Allez savoir pourquoi, on est souvent fasciné par les cimetières. Peut-être parce que ça nous fait sentir vivant, ou tout simplement parce qu’on est tous un peu gothique dépressif. Pour se remonter le moral, voici les 10 cimetières qui envoient du bois (à priori c’est du sapin) à travers le monde.

Le Cimetière joyeux de Sapanta

La mort c’est suffisamment triste pour ne pas en rajouter une couche. Ca tombe bien, puisque ce cimetière peu orthodoxe, même s’il se trouve en Roumanie, accueille près de 800 stèles d’un bleu guilleret, sur lesquelles ont été gravées des scènes de la vie du défunt, voire les circonstances de sa disparition. Le tout est souvent accompagné de quelques traits d’humour et autres blagues sur sa vie. Un cimetière qui donne le sourire, même si vous ne comprenez pas un mot de Roumain (bande de nazes).

Un cimetière suspendu à une falaise aux Philippines

Dans la tribu des Sagada (tsouin tsouin), chacun fabrique son propre cercueil avant de mourir (parce qu’après c’est plus compliqué). Une fois décédé, le cercueil est alors suspendu à une falaise aux côtés de ses ancêtres, certains perchés là depuis des centaines d’années.

Crédits photo : Rick McCharles

Les catacombes Capucines de Palerme

Le premier corps à avoir été momifié et placé dans ces catacombes date de la fin du XVIème siècle. Aujourd’hui, plus de 8000 momies y sont visibles, disposées dans des galeries selon différentes catégories : hommes, femmes, enfants, prêtres, vierges… La plupart ont été embaumés avec leur tenue de tous les jours, parfois même dans des mises en scène du quotidien, comme ces deux enfants assis ensemble sur une chaise à bascule. Ces catacombes sont ouvertes au public depuis les années 80, mais il est question d’en limiter les visites pour éviter la détérioration des corps due au gaz carbonique émis par ces gros égoïstes de vivants.

Le cimetière du Mont des Oliviers à Jérusalem

Sans doute le plus VIP des cimetières dans le monde. Quasiment impossible d’y être accepté si on n’est pas de la région, ou si on n’a pas un Dieu parmi sa famille. Tout ça parce qu’un certain JC serait ressuscité dans le coin. Un buzz qui dure depuis quand même 2000 ans. Même les meilleures vidéos de chats qui se cassent la gueule ne tiendront pas si longtemps.

Crédits photo : R-Janke

Le cimetière de San Michele à Venise

Au XIXème siècle, Napoléon décida qu’il serait dorénavant interdit d’enterrer les défunts directement dans Venise. Ce qui au passage, pour une ville qui repose sur l’eau, n’est pas totalement idiot. Depuis, tous les morts de la ville sont transportés jusqu’à l’île de San Michele en gondoles (mais ils payent moins chers que les touristes). Par contre, ici impossible de trouver le repos éternel, le bail est de 10 ans renouvelable. Au delà c’est direct l’expropriation. Une île remplie de morts, franchement ça se visite.

Crédits photo : Jean-Pierre Dalbéra

Un cimetière de petites maisons colorées en bois à Eklutna en Alaska

Selon la tradition funéraire locale, lorsqu’une personne meurt, elle est enterrée avec une couverture qui recouvre sa tombe. Pourtant, sont pas frileux dans le coin si ? Après quelques jours, on construit par dessus, une petite cabane en bois de la taille d’une maison de poupée, que l’on peint aux couleurs de la famille (au passage, c’est quoi au fait la couleur de ta famille?). Ces dernières demeures n’ont pas vocation à durer. Au bout de quelques années, elles tombent en poussière et sont laissées en l’état.

Crédits photo : Raymond Bucko, SJ

Le cimetière des gladiateurs de la citée d’Ephèse en Turquie

Un cimetière grec en Turquie dans lequel on trouve des gladiateurs romains… Que personne ne vienne dire après ça que l’Europe n’a aucune raison d’être. Même dans l’antiquité, les types avaient déjà tout compris. Bon d’accord, c’était plus des envahisseurs qu’autre chose, mais quand même, il y avait de l’idée. Bref, la cité d’Ephèse ou du moins ce qu’il en reste, vaut le coup d’oeil, notamment pour son cimetière de gladiateurs. Le premier de l’histoire dans lequel les archéologues ont découvert 67 corps de jeunes guerriers (entre 20 et 30 ans) tombés au combat dans les arènes romaines.

Crédits photo (creative commons) : all-free-photos.com

Un cimetière dans un restaurant à Ahmadabad en Inde

L’histoire de cet établissement est complètement dingue, le genre qui ne peut se produire qu’en Inde. Un certain Krishnan Kutti achète un jour un terrain pour construire son restaurant. Il découvre au début des travaux plusieurs tombes et pierres tombales. Par respect pour les défunts ou par simple opportunisme marketing, le restaurateur décide de ne pas y toucher et de construire son établissement autour du cimetière, ses clients dînant au milieu des stèles.

Crédits photo : indiatvnews

Un cimetière dans un arbre en Indonésie

Si on y réfléchit bien, les rites funéraires ressemblent toujours un peu à n’importe quoi, selon qu’on partage ou non, les mêmes croyances. Celui de la tribu indonésienne des Toraja n’est à ce titre, pas plus farfelue qu’un autre. Alors qu’elle enterre habituellement ses morts dans le creux d’une falaise, elle place le corps des enfants décédés dans le tronc d’un arbre et fabrique une petite porte pour pouvoir ensuite y accéder. Un bon début pour un film d’horreur.

Crédits photo : unidivers

Un cimetière anonyme de soldats américains exécutés pour crimes de guerre dans l’Oise

Les cimetières militaires ne rendent pas toujours hommage aux soldats tombés au combat. Il arrive aussi parfois qu’on y enterre ceux que l’histoire veut oublier. Comme ces 94 soldats coupables de crimes de guerre (viols, meurtres) au cours de la Seconde Guerre Mondiale, qui furent exécutés et enterrés anonymement dans la section E du cimetière de Seringes-et-Nesles. Aucun nom, aucun drapeau ne vient honorer leur mémoire. Seule une pierre numérotée de la taille d’un pavé vient nous rappeler leur présence.

Crédits photo (creative commons) : Wikipedia

Vous l’auriez mis dans ce top vous, le cimetière du Père Lachaise ?

Source : Atlas obscura