Il y a des films faciles à comprendre, parce qu’ils vont tranquillement d’un point A à un point B en distillant des informations dans l’ordre chronologique. Et puis il y a des films qui jouent avec notre compréhension, et qui nous donnent les infos importantes seulement à la fin du film, soit parce qu’il y a un gros twist final, soit parce que toute la chronologie du film est inversée. Ceux-là, si on pouvait les commencer par la fin, ça nous rendrait les choses bien plus claires. Et bien plus chiantes aussi. Vaut quand même mieux un film incompréhensible plutôt qu’un film chiant.

Memento de Christopher Nolan (2000)

On vous spoile pas l’histoire de ce film génial, mais si vous en connaissiez la fin avant de le mater, vous sauriez à qui le héros peut faire confiance ou non. Vous sauriez aussi qu’il a peut-être besoin d’un peu de repos.

Irréversible de Gaspar Noé (2002)

Commencer directement par de la baston et de l’énervement ça secoue un peu. Si on avait commencé par un couple qui va bien, on aurait mieux compris le drame qui se déroulait ici. Après, quel que soit le sans dans le quel on le prend, Irréversible reste toujours un bon film malsain (mais super mais malsain).

Peppermint Candy de Lee Chang-Dong (2002)

C’est l’histoire d’un mec bizarre qui court pour aller se balancer sous un train… et le reste du film remonte le temps pour nous expliquer scène après scène pourquoi il en est arrivé là. Forcément, ça serait plus facile à comprendre dans l’autre sens. D’ailleurs le film a aussi été tourné à l’envers, pour que les acteurs ne comprennent l’histoire qu’une fois le tournage terminé.

Usual Suspects de Bryan Singer (1995)

Quand on connait la fin (attention on va spoiler), c’est juste l’histoire d’un type qui invente une histoire pendant un interrogatoire en se s’inspirant des éléments situés dans la pièce autour de lui. C’est moins impressionnant comme ça, c’est certain.

Sixième Sens de M. Night Shyamalan (1999)

Un mec mort qui ne sait pas qu’il est mort traîne avec un enfant qui voit des morts. Voilà voilà, c’est quand même bien plus simple cette version. Finalement, il y en a pas mal des films avec des personnages morts depuis le début.

Source photo : viewzmag

Fight Club de David Fincher (1999)

Bon vraiment ne lisez pas si vous ne l’avez jamais lu parce que ce serait dommage, mais Fight Club n’est ni plus ni moins que l’histoire d’un mec (Edward Norton) et de son subconscient (Brad Pitt), sauf qu’on ne nous le montre qu’à la fin, alors que jusque là on croyait que c’était bien deux personnes différentes. Au moins maintenant on le sait.

Shutter Island de Martin Scorsese (2010)

C’est à la fois très drôle et très triste de raconter ce film en partant de la fin. C’est l’histoire d’un mec fou interprété par Dicaprio à qui ses docteurs font croire qu’il mène une enquête alors qu’en fait on veut juste qu’il réalise qu’il est fou. Un peu tordus quand même les docteurs.

Esther de Jaume Collet-Serra (2009)

Ici, c’est l’histoire d’une femme psychopathe atteinte d’un problème de croissance qui se fait passer pour une orpheline et se fait adopter par un couple qu’elle va terroriser. En connaissant sa véritable nature, on arrête de se demander pourquoi une gamine est aussi méchante avec sa famille adoptive. Un très bon film, au passage.

Le Village de M. Night Shyamalan (2004)

Shyamalan aime bien les twists, c’est sûr. Dans Le Village, qui est super mystérieux, le twist nous permet de comprendre que ce village vit en fait dans le passé et que ses dirigeants empêchent les habitants de mettre le nez dehors pour ne pas qu’ils voient que le reste du monde vit avec son temps, lui. C’est quand même mieux quand on connait pas encore le twist.

Les Autres de Alejandro Amenábar (2001)

Nicole Kidmann passe tout le film à se demander pourquoi il y a des fantômes dans sa baraque, alors qu’en fait c’est elle le fantôme. On aurait quand même pu lui dire au début, histoire qu’elle arrête de flipper pour rien.

La Planète des Singes de Tim Burton (2001)

Eh les gars, en fait on n’a pas changé de planète, on est toujours sur Terre mais dans le futur. Voilà qui rend l’histoire beaucoup plus simple à comprendre. Bon, ok, ça donne un peu moins de charme au film tout à coup.

The Game de David Fincher (1997)

Bon ben en fait tout ça n’était juste qu’un jeu, comme indiqué dans le titre, donc ça servait à rien d’en douter pendant tout le film. Il est sympa ce jeu mais bon nous on va plutôt faire des jeux de société pour jouer en famille. Ça sera moins dangereux.

A la fin, ça donne pas des films à revoir.