Vous êtes peut-être de mauvais parents, mais vous ne serez jamais d’aussi mauvais parents que les peuples qui sacrifiaient leurs enfants de 5 ans pour apaiser leurs dieux. C’est quand même une pensée réconfortante que de se dire qu’on peut mal s’occuper de ses enfants mais toujours moins bien que nos ancêtres, non ? Pas tellement ? Ouais, il faisait pas bon être un gentil petit gosse mignon aux Amériques avant 1600, je vous le dis.

Les Celtes

Les récits des Romains qui ont participé aux campagnes de conquête de la Gaule, notamment, font état de pratiques rituelles de sacrifices d’enfants auxquelles les Romains n’étaient pas peu fiers de mettre un terme. Les Celtes sacrifiaient occasionnellement des enfants pour satisfaire aux exigences de leurs dieux. On a d’ailleurs retrouvé des momies d’enfants sacrifiées sur d’anciens sites celtes excavés.

Les Teotihuacan

Cette civilisation dont le point d’ancrage était situé près de l’actuelle Mexico et constitue l’un des joyaux de l’art mésoaméricain au Mexique était connue pour sa propension à pratiquer des sacrifices d’enfants plus souvent qu’à leur tour. A Teotihuacan, cité des Dieux de la civilisation, les excavations pratiquées au niveau de la pyramide de la lune ont permis de découvrir plusieurs corps sacrifiés au cours de cérémonies rituelles. Il était notamment courant de retirer le coeur de l’enfant pour l’offrir aux dieux en signe d’apaisement. Les Teotihuacan, qui ont vécu il y a environ 2000 ans, ont totalement disparu, ne laissant aux autres cultures mésoaméricaines – notamment les Aztèques – qu’un vague souvenir et cette cité sans écriture ni document d’aucune sorte.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Chmouel Boudjnah

Les Incas

Les Incas sacrifiaient presque uniquement des enfants – jamais des adultes, pour ainsi dire. Il était courant de choisir les enfants les mieux bâtis pour les transformer en bonnes grosses offrandes. La pratique était toujours d’actualité lors de l’arrivée des colons espagnols – et l’argument selon lequel cela faisait des peuples indigènes américains des barbares qu’il fallait exterminer s’en est trouvé renforcé.

Les Toltèques

On connait les Toltèques en raison des 4 accords qu’ils ont légué au monde et fait le bonheur des psychologues de librairies. Mais les Toltèques, qui ont dominé l’actuelle zone du Mexique autour de l’an 1000 ne faisaient pas qu’ériger des accords en maximes : ils passaient aussi pas mal de leur temps à tuer des gosses. On a ainsi retrouvé à Tula une tombe contenant pas moins de 24 cadavres d’enfants sacrifiés aux dieux, ce qui laisse entendre que les Toltèques pratiquaient le sacrifice d’enfants à grande échelle – plus grande, encore, que les autres peuples américains d’avant la conquête.

Les Olmèques

Présents à l’époque préhistorique sur une aire couvrant le Costa Rica,, le Honduras, le Salvador et globalement toute l’Amérique centrale, les Olmèques ont initié la longue et belle tradition du sacrifice humain sur le territoire américain. On ne dispose que peu d’information sur ce peuple qui vivait dans les forêts tropicales et dont on estime qu’il a disparu autour de l’an 300 avant JC, mais on a retrouvé des sites entièrement tapissés d’os d’enfants, notamment dans la grotte Midnight Terror, découverte au Belize en 2006, laquelle contenant 9000 os humains représentant au moins 118 individus : du massacre à grande échelle, enfants compris.

Les Mayas

Si les Mayas ont vécu bien après les Olmèques, ils ont conservé de leurs glorieux aînés un certain nombre de pratiques, au premier rang desquelles on trouve le sacrifice humain et notamment d’enfants. Les Mayas disposaient des sortes de plaques commémoratives faites de roches volcaniques au-dessus des tombes où ils enterraient les enfants sacrifiés aux dieux. Ces roches obsidiennes étaient associées au divin dans la culture maya.

Les Canaéens

Le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Palestine et Israël étaient autrefois désignés par un seul et même terme : Canaan et le peuple qui y vivait à l’âge de bronze pratiquait lui aussi le sacrifice humain. On y adorait alors le dieu Moloch (la Bible le cite), lequel demandait à ses adorateurs des sacrifices d’enfants qui devaient périr par le feu. Dans le Lévitique, il est question de cette pratique et de son interdiction par Dieu.

Crédits photo (Domaine Public) : Charles Foster

Les Aztèques

En octobre 2017, des archéologues ont découvert une fosse en plein Mexico qui avait été creusée spécialement pour accueillir le corps d’un enfant sacrifié autour de l’an 1400. Une fosse aztèque donc, au pied du temple de Tenochtitlan, creusée et utilisée pour convaincre les dieux d’accompagner de leurs bons voeux les Aztèques dans leur volonté d’expansion : l’enfant avait en effet été sacrifié pour Huitzilopochtli, le dieu de la guerre.

Babylone

A Babylone, on adorait différents dieux mais deux plus que les autres : il s’agissait de Mardouk, accompagné de son dragon-serpent, et de son pote Anu, haut-patron de la ville d’Uruk. Tous les ans, on faisait des genres de fêtes des lumières au cours desquelles on sacrifiait des gosses à Anu. La pratique a duré depuis la création de la ville, 23 siècles avant notre ère, jusqu’à sa conquête par les armées d’Alexandre le grand, vers -330.

La civilisatiion chimu

Cette civilisation précolombienne vivait sur la côte Nord du Pérou entre l’an 1000 et l’an 1400. Adorateurs de la lune, à l’inverse des Incas, les Chimu offraient à l’objet de leur terreur des enfants de 5 ans que l’on sacrifiait sur des lits de coton entre autres offrandes. On a trouvé plusieurs tombes contenant à la fois des enfants, des adolescents et des lamas près de temples dédiés principalement à la Lune.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Zaqarbal

Donc tu manges ta purée et tu ne te plains pas, maintenant.

Source : Listverse