On ne sait pas trop pourquoi, surement les films, Georges Clooney et l’idée de se retrouver allongé sur un paquet de pognon gros comme ça, mais les histoires de braquages nous fascinent, qu’ils soient bas du front ou réfléchis au poil de cul, que ce soit une banque ou un musée, on se demande comment des mecs peuvent oser se lancer. Par amour du grisbi, surement, mais aussi pour quelque chose de plus romanesque. Comme vous allez le voir, les plus gros casses de l’Histoire ne sont pas tous romanesques, loin de là, mais tous méritent d’être découverts. Et ça se passe juste en dessous.

Banque Centrale d'Irak (2003) : 1 milliard de dollars

Le plus gros casse de tous les temps n’est pas du tout un coup à la Ocean’s Eleven mais un gros truc de bourrin. Et le rôle du braqueur en chef est tenu par Saddam Hussein. A la veille du début des bombardements par la coalition en 2003, Hussein se dit qu’il aurait bien besoin de liquidités, du coup il envoie son fils Qusay retirer tout ce qu’il peu de la Banque Centrale d’Irak : le fiston repart avec des caisses pleines de bons de 100$ et en 5h il grappille 1 milliard de dollars US. On retrouva 650 millions dans les murs de son palais, mais jamais les 350 restants.

Bons du trésor de la ville de Londres (1990) : 292 millions de livres

Ce qui est bien avec les bons du trésor c’est que c’est léger, mais que ça pèse lourd mvoyez ? Un simple bout de papier peut valoir 1 million de livres. John Goddard, coursier de son état, a eu la mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec un couteau dans une ruelle de Londres et de se faire soulager de 292 millions de livres. Étonnamment simpliste quand on sait qu’il s’agit là du 2ème plus gros vol de l’Histoire.

Musée Gardner de Boston (1990) : 300 millions de dollars

Là on commence à tomber sur du braquage de qualité qui fait un peu rêver. Imaginez plutôt : 2 mecs habillés en policiers parviennent à convaincre 2 jeunes gardiens du Musée Gardner de les laisser rentrer avant de les menotter et de les emmener au sous-sol, tout cela sans utiliser d’armes. Ensuite les gaziers ont fait leur petit marché pendant plus d’une heure, sélectionnant tout un tas d’œuvres d’art dont des Rembrandt et un Vermeer pour un montant total de 300 millions de dollars (et c’était il y a 20 ans, imaginez la valeur du pactole aujourd’hui). Personne n’a encore réussi à remettre la main sur les 13 toiles volatilisées.

Crédits photo (Domaine Public) : Biruitorul

Banque de Baghdad (2007) : 282 millions de dollars

On continue avec l’Irak, mais cette fois ce n’est pas Saddam le responsable. On suppose que 3 gardes véreux ont décidé de se faire plaisir en embarquant le contenu du coffre, un contenu plus que confortable puisqu’il s’élevait à plus de 280 millions de dollars. Personne ne sait ce qui est advenu de tout ce pognon ni qui se cache vraiment derrière ce casse.

Chambre des coffres-fort de Knightsbridge (1987) : 60 millions de livres

Revenons maintenant à Londres, où la encore nous avons à faire à un duo de gaziers pas frileux qui demandèrent à louer un coffre sécurisé au Centre de Knightsbridge. Une fois dans la salle des coffres, ils sortirent des calibres et maitrisèrent les employés et les gardes. Après avoir faire entrer leurs complices, ils prirent le temps de mettre un panneau « Fermé » sur la porte pour ne pas être dérangés. Normal. Leur butin s’élèverait aujourd’hui (avec l’inflation) à pratiquement 114 millions de dollars. Valerio Viccei fut arrêté un mois plus tard, il avait laissé une empreinte digitale dans la salle des coffres. Amateur.

Banque britannique du Moyen-Orient au Liban (1976) : 25 millions de livres

Liban, années 70, or, bijoux, biftons, organisation paramilitaire palestinienne et serruriers corses : le casse de la Banque britannique du Moyen-Orient à Beirut à de quoi faire rêver. Effectué par un groupe proche de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) et donc d’Arafat, ce coup est un d’un romanesque trop beau pour être vrai. Après avoir fait exploser un mur, et aidés dans leur besogne par des malfrats corses, les mecs prélevèrent un butin qui représenterait aujourd’hui près de 100 millions de dollars.

Aéroport d'Amsterdam-Schiphol (2005) : estimé à 118 millions de dollars

Jamais personne n’avait volé autant de diamants. Et quand on vous dit que le butin était de 118 millions de dollars, c’est une estimation, car les pierres étaient brutes et qu’elles ont très bien pu être vendues beaucoup plus cher (ou moins). Ici, on retrouve un peu les techniques de brutes des premiers vols de ce top, à savoir foncer dans le tas, braquer quelqu’un et repartir avec le magot. Déguisés en employé de la compagnie aérienne KLM, 4 hommes ont réussi à s’emparer d’un des fourgons contenant les diamants et à filer. C’est simple un casse finalement.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Fyodor Borisov

United California Bank (1972) : estimé à 30 millions de dollars

Vous allez nous dire que 30 millions de dollars c’est un peu se foutre de la gueule du monde, mais rappelez vous que ce casse a eu lieu en 1972 et qu’aujourd’hui leur butin en vaudrait presque 30 de plus. Comme le contenu des coffres de particuliers n’est pas connu des employés de la banque, le montant du pactole n’est qu’une estimation. Tout aurait pu bien se passer pour les cambrioleurs s’ils n’avaient pas commis un vol similaire quelques mois après. Sept personnes furent arrêtées.

Centre Anversois du Diamant (2003) : estimé à plus de 100 millions de dollars

Peut-être l’ignorez-vous, mais Anvers est la capitale du diamant. Du coup elle attire forcément tout un tas de messieurs bien motivés voulant se remplir les poches de manière plus ou moins légales. Le casse du Centre Anversois du Diamant est un des plus futé et travaillé de ce top, et prit plusieurs années à mettre en place. À tel point que personne n’a vraiment compris comment Leonardo Notarbartolo et ses complices ont réussi leur coup. Il faut dire que la salle des coffres était protégée par des caméras, des détecteurs de chaleur, un radar Doppler, un champ magnétique et un sismomètre. Plus le coffre et ses multiples combinaisons. Tout ce boulot fut anéanti quand un des complices négligea de bruler un sac de preuves. Détail amusant : Notarbartolo affirme qu’il n’y avait que 20 millions dans le coffre et que son gang se serait retrouvé au coeur d’une vaste fraude à l’assurance.

Harry Winston (2008) : 115 millions de dollars

Ce boulot dans une des bijouteries les plus prestigieuses de Paris est carrément une opération de nettoyage. Les mecs ont tout pris, sans violence ni haine mais quand même avec des armes (et déguisés en femmes), on ne sait jamais. Ce qui étonne c’est le manque de sécurité de cet établissement qui s’était fait soulager de 10 millions d’euros l’année précédente. On arrêta 25 personnes âgées de 22 à 67 ans, dont 2 femmes. Pas de discriminations d’âge et de sexe dans le milieu du grand banditisme, ça fait zizir.

On a aussi les criminels les plus cons de l’histoire, les braqueurs les plus malchanceux et les gangs français les plus connus.