Contrairement à ce que propose un jeu comme Flight Simulator où il est possible de changer d’avion à chaque nouvelle partie, les pilotes de ligne restent quasiment toujours fidèles à un seul avionneur, tant les expériences de vol proposées par Boeing et Airbus sont différentes. Un peu comme si vous deviez rouler toute votre vie en Renault Clio, tout ça parce que vous avez appris à conduire sur ce modèle ! Voici les 9 grosses différences entre Boeing et Airbus selon les pilotes.

Aide au pilotage : Man versus Machine

Pour faire simple, là où Boeing fait confiance aux pilotes pour gérer les systèmes de vol, Airbus préfère confier les commandes aux systèmes qui indique aux pilotes quoi faire et comment. C’est bien connu, les erreurs humaines sont souvent à l’origine des catastrophes aériennes. Vivement, les avions sans pilote !

Plus de sensations de pilotage sur Boeing

On vient de le voir, Boeing a décidé de laisser les clés du camion (vous m’avez compris) aux pilotes. Par exemple, s’ils décident pour déconner de faire un looping avec son 777, le système va l’assister dans sa manœuvre, pour que tout se passe sans accro (on croise les doigts). A l’inverse d’Airbus, où la décision de l’IA prévaudra toujours sur les initiatives humaines afin de garantir des conditions normales de vol. Pas de voltige donc sur Airbus ! Un détail qui peut cependant s’avérer casse-gueule dans des situations extrêmes où l’ordinateur pourrait empêcher une manœuvre salutaire du pilote qui tenterait de pousser l’avion au-delà de son usage habituel.

Le confort des sièges des pilotes

Il n’y a pas que les passagers qui ont mal au cul et au dos après plusieurs heures de vol. Les fesses et les lombaires des pilotes sont eux-aussi en première ligne. Notamment ceux qui volent sur Boeing avec des sièges réputés nettement moins confortables que ceux de la concurrence. La faute à des barres de renforts mal placées et à un système de réglage mécanique pas toujours opérationnel, là où Airbus a tout misé là encore sur l’électronique.

Manche à balais versus manette

Les pilotes sur Boeing ont le droit au bon vieux manche entre les jambes (appelé Yoke), là où ceux d’Airbus utilisent une sorte de joystick latéral plus proche d’une manette de jeu (appelé Sidestick). Si leur utilisation ne présente pas de grosses différences dès lors qu’on est habitué aux deux formats, la position sur le côté de la manette Airbus rend les manœuvres peu visibles pour le copilote. Difficile alors de coordonner les actions entre les deux membres d’équipage sans une parfaite communication. A l’inverse, voler 12h de suite sur une Boeing avec la barre du manche entre les jambes est selon beaucoup, très inconfortable.

Cockpit XXL chez Airbus

Le plaisir tient parfois à une question de centimètres. 18, c’est la différence d’espace entre la cabine d’un A320Neo et celle d’un 737 Max. Son fuselage moins courbé permet également de profiter pleinement de sa surface, là où le cockpit Boeing ressemble à une chambre mansardée sous les toits. C’est charmant, mais pas pratique pour bosser. Enfin, qui dit plus de surface, dit aussi des sièges plus grands d’1,25 cm en moyenne.

Des cabines de repos inégales

Les Crew Bunks permettent aux pilotes sur les avions longs-courrier de dormir quelques heures à tour de rôle (pas con!). Et ici aussi, des différences existent entre Airbus et Boeing. Cette fois, c’est l’avionneur de Seattle qui décroche la timbale. Contrairement à ce qui se fait sur Airbus, les Crew Bunks des pilotes ne sont pas collés juste derrière le cockpit, ce qui évite d’être réveillé en sursaut par le mécanisme de fermeture de la porte, par le son des Master Warning (problème de clim etc.), ou par un passager qui cherchait les toilettes.

Un mode d’emploi aussi clair que des CGV

La documentation technique fournie par Airbus en cas de bug imprévu serait à entendre les pilotes, une vraie purge. Présentée en plusieurs tomes, elles seraient aussi lisibles que le Code Civil. Mieux vaut espérer ne jamais en avoir besoin !

Des ailes plus flexibles en cas de turbulences

D’après les témoignages de pilotes de ligne, les ailes des Boeing seraient non seulement légèrement plus aérodynamiques que celles des avions Airbus, mais surtout nettement plus flexibles. Un détail qui permettrait à l’avion de mieux absorber les turbulences en vol et d’augmenter ainsi le confort de ses passagers.

Une tablette sur Airbus pour poser tout son bordel

Cette tablette située à l’avant du tableau de bord permet aux pilotes d’Airbus de s’appuyer pour étudier leur carnet de vol, mais aussi pour y glisser leurs plateaux repas, voire plus si affinité : il paraît en effet que ces tablettes peuvent supporter jusqu’à 55 kilos…

Et sinon on a aussi une bonne petite compil des plus grosses conneries entendues à bord d’un vol.