Mi-hommes, mi-portes, les videurs de boîte de nuit sont les gardiens impitoyables de ces temples de la débauche et du déhanché. Des géants de muscles et de mystère qui, d’un seul coup d’oeil, peuvent déterminer si tu es digne de fouler la piste sacrée du dancefloor ou si tu es condamné à errer dans les limbes du trottoir. Parfois craints, souvent incompris, ils représentent un véritable bestiaire de l’ombre, une galerie de personnages hauts en couleur, même s’ils s’habillent toujours en noir. Voici les différents types de videurs que tu as probablement croisés dans ta quête éperdue de la nuit parfaite.

Le videur parfait

Le mec est toujours prêt à te demander si tu passes une bonne soirée, même quand tu sors du bar en rampant. Sympa, poli, rassurant, le meilleur, quoi. Tu pourrais presque l’inviter à manger chez toi si tu étais sûr que tes chaises pliantes pouvaient supporter ses 100 kg de muscles.

Le Terminator

Celui-là, tu le sens déjà avant même d’arriver qu’il sera dur en affaires. Tu peux lui offrir tes plus beaux sourires, ta politesse exemplaire, il reste aussi expressif qu’une porte de prison. Parler semble lui demander un effort surhumain, sauf pour dire « C’est non ». Et quand c’est oui, il ne dit rien, il t’indique juste le vestiaire de la main. Peut-être qu’il zozote et qu’il ne veut pas qu’on le sache.

Le physio aléatoire

Celui-là, c’est le mec dont tu ne comprendras jamais les critères d’entrée. Pour le satisfaire, un soir il faut être unijambiste et porter un boa autour du cou. Le lendemain, en revanche, il faudra être en smoking et parler italien. La semaine suivante ? Entrée réservée aux punks qui dansent la claquette. Tu te demandes si ses critères ont un vrai intérêt ou s’il ne se fout pas tout simplement de la gueule du monde.

Tu veux en savoir plus sur lui ? Alors regarde les secrets de videurs de boîte de nuit.

Le Don Juan de la porte

Il est là, sur le pas de la porte, l’œil vif, le sourire charmeur. On pourrait croire qu’il fait un contrôle d’identité, mais non, il prend les numéros de téléphone. C’est du flirt version portier. Son regard est intense, sa voix grave, et ses compliments bien ficelés. « Joli sourire », « Jolie robe » ou « Passe une belle soirée, princesse », toutes ses phrases sont faites pour faire rougir les demoiselles. Problème : le temps que tu lises ces lignes, il a laissé entrer 2 mineures.

Le maître de la nuit

Il tape la discute, lance des blagues, éclate de rire avec des types qui semblent sortir tout droit de la dernière couverture de GQ, pendant que toi, tu grelottes dehors en espérant qu’il te laissera enfin rentrer. Le gars distribue des bises comme si c’était des passe-droits VIP et toi, tu te demandes ce que tu dois faire pour être dans ses petits papiers. Un jour, peut-être, tu auras l’honneur de recevoir son accolade chaleureuse. Mais pour l’instant, tu es juste là, à observer le ballet des habitués qui se déroule sous tes yeux.

Le discriminateur

Sa phrase fétiche ? « Désolé ce soir c’est soirée privée ». La véritable traduction de sa langue de bois ? « Désolé mais t’es trop moche, trop gros, ou pas assez blanc pour rentrer dans ma discothèque ». En bref, un fin connaisseur du rejet esthétique et racial. Ses critères sont dégueulasses, mais tu peux même pas lui en vouloir personnellement parce que tu sais qu’ils lui ont été donnés par le proprio. L’accès au paradis du dancefloor ? Pas pour tout le monde, désolé.

L'éthylotest ambulant

Ce type est persuadé que tout le monde est saoul. Tu peux lui répéter que tu n’as bu que de l’eau, il te regarde avec des yeux plissés, comme s’il allait découvrir une bouteille de vodka cachée dans ton pull. Et même si tu t’écries « Je suis paaaas dju tout bourÉééééé! », ça ne le convainc pas pour un sou.

La montagne

Cet homme-là possède plus de muscles dans un bras que toi dans tout ton corps. Clairement, tu n’iras pas lui chercher des noises. Quand il te toise du regard, là, tu comprends que tu as autant de chance de rentrer que de gagner au loto deux fois de suite. Alors tu souris, tu salues, et tu t’en vas retrouver tes amis dans une autre boîte de nuit où le videur ressemble plus à Patrick Sébastien qu’à Schwarzenegger. Vaut mieux pas prendre de risques inutiles.

Le laxiste

Ce videur est tellement gentil qu’il laisse entrer tout le monde, même ceux qui sont clairement trop saouls pour se tenir debout. Il a l’air de penser que son job, c’est juste de surveiller le tabouret à côté de lui. Du coup, à l’intérieur de la boîte, c’est le bordel : les gens se vomissent dessus, crament le bar et transforment l’espace VIP en baisodrome. Au moins, le tabouret est toujours en place, lui.

La videuse

Elle a beau avoir la carrure suffisante pour péter le bras de n’importe quel mec bourré avec ses pouces, tout le monde la regarde comme un OVNI. Une videuse, dans cet univers testostéroné ? La confusion règne, chacun y allant de sa théorie du complot, n’osant entrer de peur qu’il s’agisse d’un canular. Pendant ce temps, toi, tu te satisfais de ce progrès et passe très vite à autre chose en entendant ta chanson préférée à l’intérieur. Bravo, tu vas pouvoir te déhancher.

Et si on allait faire un petit tour dans le fumoir de boîte de nuit maintenant ?