Nous y voilà... on bat à nouveau les cartes, et les hostilités peuvent commencer : voilà la nouvelle saison de Ligue 1. Mais comme en 2012, il y aura plein de trucs à faire, des Jeux Olympiques à préparer, une élection présidentielle, la fin du monde... On va tous être très occupés, donc autant donner tout de suite les résultats du championnat, comme ça, ça sera fait. Les pronostics sont faits pour être déjoués (et les commentaires pour nous dire qu'on a tort), mais voilà une première liste des clubs sur lesquels vous pouvez mettre un peu d'argent, puisqu'on est sûr de nous. Donc le classement du championnat 2012 qu'on a déjà vu, ça donne ça...

  1. Marseille: Morel et Amalfitano qui rejoignent Gignac, ça peut paraître beaucoup de Merlus pour être champions au premier abord. Mais l'OM, même en période de disette économique et de stade au courant d'air plus importants que d'habitude, reste une grosse machine à gagner, même n'importe comment comme aux Trophées des champions. Et ce malgré les 3 points de suspension pour avoir brûlé le drapeau qatari un soir de classico. L'OM doit par contre lâcher la coupe de la ligue, un vrai crève coeur :-)
  2. Paris Saint-Germain : une équipe entièrement chamboulée qui gagne le championnat, ça n'arrive pas tous les ans, voire jamais. Donc saison "de transition" pour Paris mais avec une jolie pression, des attentes fortes des supporters et de l'actionnaire, un entraîneur en sursis et une ambiance délétère dans le vestiaire: tout ce qu'il faut pour une belle crise de septembre après "une défaite d'affilée". Mais l'argent aide quand même, deuxième donc.
  3. Lille : on ne change pas une équipe qui gagne, en tout cas pas trop. Le Trophée des Champions a montré une équipe de Lille déjà sûre de son jeu et désireuse de laver l'affront, mais perdante quand même. Lille et sa mécanique bien huilée font une saison très honorable, mais lâche trop de points les week-ends suivants la Champion's League. Martine Aubry perd aussi les élections de 2012, le Nord est en deuil.
  4. Lyon : la bonne nouvelle pour Lyonnais et les actionnaires de l'OL, c'est qu'il ne seront pas déçus par leur achat Lillois (ou Bordelais) de fin de mercato. Lyon renoue avec la stabilité qui a caractérisé son ascension il y a plus d'une décennie et redevient une équipe redoutable... pour l'Europa League du moins. Comme celle des USA, la note de l'OL est dégradée en AA+ par les agences boursières: Aulas annonce un crach similaire à celui de 1929.
  5. Bordeaux : un entraîneur qui a la côte, un effectif stable et des matchs de préparation plus qu'honnêtes, les Girondins ne sont jamais meilleurs que quand on les oublie. Sans jusqu'à réellement inquiéter les grosses pointures, Bordeaux se place et redevient ambitieux. Calmement, à la bordelaise.
  6. Rennes : le Stade Rennais à son top, c'est a dire un peu avant la trop haute marche de la Ligue des Champions : un recrutement judicieux sans trop de départs, et quelques joueurs tentés de se montrer avant de partir vers d'autres horizons. La traditionnelle gamelle de fin de saison ramène cependant les Bretons à leur rang: une très honorable place d'honneur. La bonne nouvelle de l'année c'est surtout que Salma Hakek devient la mascotte officielle du club. C'est quand même autre chose que Germain le Lynx.
  7. Toulouse : le TFC a (presque) tout pour faire une super saison : un effectif stable, un président qui a su asseoir son pouvoir, des jeunes joueurs qui progressent et un recrutement qui doit boucher les trous béants de la saison dernière, notamment à la pointe de l'attaque. Bon même avec une première place à la 12 eme journée, Toulouse rentre gentiment dans le rang mais gagne tout de même la coupe de France et vole la vedette au Rugby pour un soir.
  8. Saint Etienne : les Verts ont bien bouché les trous après avoir tiré de (très) bons prix de leurs cadres. Mais au final, ça fait quand même beaucoup de changements et pas mal d'incertitudes (Sinama Pongolle et Malbranque étant des incertitudes de niveau international) pour promettre à Sainté une saison fantastique. 8eme, c'est déjà pas mal du tout pour un club qui court après son passé. A noter la victoire 6-2 dans le derby contre Lyon qui ravit les supporters pour au moins un an.
