La mode des vampires a beau battre de l’aile (de chauve-souris), ces derniers possèdent toujours leurs fans inconditionnels, prêts à tous les sacrifices pour marcher sur les pas de ces créatures légendaires. Top 10 des destinations liées aux vampires, à réserver à ceux qui ont vraiment les crocs.

La tombe de Mercy Brown à Exeter (Etats-Unis)

Quand la jeune femme meurt en 1892 à l’âge de 19 ans, elle est la troisième de la famille à succomber de la tuberculose. Une saloperie méconnue à l’époque et que les villageois avaient tôt fait d’associer à toutes les superstitions qui leur passaient par la tête. Lorsque son frère est lui aussi atteint par la maladie, les gens du quartier sont convaincus que Mercy, ou un de ses défunts parents, est un vampire responsable de l’épidémie qui frappe la communauté. Son corps est exhumé, son cœur brûlé. On mélange le tout avec de l’eau en guise de potion miracle que l’on fait boire de force à son frère malade. Résultat : celui-ci meurt deux mois plus tard. Une tombe située dans l’église orthodoxe d’Exeter en Nouvelle-Angleterre rend hommage à la jeune femme, plus victime que coupable.

Le bal des vampires de Lestat à La Nouvelle-Orléans

Chaque année depuis bientôt 30 ans, la ville organise pour Halloween un bal costumé avec sang(ria) à volonté, en l’honneur de la romancière Anne Rice, et de son chef d’œuvre Entretien avec un vampire. L’occasion de croiser plein de Brad Pitt, de Tom Cruise et de Kirsten Dunst en quête de nouvelles conquêtes et de sang neuf.

La ville de Sighisoara en Transylvanie (Roumanie)

Cette petite bourgade de 32 000 âmes est surtout connue pour avoir vu la naissance en 1436 d’un certain Vald III l’Empaleur, alias Dracula après que le romancier Bram Stoker se pencha sur son histoire à la fin du 19ème siècle. La ville vaut vraiment le coup d’œil même si vous aurez parfois du mal à vous y retrouver entre les différents lieux censés avoir abrité le sanguinaire Empereur. Par exemple, les 3 châteaux de Sighisoara revendiquent le titre de demeure officielle du Comte. À côté, l’héritage de Liliane Bettancourt, c’est de la gnognotte.

Crédits photo (Creative Commons) : Paszczur01

Une chasse aux vampires dans le cimetière d’Highgate à Londres

Tout débute dans les années 60 avec une bande de potes fans d’occultisme, qui ont l’habitude de squatter régulièrement le cimetière d’Highgate. Jusqu’au soir du 24 décembre 1969 où David Ferrant décide de s’y rendre seul pour passer Noël. Une riche idée qu’il n’était visiblement pas le seul à avoir eu puisqu’il tombe nez à nez avec un spectre lui aussi insomniaque. Lorsque son histoire paraît dans le journal local, les témoignages de manifestations surnaturelles autour du cimetière se multiplient et peu à peu une sorte de psychose envahit la ville. Des chasseurs de vampires sont même dépêchés sur place nourrissant la légende du vampire d’Highgate.

Crédits photo (Domaine Public) : JohnArmagh

Une vampire aristo au cimetière du Père Lachaise à Paris

La famille (Valérie) Demidoff n’était pas dans la déco, mais plutôt dans le commerce d’or et d’argent. Un plan nettement plus lucratif au XVIIIe et XIXe siècles. Suffisamment en tout cas pour se payer une superbe sépulture au Père Lachaise assortie de quelques caprices en guise de dernières volontés. Elisabeth Démidoff aurait inscrit dans son testament qu’elle léguerait sa fortune à celui qui la veillerait sans interruption dans la crypte pendant 365 jours. Les candidats auraient été aussi nombreux qu’à un casting de The Voice, mais aucun ne réussit à tenir plus de quelques jours, victimes, paraît-il, d’apparitions surnaturelles. Quant à la rumeur qui voudrait qu’elle fut un vampire, elle tient uniquement à la date de son décès 18 avril 1818, soit trois 8 gravés sur sa tombe, ce qui équivaudrait au 666 satanique. Une théorie presque aussi foireuse qu’un scénario de Buffy contre les vampires.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Coyau

Le cimetière Russe de Sainte-Geneviève-des-Bois en Essonne

C’est bien connu, les Russes ont souvent quelque chose à cacher. Quand ce ne sont pas des espions de l’ex KGB, ou des adorateurs de Vlad Poutine, certains seraient, paraît-il, pas contre l’idée de vous pomper quelques litres d’hémoglobine. Et rien de tel qu’un cimetière de banlieue parisienne pour perpétuer la rumeur. Près de 15 000 russes reposent ici dans plus de 5200 tombes et forcément, on a trouvé un petit malin qui donnerait sa main au feu qu’il y a un vampire dans le lot. Il s’appelle Jean-Paul Ronecker et en a même fait un bouquin sobrement intitulé : Encyclopedia Vampirica.

Le plus vieux vampire de l’histoire à Sofia en Bulgarie

Ces dernières décennies, plus d’une centaine de cadavres ont été exhumés avec un pieu en métal planté dans le cœur. Le plus vieux daterait de plus de 700 ans, ce qui en ferait le plus vieux vampire connu de l’histoire. Pour en avoir le cœur net, faites un tour au Musée national d’histoire de Sofia, pour vous rendre compte par vous-même que certains vampires ont quand même de beaux restes.

Crédits photo (Domaine Public) : Joseph Oberbauer (1853–1926)

Le village où accosta Dracula dans le North Yorkshire en Angleterre

La ville côtière de Whitby est bien connue des fans de Dracula puisque c’est sur ses rives qu’échoua son navire, le Demeter juste avant qu’il ne s’en échappe sous la forme d’un grand loup et ne gravisse la falaise pour se réfugier dans le cimetière. Ce dernier se visite ainsi que l’abbaye, également présente dans le roman de Bram Stoker. D’ailleurs, les noms sur les tombes et leurs descriptions correspondent au détail près (dates et conditions de décès). Et pour être sûr de vous mettre dans l’ambiance, tous les six mois, la petite bourgade organise un week-end gothique en hommage au livre publié en 1897.

Le Musée des Vampires et des monstres imaginaires aux Lilas (Paris)

Ce lieu unique tient plus du cabinet de curiosité que du musée. Il est l’œuvre d’un passionné, Jacques Sirgent, spécialiste de littérature gothique, qui ouvre au public sa collection de reliques et ouvrages sur le monde des vampires (kit de protection datant du 19e siècle, chauves-souris conservées sous verre, livres anciens sur le Mal, arbalète anti-vampire…) La visite dure environ 1h30 en compagnie du proprio et ça coûte, aux dernières nouvelles, 8 euros.

Le cimetière des vampires à Prague

Au début des années 90, 14 cadavres furent exhumés d’un cimetière datant du 10e siècle situé dans la ville de Celakovice au nord de Prague. L’étude des corps (ou de ce qu’il en restait) révéla qu’ils furent à l’époque considérés comme des vampires et que leurs contemporains prirent toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’ils ne reviennent emmerder le voisinage (décapitation, pieu dans le cœur, cercueil lesté de lourdes pierres, gousse d’ail dans la bouche, squelette ligoté etc.).

Ça ne vous a pas donné soif toutes ces histoires ?

Source : Travelchannel