Théâtre d’affrontements épiques opposants de simples humains mortels aux forces indomptables de la nature, à la manière des plus grandes tragédies antiques, le cyclisme peut être considéré comme le plus noble de tous les sports. Héros modernes aux cuisses de taureaux et aux souffles infinis, certains de ses acteurs ont marqué l’histoire du sport au point d’en devenir de véritables légendes. Petit tour d’horizon.

Eddy Merckx

Le plus grand de tous les cyclistes, indubitablement. 11 grands tours, 64 étapes, 3 championnats du monde, 27 classiques dont 3 Paris-Roubaix : un palmarès époustouflant qui pourrait faire passer Carl Lewis ou Michael Jordan pour de banals sportifs du dimanche. On retiendra de toute évidence cette faim inaltérable de victoire qui lui conférera son surnom de « Cannibale » et qui le poussait à attaquer sans cesse, à n’importe quel endroit, dans n’importe quelle circonstance, avec à la clé, une première place qui ne lui échappait que très rarement. La domination qu’il exerça sur le cyclisme des années 1970 ne connut que peu d’équivalents dans l’histoire du sport moderne.

Fausto Coppi

Si « le Héron » a simplement gagné 2 tours de France au cours de sa carrière, il demeure considéré par beaucoup comme l’un des plus grands cyclistes de l’histoire de la discipline. En effet, si son palmarès est tout de même extrêmement bien fourni (5 Giro, 1 championnat du monde, 3 Milan-San Remo …), Fausto Coppi est surtout reconnu pour avoir fait passer le cyclisme dans une nouvelle dimension en révolutionnant le rapport au matériel, à la diététique, ainsi qu’à l’entraînement pré-compétition. Il jouit, de plus, dans l’Italie de l’après-guerre, d’une forte ferveur populaire en se faisant le porte-étendard d’idéaux progressistes de gauche face à son éternel rival Bartali, réactionnaire catholique bien plus conservateur.

Bernard Hinault

Véritable machine à gagner, Bernard Hinault possède à ce jour le palmarès français le plus fourni de l’histoire : 10 grands Tours dont 5 Tours de France, 41 victoires d’étape, 1 Paris-Roubaix, 2 doublets Giro-Tour…Toutefois, bien plus que ses victoires, c’est son tempérament « atypique » qui lui a valu les faveurs du public durant toute sa carrière. Attaquant infatigable, il pratiquait un cyclisme d’attaque, d’audace et de panache qu’il prône toujours aujourd’hui. Revers de la médaille, il est aussi connu pour ses coups de sang mémorables, comme sur le Paris-Nice de 1984 où, excédé, il frappa un manifestant qui tentait de l’arrêter…

Jacques Anquetil

« Maître Jacques » est le premier à avoir réalisé l’exploit de remporter 5 Tours de France. Son palmarès est également enrichi par 2 tours d’Italie, 1 tour d’Espagne ou encore 5 Paris-Nice. Cette hégémonie dans les courses à étapes s’explique par son talent incroyable dans les contre-la-montre : aujourd’hui encore, il est en effet considéré comme le plus grand spécialiste de la discipline de l’histoire, dégoutant par ses capacités inédites l’ensemble de ses adversaires, à la tête desquels son éternel rival Raymond Poulidor.

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Il n'a pas souffert, promis

Raymond Poulidor

Raymond Poulidor, surnommé « Poupou », « l’éternel second » n’a jamais remporté le Tour de France, mais l’a gagné mainte fois dans le coeur des français. Il fait quand même partie des rares coureurs ayant terminé au moins dix fois sur un podium final de grand tour. Poupou c’est l’acharnement, le courage, l’abnégation à l’état brut.

Miguel Indurain

Durant sa carrière professionnelle, l’Espagnol n’a gagné aucune grande course classique. Cette étrangeté s’explique par le fait que l’intégralité de ses saisons était concentrée autour de la préparation du tour de France, seule compétition véritablement valable à ses yeux. Bien lui en prit, si l’on considère le palmarès de l’espagnol dans cette compétition : suite à sa victoire de 1995, il devient le quatrième coureur de l’histoire à remporter l’épreuve à 5 reprises et de manière consécutive. Formidable rouleur, il forgeait ses victoires dans les contre-la-montre et se montrait d’une résistance extrême dans les étapes de montagne où il s’accrochait aux plus grands grimpeurs tels que Pantani ou Chippolini. Réputé pour son fair-play, Miguel Indurain demeure célèbre dans le peloton pour son sourire coincé entre le rictus douloureux et l’amusement enfantin.

