Il recommence à faire beau, les oiseaux chantent, l’herbe pousse, et les parcs de nos villes se remplissent de pique-niqueurs fous et de joggeurs en pleine poussée de motivation. Si vous êtes plus dans la team running que dans la team sandwich au pâté, sachez que je vous respecte beaucoup. Je vous respecte même tellement que je vais essayer de prendre soin de vos belles chevilles musclées en vous donnant quelques conseils pour ne pas les péter en deux. A vos marques, prêts, partez.

Courir avec des chaussures non adaptées

Pour courir, il faut des chaussures de course (mais nan?). Mais ce n’est pas tout ! Il faut également les choisir adaptées à sa foulée ! Qu’elle soit universelle, pronateur ou supinateur, il existera des modèles adéquats. Pour le déterminer, vous pouvez simplement regarder le dessous de vos anciennes chaussures : usées sur les extérieurs = supinateur, sur l’intérieur = pronateur, relativement centré à l’avant : universelle.

Partir à toute allure

C’est inutile (sauf si vous faites simplement du sprint). Dans le cadre d’un footing, partir trop vite aura des effets négatifs, tout en augmentant les risques de blessure. En fait, il n’est pas nécessaire de pousser son cœur au-delà des 70 / 75% de ses FCM (Fréquence Cardiaque Maximale). Vous verrez, on les atteint rapidement, sans pour autant aller vite. Il faut y aller progressivement, si vous ne voulez pas vous épuiser ou même vous dégoûter de l’activité.

Courir trop souvent

Quand on commence (ou qu’on reprend) la course, on est souvent motivé à bloc, au point d’enchaîner les entraînements. C’est une mauvaise idée. Le volume d’entraînement ne doit pas être supérieur à votre capacité et temps de récupération. Courir ne vous fait pas que transpirer, c’est également une activité qui mobilise l’ensemble de vos groupes musculaires, et bien des fonctions de votre organisme. Le mieux, c’est d’attendre 24 à 48h entre chaque session. Trois footings par semaine, c’est déjà pas dégueu !

Crédits photo : Topito

Ne pas s'échauffer

Et c’est l’entorse assurée ! Après, si vous cherchez une excuse pour ne plus courir du tout pendant plusieurs semaines, ça peut être une bonne excuse.

... Ni revenir doucement au calme

NON, on ne finit pas sa session par le fameux sprint de fin ! Surtout pas ! Au contraire, l’idéal est de redescendre calmement le rythme pour favoriser l’évacuation des toxines et la récupération.

Manger juste avant

Si courir à jeun n’est pas non plus la meilleure des idées, il faut quand même patienter un peu entre le repas et la course. Le mieux serait même de manger 3h avant l’exercice. Dans tous les cas, il ne faut pas que la digestion altère votre séance, au risque de vous sentir ballonné et de rendre ce moment encore plus désagréable qu’il ne l’est déjà. Si attendre 3h est trop compliqué selon votre planning, vous pouvez prendre des aliments digestes comme des flocons d’avoine ou du fromage blanc à minima 30 minutes avant la séance. Pour la team course au réveil, l’idéal est de scinder le petit dej en deux.

Ne pas varier ses entraînements

Le meilleur moyen de freiner la progression tout en se démotivant. Pas la meilleure astuce pour devenir le prochain Eliud Kipchoge.

Boire des grosses gorgées d'eau

L’hydratation pendant l’effort est importante, notamment pour pallier aux pertes liées à la transpiration. Durant l’effort, nous perdons jusqu’à 1L d’eau par heure, ce qui rend la réhydratation obligatoire. En revanche, il ne faut pas tout boire d’un coup, mais bien se contenter d’une à deux gorgées par 10 à 15 minutes. De la même manière, on évite l’eau trop fraiche qui pourrait avoir des retombées gastriques pas dingues.

Bonus : courir

Quelle idée de vous infliger ça, sérieusement. Pourquoi vous vous faites du mal comme ça ?

Vous pensez à quoi, vous, quand vous courrez ? Moi, au moment où ça va enfin se finir.

Sources : L’internaute, running addict , runners ouest France