Dans la vie de tous les jours les complotistes nous les brisent pas mal. Dans la fiction, c’est tout autre chose et de nombreux films cultissimes nous plongent dans de formidables histoires et attisent les fantasmes des conspirationnistes en herbe. On ne dit pas que c’est de leur faute, on dit juste que parfois les conspirationnistes ont bon goût parce ce sont des films plutôt très cool.

Matrix, des Wachovski

C’est évidemment le film des complotistes par excellence. Plusieurs éléments du film tels que le lapin blanc, la pilule bleue et la pilule rouge sont régulièrement repris dans le vocabulaire de la complosphère. Faut dire que l’histoire du film qui se réapproprie l’allégorie de la caverne de Platon, c’est du pain béni pour tout complotiste qui se respecte : des machines nous contrôlent, la vérité nous est cachée, seul un regard éclairé peut sortir de la caverne. C’est sûr que dans Les Bronzés, on est moins porté sur ce genre de questions existentielles.

X-Files, de Rob S. Bowman

Qu’on parle de la série de Chris Carte ou du film, X-Files est une compilation, que dis-je, une encyclopédie de toutes les théories du complot et excitent naturellement tous les fantasmes. Avec un slogan tel que « La vérité est ailleurs », on peut pas mettre davantage les pieds dans le plat de la comploterie. Peut-on pour autant la tenir responsable ? Evidemment non. Elle permet avant tout de se renseigner sur les théories du complots qui animent le monde contemporain.

JFK, d'Oliver Stone

Forcément on ne passe pas à côté de ce film puisqu’il repose lui aussi sur une des plus grandes théories du complot du XXe siècle : la remise en cause de l’assassinat de Kennedy par Lee Harvey Oswald. Rien de tel pour attirer floppée de conspirationnistes.

V pour Vendetta, de James McTeigue

Une véritable ode aux comploteurs à travers le masque de Guy Fawkes devenu symbole du mouvement des Anonymous. Il rentre au panthéon des films qui ont changé le monde, ni plus ni moins. Pas surprenant que le scénario soit signé par les Wachovski.

La série V, de Kenneth Johnson

Des petits martiens qui débarquent sur terre avec une forme humaine déclarent vouloir venir en paix. Ils s’installent donc chez nous pépouze tout en proposant de partager leur savoir en échange de quelques produits bien de chez nous (genre du saucisson aux noix). Sauf qu’en fait ce sont de gros mythos puisqu’ils pompent tout l’eau de la terre ces gros chacals. Et qu’en plus c’est même pas des humains (ni des chacals) mais des lézards, ou plutôt des… reptiliens. Vous la voyez arriver grosse comme une maison la théorie du complot ?

Ennemi d’état, de Tony Scott

Evidemment les films dans lesquels on trouve des complots d’état trouvent aussi leur place dans ce top, et dans le genre Ennemi d’état est une oeuvre incontournable. Will Smith y campe un avocat qui se retrouve par hasard détenteur d’une cassette dans laquelle on découvre qu’un opposant politique a été assassiné. La NSA lui fait vivre un enfer jsuqu’à ce qu’un super hacker, et ancien employé de l’agence lui vienne en aide. Une belle histoire de surveillance dans une société où les nouvelles technologies règnent en maître.

Invasion Los Angeles, de John Carpenter

Imaginez un monde dominé par les extraterrestres qui ressemblent à des humains ? Imaginez qu’une paire de lunettes puisse vous révéler le vrai visage de ces extraterrestres et les messages subliminaux qu’ils vous inculquent à travers la publicité ? C’est le pitch de ce film ultra culte, symbole anti-capitaliste par excellence. Il n’en fallait pas plus pour que certains complotistes antisémites voient dans ces êtres étranges qui dirigent le monde l’accomplissement d’un fantasme antisémite selon lequel les Juifs dirigeraient le monde. John Carpenter s’est bien sûr défendu au sujet de ces délires.

1984, Michael Radford

« Big brother is watching you » ne serait-elle pas une des phrases préférées des complotistes ? En effet, de la même façon que les romans de Philip K. Dick sont adulés par la complosphère (ils ont bon goût cela dit, ces romans sont géniaux), Georges Orwell est lui aussi cité à tort et à travers et plus encore depuis la pandémie, pour dénoncer les restrictions sanitaires…

Men in Black, de Barry Sonnenfeld

Il faut dire que le film repose purement et simplement sur une théorie conspirationniste selon laquelle des hommes en noir seraient des agents dont le rôle est d’empêcher les humains de découvrir l’existence des extraterrestres. Une théorie élaborée par des ufologues un peu perchés et qui avait tout pour séduire les scénaristes.

The Truman Show, de Peter Weir

La peur d’être surveillé partout et de tous existe réellement et comme l’explique cet article de Slate on trouve de plus en plus de personnes qui se pensent au centre d’un complot au même titre que Truman à tel point qu’on pourrait parler d’un syndrome de Truman.

Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick

Film inachevé de ce bon vieux Stanley, il nous raconte l’histoire d’un couple new-yorkais dont le mari (Tom Cruise) se retrouve au fil d’errances nocturnes à assister à une cérémonie secrète occulte. Beaucoup de complotistes voient plein de détails cachés troublant dans ce film (nottamement le fait que le personnage principal s’appelle Bill, comme « billet » comme « argent » comme « illuminati », ouais bon j’ai rien compris au cheminement s’il y a des complotistes dans la salle éclairez ma lanterne d’esclave aveuglée).

(Bonus) Le "documentaire" Hold-up, de Pierre Barnérias

Quoi de mieux qu’un documentaire qui raconte n’importe quoi pour séduire les gens qui ont envie de croire n’importe quoi ?

Et vous vous préférez un complot ou une compote ?

Sources : le podcast Complorama (d’utilité publique), Rockyrama, A gauche, Le mag du ciné