Louison Bobet

Avant les Anquetil, Poulidor et Hinnault, le premier grand champion cycliste Français s’appelait Louison Bobet. Dans les années 1950, il tenait en effet la dragée haute à l’équipe italienne de Coppi et de Bartali et gagna 3 tours de France d’affilée (il fut le premier à réaliser pareille performance). Bobet ajouta de nombreuses courses de prestige comme un Paris-Roubais, un Paris-Nice ou un titre de champion du Monde. Attaquant rigoureux et infatigable grimpeur, il écrira son histoire (et celle du Tour) dans les grands cols Alpins tels que l’Izoard ou le col de Vars. Après la fin de sa carrière, Bobet interdira à son fils de tenter une carrière cycliste : le poids de l’expérience, sans doute…

Laurent Fignon

Si le palmarès de Laurent Fignon est très généreusement fourni (2 tours de France, 1 Giro, 1 Milan-San Remo), ce n’est pas celui-ci qui le placera dans le coeur de tous les supporters français. C’est tout d’abord son style, unique dans le peloton, qui lui valut le surnom du « professeur » (mais aussi nombre d’inimités parmi les coureurs). Mais c’est aussi ses affrontements avec Hinault dans les pentes Alpines, sa victoire volée dans le Giro 1984 par Francesco Moser soutenu par les organisateurs qui souhaitaient un vainqueur italien, sa défaite de 8 secondes dans le tour 1989 face a Greg LeMond qui combla son retard dans le dernier contre-la-montre en utilisant un guidon de triathlète plus évolué que celui de Fignon. C’est enfin son décès d’un cancer à 50 ans alors que la pertinence de ses analyses faisait le bonheur de France Télévisions.

Greg LeMond

LeMond fut le premier grand champion cycliste étasunien, ouvrant majestueusement la porte aux Armstong, Hinapie, Zabriskie et autres Van de Velde. Triple Vainqueur du tour de France, il remporta également 2 titres de championnats du monde. Laissant la place en 1991 à la génération Indurein, il tentera tout de même une attaque dans la dernière étape des Champs-Élysées dans un dernier baroud d’honneur. Précurseur au niveau technique, il laissera de nombreuses améliorations (comme le guidon de triathlète) et lancera sa propre marque de vélo.

Frederico Bahamontes

Frederico Bahamontes ne remporta qu’un seul tour de France (en 1959), mais marque néanmoins l’histoire de la Grande Boucle en remportant le classement de la montagne à 6 reprises, lui qui est sans doute le plus grand grimpeur de l’histoire du cyclisme. « L’Aigle de Tolede » était à la fois capable d’enchaîner plusieurs très longs cols à des rythmes impressionnants, mais aussi de placer des attaques extrêmement violentes sur des pentes plus courtes et beaucoup plus raides. Ses capacités de grimpeur alliées à son élégance naturelle ont fait de lui une référence pour toutes les générations de grimpeurs lui succédant.

Bernard Thévenet

Excellent grimpeur, il reste dans l’histoire du cyclisme comme le « tombeur » d’Eddy Merckx lors de l’étape de Pra-Loup du Tour 1975 qui vit pour la première fois fléchir le « Cannibale » après l’agression (un coup de poing dans le foie) que reçut ce dernier d’un spectateur lors de l’étape menant au Puy de Dôme. Parmi ses plus grands succès, on peut citer le Critérium du Dauphiné libéré en 1975 et 1976, le titre national en 1973 après une longue échappée en solitaire ou le Tour de Romandie en 1972.

Laurent Jalabert

Il est notamment numéro un mondial de sa discipline de 1995 à 1997 puis en 1999, et champion du monde contre-la-montre en 1997. Il remporte 138 victoires dans sa carrière. Coureur très complet, il commence sa carrière comme sprinteur, puis remporte plusieurs classiques, dont Milan-San Remo en 1995 et le Tour de Lombardie en 1997, ainsi que des courses d’une semaine, comme Paris-Nice, trois fois, le Tour du Pays basque, le Tour de Catalogne et le Tour de Romandie. Son seul petit hic c’est que contrairement à de nombreux coureurs de sa génération, il n’a jamais admis s’être dopé malgré les preuves accumulées depuis la fin de sa carrière.

Julian Alaphilippe

Spécialiste des classiques, il a notamment remporté Milan-San Remo 2019, la Classique de Saint-Sébastien 2018, la Flèche wallonne 2018, 2019 et 2021 ainsi que les Strade Bianche 2019. Il s’est classé deuxième de Liège-Bastogne-Liège en 2015 et 2021, du Tour de Lombardie 2017 et de Milan-San Remo 2020 à seulement 29 ans… Voilà, voilà…

Christopher Froome

Christopher Froome, aussi appelé Chris Froome, est un tout jeune cycliste puisqu’il est née en 1985 au Kenya ! En 2017, après un début de saison sans résultat, il remporte son quatrième Tour de France puis réalise le doublé en remportant le Tour d’Espagne, comme Jacques Anquetil en 1963 et Bernard Hinault en 1978.

Lance Armstrong

Recordman absolu de victoires dans le tour de France, « le Boss » a consacré sa carrière entière à la Grande Boucle qu’il remporta pas moins de 7 fois, écoeurant des adversaires aussi prestigieux qu’Ulrich, Mayo, Basso et autres Vinokourov. Pendant ces années, Armstrong et son équipe de l’US Postal, se sont imposés comme les leaders parrains incontestés du peloton, craints et respectés par l’ensemble de leurs adversaires. Si les affaires de dopage le concernant lui ont malgré tout toujours attiré les foudres, Armstrong est considéré aux États-Unis comme un véritable héros, autant grâce à ses performances sportives de haut niveau que grâce à sa victoire sur la maladie et sur son cancer des testicules qu’il a surmonté, juste avant de remporter son premier tour de France. Il a quand même bien perdu de sa superbe depuis que son utilisation de substances dopantes au Tour de France de 1999 a été avéré.

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