Il y a un genre de loi qui se dessine à la lecture de ce top : plus un film est cher, plus le pourcentage de chances pour que Besson soit impliqué dans sa fabrication est élevé. Dans le milieu, on appelle cette loi la loi de la bouse.

Valérian et la cité des mille planètes (2017)

Le nouveau Besson, dont la sortie est prévu à la fin de l’année, a le plus gros budget de l’histoire du cinéma hexagonal, mais genre très très largement. La production du film a coûté 170 millions d’euros (100 millions d’euros de plus que le deuxième du classement). Ca valait le coup, pour adapter une BD faites avec trois francs six sous et avoir Cara Delevingne au casting (dont on dit qu’elle est pressentie pour jouer le rôle titre dans le biopic sur François Fillon).

Astérix aux Jeux Olympiques (2008)

Quand il récupère la franchise, Thomas Langmann dépense sans compter : 78 millions d’euros, pour un truc qui n’aura pas le succès d’Astérix et Cléopâtre. C’est quand même 100 millions de moins que le film de Besson, ce qui semble fou.

Le Cinquième Elément (1997)

72,5 millions d’euros. C’était sans doute le minimum pour avoir Bruce Willis, une des plus grosses stars mondiales, à l’époque. Le film est largement rentré dans ses frais, mais sa capacité à vieillir est sujet de débat aussi passionné (et intéressant) que pour ou contre la coriandre ou « t’en penses quoi de Dieudonné ? ».

Arthur et la guerre des deux mondes (2010)

Attention triptyque à venir sur Arthur et les Minimoi moche et méchant.

Le troisième volet du dessin animé le plus moche de l’histoire a coûté 68,8 millions d’euros. Ca fait environ 6 millions d’euros la minute passée devant le film avant d’éteindre ou de vomir.

Arthur et les Minimoys (2006)

65,2 millions d’euros. A ce prix, je suis sûr qu’on pouvait réussir les textures des personnages. Mais ça devait pas être budgété, ça.

Arthur et la vengeance de Malthazard (2009)

63,2 millions d’euros. Et dire que s’ils avaient pris 15.000 euros pour un scénario, ça aurait eu un intérêt. Quel distrait, ce Luc !

Astérix et Obélix : au service de sa Majesté (2012)

61,2 millions d’euros pour 4 millions d’irréductibles spectateurs. C’est peu. En même temps, il était un peu nul, le film, aussi, par rapport au nombre d’acteurs venus cahetonner. Ceci explique peut-être cela.

Deux Frères (2004)

Un semi-docu animalier sur des bébés tigres qui coûte 59,7 millions d’euros et attire 3 millions de spectateurs ? Sommes-nous dans une réalité parallèle ? Ah non, c’est vrai, c’est Jean-Jacques Annaud.

Jeanne d'Arc (1999)

59 millions d’euros pour voir une Milla Jovovich couverte de boue parler avec ses amis imaginaires et brûler sur un bûcher. Il suffisait d’aller au Puy-du-Fou plutôt que de dépenser tout ça, Luc.

Un long dimanche de fiançailles (2004)

Surfant sur le succès de ce que les Américains appellent Amélie, Jeunet lance une superproduction avec Audrey Tautou, Cotillard et Jodie Foster. Il dépense 56,6 millions d’euros, rien qu’en lumière jaune.

C’est marrant, mais la plupart des films français les plus chers sont tournés en anglais. C’est encore la marque de Luc Besson, ça.