Parfois, mieux vaut chanter des onomatopées pour accompagner la musique plutôt que de débiter des niaiseries. (Petit message à toute la scène pop française à quelques exceptions près, ouais on dénonce salement aujourd'hui). Pour rendre hommage à ceux qui ont su se taire quand il fallait, la playlist de la semaine est consacrées aux chansons non pas à base de « popopopop » mais plutôt de « lalala », de « wouhou » et d'autres sonorités vocales qui n'ont AUCUN sens.

  1. Powersolo – Kat nazer
    On commence par ce groupe de rock danois composé notamment des frères Jeppesen dont le look n’est pas sans rappeler le style inimitable Grolandais (à voir pour vous en convaincre le clip du titre « Boom Babba Do Ba Dabba » - qui aurait également eu sa place dans cette playlist). Vous les connaissez sans doute sans le savoir si vous avez vendu votre âme au démon (traduction : si vous êtes un habitué de la télé) puisque c’est l’intro de « Canned Love », un extrait de leur excellent album « BloodSkinBones », qu’on entend au début des pubs SFR d’il y a quelques temps.
  2. The Real Tuesday Weld – Bathtime in Clerkenwell
    Pas vraiment des onomatopées, certes, mais vu que rien n’est compréhensible j’ai estimé que ça passait, zou. Pour les fans de Burton (il doit bien en rester quelques uns non ?), il s’agit d’un titre qui doit vous rappeler vaguement quelque chose puisque faisant partie de la bande son de « Big Fish ».
    Attention, le clip de la vidéo qui suit n’est pas l’officiel et n’est pas à regarder sobre sous peine de voir votre cerveau partir en grève sans préavis.
  3. The 5.6.7.8’s – Woo hoo
    Celle-ci, pas besoin de la présenter tant elle fût utilisée pour tout et n’importe quoi depuis son apparition dans « Kill Bill », mais le saviez-vous : le groupe est composé des trois japonaises qui jouent leur propre rôle dans la scène de l’Izakaya. Ah vous le saviez ? Mince. Et vous saviez que c’est une reprise d’un titre de 1959 de The Rock-A-Teens (reprise absolument nécessaire tant le chanteur donne plus l’impression de chialer dans l’originale). Oui vous saviez ça aussi ? Pfff, petits prétentieux va.
  4. Jerry Dimmer – T-hop
    Un morceau un poil plus roots pour cet extrait de « Dim Dim », unique album de l’artiste à ce jour. C’est dommage, l’album contient pourtant quelques titres bien sympathiques (« Always on my mind » ou «Flavia » par exemple sont très recommandables). Il y a bien quelques morceaux en plus qui traînent sur Internet, que vous pouvez retrouver sous l’EP « Tippie Hippie » mais rien de neuf depuis 2009.
  5. Peter Thomas Sound Orchestra – Shub-a-dooe
    Vous trouvez le morceau kitsch ? Vous n’avez pas vu la série dont il est extrait : Raumpatrouille - Die phantastischen Abenteuer des Raumschiffes Orion (en français : Commando spatial - La Fantastique Aventure du vaisseau Orion). Une sorte de Star Trek allemand avec moins de budget mais plus de drogue. Vous en salivez d’avance ? Dans mon infinie générosité, je vous précise que les sept épisodes sont disponibles en version originale sous titrée anglais sur Youtube. De rien.
  6. Piero Umiliani – Mah nà Mah nà
    Oh, la chanson toute mignonne qu’on connait tous par le biais des Muppets hein ? FAUX ! Le titre a en fait été créé dans le cadre de la bande son du mondo movie de 1968 « Svezia, inferno e paradiso » (en français « Suède, enfer et paradis »). Et là, l’amateur d’étrangetés cinématographiques hausse un sourcil circonspect : voilà qui rappelle vaguement quelque chose. En effet, le « film » dispose de sa chronique sur Nanarland où il jouit de la note méritée de 4,2/5. Je n’en dis pas plus si ce n’est : regardez donc ce documentaire des plus indispensables, vous n’écouterez plus jamais cette chanson de la même manière.
  7. Mood Mosaic – A touch of velvet & a string of brass
    Derrière le nom du groupe se cache en fait l’alsacien Mark Wirtz qui est surtout connu pour son album « A teenage opera », un space opera psyché-hippie jamais terminé mais qui deviendra tout de même culte pour la qualité de certain de ses titres (« Grocer Jack », « (He’s our dear old) Weatherman » ou « Shy boy » par exemple). Un album très travaillé où les sons nous rappellent d’autres références de l’époque tel que les Beatles, ce qui n’est jamais une mauvaise chose. Normal, Mark Wirtz a justement bossé pour EMI à Abbey Road au même moment que les quatre chevelus dans le vent.
  8. The Hives – The stomp
    Voilà, pas besoin de parole : quelques cris, des rires fous, une musique bien énervée et vous voilà projetés dans un film de Guy Ritchie (période « Snatch ») ou d’Edgar Wright (n’importe quelle période, Edgar forever). Venant des Hives rien d’étonnant tant le groupe suédois (et ça vous le saviez ? Oui ? Damned !) est réputé pour l’énergie de ses titres : « Hate to say I told you so », « Come on » ou « Tick tick boom », autant de titres qui vont donneront envie de rouler sur les trottoirs, un sourire dément sur les lèvres et les décibels à vous en faire saigner les oreilles.
  9. Rory Block – Gone woman blues
    Un bon titre à l’ancienne pour cette vétérante de quarante ans de carrière, ce qui la place aux cotés d’artistes tels que Springsteen, Steve Harris (bassiste d’Iron Maiden) ou encore Angus Young (gratteux d’AC/DC) en terme de longévité! Une bonne chanson aussi pour illustrer les titres à onomatopés : du « hmmm », « ooouuh yeah » et du « hah » en voulez-vous en voilà. La musique, c’est pas compliqué on vous dit.
  10. Balkan Beat Box – Sunday Arak
    Bon, là il n’y a pas trop de voix, on est d’accord. J’en profite sournoisement pour caler un petit morceau des BBB dans la playlist, ni vu ni connu, puisque l’accompagnement vocal se fait tout de même à base d’onomatopées. Y a pas de quoi. Si vous ne connaissez pas ce groupe, mêlant musique d’Europe de l’Est, rock et un peu d’électro, foncez, ils méritent d'être vus en concert où l’énergie des membres (qui peuvent être jusqu’à une petite quinzaine sur scène) vous fera bouger comme jamais.
  11. Death in Vegas – Dirge
    Là encore, voilà un morceau que je ne risque pas de vous faire découvrir par le biais de cette playlist tant ce titre a été repris. Et c’est bien normal parce que, soyons franc, « Dirge » baboule sa maman. La facette moins connue de l’histoire c’est quand Death in Vegas fût trainé en justice pour plagiat. En effet, le morceau serait largement « inspiré » d’un titre des « Five or Six » : « Another reason ». Je vous laisserai le soin de vous faire un avis mais j’imagine que vous comprendrez aisément que « Five or Six » figure dans les crédits de la chanson au final..
  12. Bumcello – Death in Brest
    Pour finir cette playlist, après « Dirge » et « Another reason » (si vous avez été curieux), je vous propose quelque chose qui n’a plus rien à voir. Voici donc « Death in Brest » et… Ouai bon ok. Voici en fait la version française du précédent morceau. Un hommage appuyé de Bumcello dont je vous recommande le plus connu et bien plus remuant « Djizzney » si vous ne connaissez pas.

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    "*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

PAF !

Un top signé Kaez