Il est probable qu’après lecture de ce top, la prochaine fois qu’un de tes potes essaie de te rassurer suite à ta rupture en utilisant ce poncif plus que rabâché « une de perdues, dix de retrouvées ! », tu aies plus envie de l’applaudir, impressionné par sa culture biblique, que de le brûler vif comme à l’accoutumé.

Une de perdue, dix de retrouvées !

Cette expression prendrait le contre-pied d’un des versets de la bible qui relate l’histoire d’une femme qui possède dix drachmes (pièces de monnaie grecque) puis en perd un et qui met tout en oeuvre pour le retrouver. En gros, on vous a complètement menti et le véritable adage devrait être « une de perdues, considérez les toutes comme perdues ». Beaucoup moins, mais alors, beaucoup moins optimiste.

Ne pas bouger d'un iota

Le « iota » est la plus petite lettre de l’alphabet grec. Par extension, ce terme traduit également la notion de « la moindre des choses », « la plus petite chose ». Dans l’Évangile selon Mathieu, on retrouve l’expression telle quelle pour signifier que tant que la terre et le ciel ne bougeront pas, « il ne disparaîtra de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre » : en gros, les choses restent comme elles sont. Au cas où vous n’aviez pas saisi.

Atteindre le nirvana

Et non, aucun rapport avec le groupe de Kurt Cobain. Le « Nirvana » est un terme sanskrit (dialecte indien) signifiant « évasion de la douleur ». Dans la religion bouddhiste, il s’agit du dernier état de contemplation qui se caractérise par l’absence de douleur et la possession de la vérité. En gros, lorsque vous « atteignez le nirvana », votre âme est libérée, petit coquin.

Crier sur tous les toits

Jésus aurait dit cela à ses disciples pour les inciter à répandre sa parole auprès des autres. Sauf qu’a priori, le type n’a pas chanté dix fois, cent fois, ni hurlé pendant des mois sur ces derniers. Et si vous n’avez pas saisi la référence à Renaud, tant pis pour moi, j’aurais essayé.

Pleurer comme une madeleine

On s’en doutait déjà dans la mesure où rares sont ceux qui ont déjà vu chialer un gâteau. D’ailleurs si cela vous est déjà arrivé, n’hésitez pas à aller consulter. La référence est tout autre : lorsque Jésus se rend à Magdala, Marie-Madeleine, une ancienne prostituée, part à sa recherche et lorsqu’elle le retrouve, elle se jette à ses pieds en larmes pour lui confier ses pêchés.

S'en laver les mains

Lors du procès de Jésus devant Ponce Pilate, ce dernier demande à la foule qui elle souhaite sauver : Jésus ou Barabbas. Le peuple choisit de gracier Barabbas et Ponce Pilate qui refuse de se prononcer contre Jésus se fait apporter de l’eau et se lave les mains devant l’assemblée à laquelle il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste, ce sera à vous d’en répondre. » Éloquente manière de se dédouaner tout de même…

Vade Retro Satana(s) !

Comment ça « On s’en doutait ? » Bon, d’accord, la référence à Satan permet de faire le lien avec la religion chrétienne, on vous l’accorde. Mais ne rêvez-vous pas de connaître les origines de cette merveilleuse expression que certaines emploient en boîte de nuit pour éloigner les relous ? On attribue cette phrase à Jésus qui l’aurait crié à Satan (mec pas cool) dans le Jardin des Oliviers (lieu dans lequel il a prétendument bien douillé sa mère).

Soulever un tollé

Son équivalent actuel est (hélas) « faire un bad buzz ». Il s’agit d’une déformation de ce que la foule demanda à Ponce Pilate lors du procès de Jésus « Tolle, tolle et crucifige eum ! » que l’on pourrait traduire par « Bute-le et vite stp, on a pas que ça à faire, j’ai un rôti sur le feu bordel. » À peu de choses près.

La position du missionnaire

L’instant sesque de ce top. À l’époque où l’Églises envoyait des missionnaires dans les campagnes pour convertir les indigènes, les prêtres en profitaient pour prodiguer des conseils visant à permettre aux villageois de mieux procréer. (Les mecs sont quand même très bien placés). Selon eux, cette position horizontale facilitait l’acheminement des spermatozoïdes grâce à un meilleur angle de pénétration. Pas de preuve scientifique confirmant ces hypothèses hélas.

C'est la croix et la bannière !

Me concernant, j’ai découvert cette expression en regardant les Inconnus… Mais il semblerait qu’elle leur soit antérieure. Elle fait référence aux processions paroissiales lors desquelles on défilait précédé d’une énoooorme croix. Et bon, t’as compris, la croix est super lourde, du coup c’est super galère à porter. Désormais, remplacez vos « put***, c’est relou » par « c’est la croix et la bannière ! »… Cela sera beaucoup plus impactant.

Et savez-tu que l’expression « être attendu comme le Messie » a également des origines religieuses ? Incroyable, n’est-ce pas ? Allez, bye.

Source : « Vade Retro Satanas et 99 expressions religieuses » de Marie-Dominique Porée aux éditions FIRST