Vous n’êtes pas sans savoir que les JO 2024 se passeront à Paris (et si vous êtes sans le savoir, sortez un peu de votre grotte, au moins pour vous aérer et renouveler l’air ambiant). L’occasion pour des milliers de Français de réaliser un rêve d’enfant : aller voir les JO en vrai de vrai. Une opportunité qui nous aura fait passer par bien des étapes psychologiques, physiques et émotionnels. Pas toujours confortable, ct’affaire.

L'attente et l'espoir

Après ton inscription sur la liste de tirages au sort. Chaque matin au réveil, tu te dis que c’est peut-être aujourd’hui, le Jour J. Celui où tu réaliseras ton rêve. Celui où la billetterie te tendra les bras pour que tu t’y blottisses.

Le rêve

De voir Kevin Mayer lancer des javelots à quelques mètres seulement de toi, de voir Simone Biles illuminer les attraits de gym, ou Clarisse Agbegnenou devenir la reine du tatami. Des étoiles pleins les yeux rien que d’y penser.

Le stress

Quand tu ne reçois toujours aucun message du comité des JO pour te donner accès au site. Tu te repasses tout le film en tête. Est-ce que j’ai bien mis la bonne adresse mail ? Est-ce que j’ai bien mis « .com » et pas « .fr » à la fin ?

La folie

Quand tu actualises ta boite mail 26 fois par jour, que tu consultes tes spams toutes les heures, pour t’assurer que tu n’es pas passé à côté du Graal. Et que non, toujours pas. Alors que tous tes potes ont déjà eu leur sésame.

Ce mélange d'émotions, d'excitation et de bonheur inquantifiable

Quand tu reçois le message de tous tes espoirs : tu es ENFIN sélectionné pour accéder à la billetterie ! Les larmes de joie coulent le long de tes joues, tes yeux brillent, ton cœur s’emballe : c’est aujourd’hui, le plus beau jour du reste de ta vie.

La crise d'hystérie

Cette explosion de bonheur que tu ne peux contenir, ce moment où tu as fait le tour de l’open space 5 fois en hurlant « VICTOIRE ! JOUR DE GLOIRE ! » ! Certes, ton boss t’a collé un avertissement, mais ça en valait la peine.

Les plans qui se bousculent dans ta tête

« Alors, si j’allais voir l’athlé, et la natation ? Et aussi l’escrime ? Ou alors, je remplace la natation par l’aviron ? C’est original, non, l’aviron ? Quoique… Le volley, c’est pas mal non plus ! » Le choix est cornélien, mais la récompense est belle.

Le stress

Quand tu ne retrouves pas tes identifiants de connexion au site. Si proche du but, et tout d’un coup… Si loin. Bordel de uc, qu’est ce que j’ai foutu comme mot de passe ? « Vive les JO » ?, « kevin Mayer marry me » ?, « Les Jeux Olympiques, c’est fantastique » ? Raaaaah punaise, la loose.

Le soulagement

Quand tu le retrouves enfin, et que tu arrives finalement à te connecter à la plateforme pour laquelle tu aurais sacrifié père et mère. C’est donc ça, un orgasme visuel ?

Et puis... La désillusion

Comment ça, il ne reste que 4 disciplines de dispos ? Avec l’équitation et le marathon dans le lot ? C’est une blague ? Elles sont où les caméras ? C’est un prank, rassurez-moi ?

La deuxième désillusion

Quand même une place en haut des gradins pour du basket 3×3, ça coûte plus cher que l’hypothèque de ta baraque. Vous vous souvenez, quand on parlait de vendre père et mère ? Je demande comme ça…

Les larmes

De peine et de colère, cette fois. Pour ne pas dire… De rage. C’est pour me rendre ouf cette histoire ou quoi ???????

La peine

Celle qui vous prend aux tripes, vous tord le ventre et vous écrase le cœur. Cette tristesse viscérale. Ce moment où l’on comprend enfin ce que voulait dire Victor Hugo en disant « On passe la moitié de sa vie à attendre ceux qu’on aimera, et l’autre moitié à quitter ceux qu’on aime. ». Tellement dur, de laisser partir « ceux qu’on aime » quand il s’agit de tickets d’accès à la finale d’athlétisme.

Le déni

Ce faux regain d’espoir, quand on finit par se dire que non, ça ne peut pas de terminer comme ça. Qu’il y aura forcément une nouvelle vente. Une nouvelle occasion. Qu’il y a toujours une solution, et que les Français, en bons gros râleurs, ne se laisseront pas faire.

Le rejet

De toute façon, les JO d’été, c’est nul. Paris, c’est nul. Je préfère me réserver pour les prochains JO d’hivers. La luge, c’est tellement plus stylé que l’aviron.

Le mood est comme la mascotte des JO : moche, nul, et raplapla. Nice.