La vie c’est avant tout faire des erreurs. Enfin non, la vie c’est manger et boire pour survivre, dormir pour ne pas être fatigué, travailler pour payer ses factures, souhaiter l’anniversaire de sa tante qu’on déteste, dire bonjour à son voisin tout en l’insultant en son for intérieur parce qu’il raye la portière de notre voiture tous les matins et ouvrir la porte-fenêtre au chat 400 fois en un après-midi. MAIS, la vie c’est aussi faire des erreurs, comme c’est arrivé avec certains réalisateurs et producteurs qui ont décidé de faire un film qui n’aurait jamais dû voir le jour pour des raisons évidentes de paix dans le monde.

Hot Take : Le film sur le procès Depp / Heard

Déjà le sujet est foireux, on parle juste du procès d’un couple sans qu’on puisse se baser sur des ficelles scénaristiques intéressantes puisqu’il n’y en avait pas. Mais surtout on sait déjà tout : le procès a tellement été médiatisé, on en a tellement parlé qu’il n’y a aucune forme d’intérêt à filmer ça, d’autant que l’histoire n’est même pas terminée. C’est quoi la prochaine étape, un film sur la gifle de Will Smith ?

Matrix 4 : parce que ça partait pas trop mal, et puis non

Ok, si on regarde bien le truc on voit que les quarante premières minutes détruisent totalement la première trilogie sur tous ses aspects, ce qui n’est pas forcément une mauvaise idée (c’est original tout du moins). Ça tabasse également fort le système de production hollywoodien, les films du box-office qui se ressemblent tous, le pouvoir des producteurs sur les auteurs et ça aussi, franchement c’est une bonne idée. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ensuite ? Pourquoi la deuxième moitié du film devient exactement ce que la première essaie de dénoncer ? Fallait mieux rester sur les trois premiers parce que là c’est raté (limite uniquement sur le premier d’ailleurs).

8 rue de l'humanité : le film sur le confinement

On l’a tous vécu, c’était chiant à mourir, mais y’en a un qui s’est dit « tiens je vais en faire un film », c’était absolument inévitable. Et ce type c’est Dany Boon, il a écrit son « scénario » à la con, Netflix a accepté de le produire parce que quitte à claquer l’argent n’importe comment autant le faire comme ça et nous comme des cons on l’a produit en payant notre abonnement. On n’a pas signé pour ça.

Indiana Jone 4 (et probablement le 5 d'ailleurs)

Pourquoi aller déterrer une trilogie parfaite dont la fin était suffisante et le troisième volet absolument conclusif ? Pour le pognon, évidemment. Le problème c’est qu’avec un scénario pareil et des acteurs qui semblent ne pas savoir où ils vont le spectateur est facilement perdu, et ça ne donne absolument rien de bien. Grosse erreur de faire ce film mais je ne vais pas le détruire plus que ça ,les critiques s’en sont déjà chargées.

Super Mario Bros : des années de thérapie pour toute une génération

C’était avant que les jeux vidéo n’aient autant le vent en poupe que maintenant, mais Mario était déjà un symbole extrêmement important de la pop culture et les producteurs américains se sont dit « tiens, y’a du fric à se faire ici ». Mais alors il faut absolument trouver le type sous LSD qui nous a pondu ce scénario et cette direction artistique parce que c’est très grave ce qu’il s’est passé avec ce film, et ça a traumatisé beaucoup de monde.

Oldboy : le remake inutile de Spike Lee

Pourquoi ? Pourquoi vouloir refaire un film similaire uniquement sur le simple fait que des gens n’aiment pas lire des sous-titres ? Surtout quand le film original était un parfait exemple d’adaptation réussie doublé d’un chef d’oeuvre cinématographique ? Je n’ai pas les réponses, uniquement des questions, comme celle qui me hante depuis ma plus tendre enfance : quel degré de race ont les moustiques qui décident de nous piquer sous le pied ?

Toy Story 4 : comment ruiner une excellente fin

Ouais y’avait des scènes sympathiques dans le quatrième volet, ouais tout n’est pas à jeter : mais en vrai, la fin du troisième était absolument parfaite. On comprenait que les jouets allaient avoir une deuxième vie avec Molly et que tout allait plus ou moins repartir de zéro après l’ère Andy, et là on nous montre dans les cinq premières minutes qu’en fait elle n’en a rien à foutre de Woody et à la fin ils décident de le séparer de Buzz. C’est trop, beaucoup trop à digérer.

Battlefield Earth : le film sur la scientologie

Basé sur le roman de Ron Hubbard, l’inventeur de la scientologie (si un écrivain de SF créé une religion méfiez-vous quand même), le film Battlefield Earth est un désastre complet mis en image par le non moins scientologue John Travolta. L’histoire nous parle de l’extinction humaine à cause d’une race extraterrestre, et comme le dit un avis que j’ai trouvé sur internet : « après 15 minutes devant le film, l’extinction de l’humanité ne semble pas être une si mauvaise idée ». Rien que la bande annonce peut faire saigner du nez.

Movie 43 : le film qui a menti à tout Hollywood

On vous en parlait avec les acteurs à qui on a menti sur un tournage : Movie 43 est une étrange production dans laquelle on trouve une pléiade d’acteurs : Halle Berry, Gerard Butler, Richard Gere, Hugh Jackman, Johnny Knoxville, Justin Long, Chris Pratt, Emma Stone, Uma Thurman, Naomi Watts, Kate Winslet, Julianne Moore et bien d’autres. Bref un immense paquet de grosses stars dont le seul point commun est qu’on leur a menti pour qu’ils restent sur le film, bien que la majeure partie d’entre eux veuillent se tirer du projet. Le résultat est un film à sketches assez décousu et étrillé par la critique que presque aucun acteur n’a accepté de défendre pendant la promotion, parce qu’en plus d’être né d’un mensonge c’est mauvais.

Cats : l'horreur a un visage

Ça faisait des décennies que la pièce cartonnait sur Broadway et jusqu’ici personne n’avait osé en faire un film pour la simple et bonne raison que ça puait l’échec. D’autant que la pièce a été filmée et qu’on pouvait donc la voir comme Hamilton, ce qui fonctionne très bien à la tv. Tout fait peur dans ce film mais les costumes et maquillages arrivent au degré 10 du cauchemar, ça fout mal à l’aise en deux secondes et ça ruine une belle oeuvre.

Dragonball Evolution : égalité avec Death Note

Si je devais trouver une formule pour résumer ces deux films je pense que ça serait de regarder un type me faire un doigt d’honneur tout en brulant un billet de dix euros que je viens de lui donner pendant une heure et demie. Non seulement les deux films balaient complètement les deux oeuvres dont ils s’inspirent sans essayer d’en avoir quelque chose à foutre mais en plus les décors et costumes sont à chier (petite mention pour Ryuk dans Death Note qui était le seul truc réussi). Vous voulez vraiment revoir la gueule de Piccolo qui semble tout droit sorti d’une mauvaise convention de Star Trek ?

Reste un peu : le prochain film de Gad Elmaleh

Ouais personne l’a vu puisqu’il n’est pas sorti. Mais là, comme ça, à vue de nez en regardant la bande-annonce je suis presque certain que ce sera pas un chef d’oeuvre. Je peux me tromper. Mais j’en doute. Nan vraiment, là, j’en doute.

Et sinon vous pouvez aller voir les pires films français de l’histoire et les pires films de 2021. Vous pouvez aussi m’insulter s’il y avait votre film préféré dans la liste, c’est le jeu.

Sources : ScreenRant, The Richest, BuzzFeed,