  9. Sochaux : les Lionceaux se retrouvent un peu sans griffes après le départ de leur entraîneur Francis Gillot. Baždarevic a pour lui quelques bonnes saisons de D2 et une aventure épique avec Grenoble, certes mais il est remercié en décembre au profit de Guy Lacombe qui rentre au bercail. Marvin Martin est vendu au mercato 27 millions au PSG. 9eme dans ces conditions, c'est presque un exploit.
  10. Montpellier : Spahic, jugé trop brutal, est envoyé en Espagne. Arrive Hilton, effrayé par les risques de la vie marseillaise. Ce n'est pas en remplaçant les bourreaux par des victimes qu'on construit une bonne défense centrale en Ligue 1. Loulou l'apprend à ses dépens, mais les jeunes de Montpellier s'endurcissent et finissent par gagner un petit paquet de matchs. Mais perdent en finale de coupe, encore.
  11. Valenciennes : Pujol est toujours là, comme une grande partie du groupe et le tout dans un stade tout neuf. Daniel Sanchez continue de prôner le beau jeu, mais avec une défense en bois, c'est tout de suite plus compliqué. Ce sera le milieu de tableau malgré une nouvelle suspicion d'affaire de corruption un "totonero" à la française.
  12. Nancy : les Lorrains avaient déjà un profil à s'incruster dans le ventre mou de la Ligue 1 la saison dernière, ça ne s'est pas arrangé avec le départ de Féret et de N'Guemo. Mais avec un bon gardien et un entraîneur qui connaît la recette pour passer une saison dans l'anonymat, ça limite la casse. L'abandon du synthétique aussi.
  13. Evian Thonon Gaillard : ETG ne devait pas être pas le nouveau Arles Avignon selon l'ensemble des commentateurs. Et ça s'est vérifié même si l'arrivée de vieux briscards comme Govou et Leroy et la volonté de Casoni de recruter un max a fait un peu peur. Et pourtant Danone, pardon Evian, s'en sort très honorablement pour une première.
  14. Nice : un club qui recrute à la fois à Boca Junior (Manzon) et à Arles Avignon (Meriem) signe dès le début de saison pour le ventre mou. Trop de changements pour l'Europe, et trop de qualités pour cotoyer la zone rouge, une 14ème place en signe de "ouais, bof". A noter que le problème de Totonero n'aurait pas touché Nice. Pas du tout.
  15. Auxerre : difficile d'être ambitieux quand on est Auxerrois cette saison, même avec le retour du roi du poulet. Il voit partir Pedretti, Jelen, Mignot et Quercia et laisse tourner la rumeur que sa recrue israélienne Ben Sahar est énorme. Pas la peine de nous embrouiller, on avait bien vu que le recrutement c'était deux mecs de La Berrichonne de Chateauroux et deux autres de National. Laurent Fournier, recruté comme 5ème ou 6ème choix, passe une saison super funky.
  16. Lorient : on ne peut pas se faire dépouiller tous les ans et en sortir toujours indemne. Il y a des années où la relève est plus dure. Les Merlus prennent assez rapidement les points nécessaires pour ne pas trembler et révéler un buteur efficace mais pas autant que d'habitude. Le miracle lorientais a ses limites.
  17. Caen : la saison des Normands, qui ont perdu El Arabi et Mollo, les deux seuls noms qui ont eu un rayonnement au delà de la basse-Normandie, est conditionnée par les performances de Pierre-Alain Frau, autant dire un pari risqué. Mais ça suffit tout juste pour se sauver. L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage. Et Franck Dumas est devenu un expert de la question.
  18. Ajaccio : l'argent ne fait pas tout, et une montée acquise à domicile et des valeurs de solidarité et d'engagement montrées en préparation ne compense pas forcément un budget aux profondeurs du classement. Le maintien des Corses aurait été un petit miracle, même avec le grand Téléthon organisé au Mexique pour sauver le club et son gardien star.
  19. Brest : le sauvetage des Brestois la saison dernière s'était fait au prix d'un départ canon. L'effet de surprise passé, les Finistériens, face à la tâche que représente un maintien, lâchent l'affaire assez vite et pensent à leur avenir personnel pour quitter le crachin breton. Une relégation cruelle à la dernière minute du dernier match.
  20. Dijon : le promu surprise qui y croit d'abord en début de saison avant de logiquement craquer. On peut avoir un recrutement sage, une relative stabilité et une préparation adéquate, surprendre quelques adversaires directs pour le maintien, ça ne suffit pas. On ne recrute pas le poissard Daisuke Matsui, qui déniche systématiquement depuis quelques saisons les clubs de galériens, sans conséquences.

Et vous, vos pronostics pour la saison à venir?