Dans la comm’ d’un groupe de musique, le dernier coup d’éclat est de sortir sur une séparation bien médiatisée avec des fans bien tristes. Rien de plus satisfaisant que de savoir que les gens vont pleurer sur vos accords qui ne résonneront plus sur scène, ou du moins plus ensemble. Il y a des noms qui, lorsqu’ils disparaissent de la scène musicale, laissent un grand vide : les Beatles, Led Zeppelin, Oasis… Tous ces groupes ont marqué leur époque et ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique. Mais soyons honnêtes, il y a aussi des groupes qui se séparent et… franchement, on s’en tape un peu. Oui, c’est peut-être cruel de le dire, mais tout le monde ne peut pas être Led Zeppelin.

Trois Cafés Gourmands

On l’a appris il y a peu et on est encore sous le choc. Sous le choc que les médias en parlent tellement c’était bien de la mouise quand même ce groupe. Les gars ont fait un seul tube composé uniquement d’une mélodie qui se répète en boucle jusqu’à la nausée, mais sous prétexte qu’ils venaient de la campagne et qu’ils étaient « authentiques », qu’ils étaient « terroir », ils ont fait un carton en région. Franchement, la Corrèze, la prochaine fois gardez vos artistes.

Thérapie Taxi

Quand il s’agissait de l’univers sonore de Thérapie Taxi, on se trouvait en territoire plutôt déroutant. On cherchait à comprendre, à déchiffrer, à trouver un sens à leur musique qui nous laissait souvent perplexes. Pourtant, après mûre réflexion et plusieurs écoutes, on a finalement compris qu’il n’y avait pas lieu d’être confus. Pas de message subliminal, pas de subtilité dans les paroles ou la mélodie. La vérité est, il faut bien le dire, d’une simplicité déconcertante : c’était simplement pas ouf. Parfois, on cherche des réponses complexes là où il n’y a que des évidences. En l’occurrence, Thérapie Taxi nous a offert une leçon de simplicité : parfois, quand ça sonne faux, c’est tout simplement parce que c’est vraiment faux.

Fauve

Étant donné que Fauve était à la musique ce que les chiens sont au tir à l’arc (pas très bons, donc), on n’a pas vraiment pleuré au moment de leur séparation. Après, ils avaient quand même inventé un concept : gémir sur des mélodies répétitives et pas très recherchées en se plaignant que le monde il est trop dur. Fallait le faire. Ils l’ont fait.

Les Fréro Delavega

Les gars n’étaient vraiment pas du genre à bousculer l’industrie musicale, mais il y avait quelque chose d’agréablement réconfortant dans leur musique. Un son doux et apaisant, comme un pull en laine familier. Pas de révolution, pas de tremblement de terre, juste une touche de mélancolie d’été. Alors, leur séparation n’a pas provoqué de tempête médiatique, mais on ne peut nier que leur douceur avait une certaine saveur dans ce monde bruyant. Au final, ils étaient plutôt sympathiques, ces Fréro. Sympathiques mais quand même vachement oubliables.

Arcadian

Honnêtement, pour eux, on a juste dit « mdr c ki ? » avant de réaliser qu’ils avaient quand même quelques fans. Puis on a écouté, et on a entendu un copié-collé des Fréro Delavega. Si c’était pour faire la même musique que les Fréro, valait mieux monter un groupe de cover.

Les Jonas Brothers

Les Jonas Brothers c’était comme si les Beatles n’avaient eu aucun talent et auraient copulé avec des producteurs de Disney. Leur séparation a suscité des larmes et des cris parmi un groupe très précis de fans, mais soyons honnêtes, pour le reste d’entre nous, c’était une indifférence polie au mieux. Leur musique n’était jamais plus qu’un fond sonore divertissant dans un magasin de vêtements. C’est dur, mais juste.

Shaka Ponk

Une fin de carrière qui est autant une tristesse qu’une libération. Pourquoi ? Parce qu’on a vu Shaka Ponk et leur gros singe environ 1000 fois dans chaque festival de France, du coup on avait un peu l’impression de vivre un « Un jour sans fin » version rock. Sympa au début, puis vachement lassant. À noter que les gars se séparent pour des raisons écologiques, donc on peut quand même leur tirer notre chapeau.

Brigitte

Putain on avait oublié l’existence de Brigitte (ce qui est déjà un bien mauvais signe). Mais si, c’était les deux meufs dans des combis vintage qui chantaient des harmonies en mode « meilleures copines pour la vie ». Voilà. Ben on savait même pas qu’elles étaient séparées, c’est dire notre niveau d’implication dans leurs actus. Allez bon vent Bri et Gitte.

NOFX

C’est bon les gars ça fait 30 ans que vous êtes punks, au bout d’un moment faut devenir adultes et capitalistes comme tout le monde. Il était bien temps que vous arrêtiez les conneries (même si on vous aime).

Daft Punk

Allez c’est bon Daft Punk on avait fait le tour là. Et en réalité, les gars étaient déjà tellement discrets ces dernières années que leur séparation nous a à peu près autant surpris que si une miss météo prononçait les mots « prévisions » et « anticyclones ». C’est-à-dire peu.

Attendez que Topito se sépare, ça va faire du bruit.