Le Canada, les grands espaces et le sirop d’érable, les gens sympas, les forêts de pins, le froid, les lacs et la montagne. On a fait le tour des clichés ? Vous pas encore, puisque vous envisagez sérieusement d’aller le traverser, le Canada. Et vous avez raison, tout à fait raison, mais c’est le genre de projets qui se préparent, on ne peut pas partir comme ça à la légère. On est là pour vous aider les petits loups.

S'y prendre longtemps à l'avance pour les billets

On ne va pas se le cacher, un road trip au Canada va vous coûter bonbon. Il n’est donc pas trop bête de vouloir économiser sur les billets d’avion en essayant de dénicher un prix correct. Un Paris-Montréal peut monter très vite à mesure que le départ se rapproche. Pour trouver des billets à moins de 500 euros, le mieux est donc de s’y prendre au moins 5 ou 6 mois à l’avance (ce qui laisse en plus du temps pour économiser de la thune en vue du voyage).

Est ou Ouest ? Il faut choisir

Le Canada, c’est grand, très grand même. Du coup, il faut choisir un parcours. Si on part à l’Est, on peut arriver à Montréal, faire un tour dans Mont Royal et, pourquoi pas, pousser jusqu’à la côte Est américaine. A l’Ouest, l’arrivée se fera plutôt à Vancouver pour un road trip menant jusqu’à Calgary. Votre choix dépendra de la période, mais aussi des paysages qui vous plaisent le plus. Autant vous dire qu’Internet regorge de conseils en tous genres sur les destinations immanquables du Canada.

Bien choisir sa période

Du coup, le corollaire de la destination, c’est la période de départ. Si le littoral pacifique jouit d’un climat doux et humide toute l’année, l’Ouest, et notamment la Colombie-Britannique, sera plus agréable de juillet à septembre pour y faire du canyoning et voir les paysages éclairés par la lumière estivale. La région des prairies, dans l’Alberta sud, est très adaptée à un séjour printanier. Quant à l’Est, influencé par le climat de l’Atlantique, il est très chaud en été : on en profitera mieux pendant l’été indien, en septembre/octobre.

Prévoir du temps

Vous l’aurez compris : le Canada, c’est grand. Très grand. Très très grand : 10 millions de kilomètres carrés. Même si vous circonscrivez votre road trip à une petite portion, vous aurez besoin d’au moins trois semaines pour profiter du séjour. D’autant que, dans l’Ouest, par exemple, les autoroutes sont rares. On ne dépasse jamais les 80 km/h.

Choisir sa voiture

L’objectif est de trouver une bagnole que vous pourrez potentiellement emprunter dans une ville et rendre dans une autre (si vous ne voulez pas faire un circuit à partir d’un point unique mais vous rendre d’un point A à un point B, quitte ensuite à prendre un vol interne pour rejoindre votre aéroport de départ). La compagnie Alamo a l’avantage de proposer ce service de manière continentale (pas mal si vous voulez, par exemple, terminer votre séjour aux États-Unis). Les moins de 25 ans se prendront une taxe « jeunes conducteurs » dans la tronche, mais le prix général de la location n’est pas faramineux. Pour trois semaines, vous devriez vous en tirer pour 1000/1500 euros. C’est un budget, quand même, mais c’est beaucoup moins cher qu’en France.

Prévoir un budget d'une centaine d'euros par nuit

En Airbnb comme en hôtel, l’hébergement va coûter bonbon. Bien sûr, il est possible de faire du camping sauvage, mais il vaut mieux aimer les ours, dans ce cas. Parlez-en un peu à Timothy Treadwell, dont le film Grizzly Man retrace la vie (et la mort) auprès des ours. Prévoyez un budget sommeil.

Quelques trucs à ne pas oublier

Achetez avant de partir un adaptateur pour prise américaine, sinon vous allez galérer. Vous pouvez aussi acheter un chargeur USB pour portable à brancher sur l’allume-cigare, histoire de ne pas se trouver face à un ours en panne de portable – ou tout simplement pour pouvoir utiliser le GPS. À ce propos, prendre un forfait à 20 balles chez Free avant de partir vous permettra d’utiliser 2 Go de data au Canada pour pas un rond. Et vous pourrez résilier si nécessaire en revenant. Ça a l’air débile, mais vous serez bien content d’avoir tout ça une fois sur place.

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Il n'a pas souffert, promis

Prévoir un budget excursions

L’entrée des parcs nationaux et les croisières sur les lacs que vous croiserez peuvent s’avérer coûteuses. Il ne faut pas exclure ces postes de dépense du budget global. En plus de la bouffe, de la logistique, de l’essence et du couchage, vous pourriez bien vous en tirer pour plus de 100 euros par jour de droits d’entrée ou d’excursion. Ça chiffre très très vite. Il ne faut pas sous-estimer ces budgets, sous peine de se retrouver au Canada à ne rien pouvoir faire.

Penser ours

Il y a des ours au Canada, notamment dans l’Ouest et le Nord, et vous ne pourrez rien y faire. Heureusement, vous risquez essentiellement de les apercevoir par la fenêtre de votre bagnole et de ne jamais y être confrontés. Mais dans le doute et si vous comptez vraiment vous immerger dans la nature, prévoyez un spray anti-ours. À priori ça ne sert pas à grand’chose parce que l’utiliser signifierait que vous êtes déjà en danger, mais mieux vaut s’équiper quand même. Ensuite, lors des excursions, faites énormément de bruit en marchant, quitte à chantonner, de façon à éloigner les risques de mauvaise rencontre.

Toujours emporter sa bouffe avec soi

Plus on va à l’Ouest ou au Nord, moins on trouve de restaurants – et ce que l’on trouve n’est pas fameux. Il faut donc, avant de s’aventurer dans la nature, prévoir des fruits secs et des biscuits à emporter. Et évidemment beaucoup d’eau, mais je suppose que vous n’êtes pas débiles.

Profitez bien, tabernacle.