L’Histoire compte malheureusement un grand nombre de destructions de villes. Des cités souvent complètement ravagées, par l’homme ou par la nature, au cours de terrifiants cataclysmes. Des villes détruites à plus de 80%, parfois très rapidement reconstruites, comme l’attestent ces 10 exemples édifiants…

Berlin (Allemagne)

La déroute d’Hitler, qui avait de grands projets pour Berlin, provoqua la destruction de 80% de la ville. Les Américains notamment, la bombardèrent allègrement puis ce fut le tour des Russes qui en dévastèrent une bonne partie. Le Palais du Reichstag fut par exemple anéanti. Et puis Berlin s’est relevée. Rapidement et d’une manière on ne peut plus flamboyante malgré une situation longtemps très compliquée.

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Lisbonne (Portugal)

1er novembre 1755. Alors que les habitants de Lisbonne célèbrent la Toussaint, un tremblement de terre détruit plusieurs bâtiments et provoque un grand nombre de victimes. 45 minutes plus tard, un raz de marée frappe de plein fouet la capitale portugaise. Un incendie se déclenche et ravage tout sur son passage pendant 5 jours non stop. Une catastrophe considérée alors par beaucoup comme un châtiment divin, qui détruisit 85% de la cité.

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Hiroshima (Japon)

6 août 1945 : un bombardier américain largue une première bombe atomique sur la ville. 70 000 japonnais sont tués sur le coup. Rapidement, ce nombre est multiplié par deux en raison des radiations notamment. Plus tard, un typhon balaye les infrastructures et bâtiments épargnés par l’explosion plongeant un peu plus Hiroshima dans le chaos. Après la guerre, le long processus de reconstruction fut entamé. On reconstruisit même le château du XVIème siècle. Le Dôme de Genbaku, soit le bâtiment le plus proche du point d’impact de la bombe à être resté debout, a depuis été classé par l’UNESCO et est devenu un mémorial pour la paix.

Crédits photo (Domaine Public) : U.S. Navy Public Affairs Resources Website

Mostar (Bosnie-Herzégovine)

Une des nombreuses victimes de la guerre croato-bosniaque, qui a détruit une très grande partie des bâtiments. C’est seulement à la fin du conflit que la reconstruction débuta. Le Stari Most, le pont emblématique, fut lui-même rebâti en 2004.

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San Francisco (États-Unis)

Encore sous le choc de l’ouragan de Galveston survenu en 1900, les États-Unis durent faire face à la destruction quasi-totale de San Francisco en 1906, quand un tremblement de terre se produisit sur la célèbre faille de San Andreas. Une catastrophe qui déclencha un terrible incendie meurtrier. On essaya alors de contenir le feu en dynamitant des bâtiments mais la manœuvre ne fit qu’aggraver les choses. Malgré l’entendu des dégâts, et de très importantes pertes humaines (on estime à 3000 le nombre de victimes), San Francisco se relèva rapidement et en 1915, dévoila son nouveau visage.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur inconnuUnknown author

Dresde (Allemagne)

Bombardée par la RAF et par les forces armées américaines et la Royal Air Force en février 1945, Dresde tombe. On estime que le nombre de victimes oscille entre 50 000 et 305 000. 650 000 bombes sont lancées sur la ville en à peine 3 jours. Les images prises à l’époque évoquent celle d’Alep aujourd’hui…

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Richard Peter

Varsovie (Pologne)

Là encore la destruction de la ville fut presque totale. Bombardée par la Luftwaffe dans le cadre de l’invasion de la Pologne par les forces armées de Hitler, Varsovie a à nouveau été frappée en 1944 suite à son insurrection. Rien n’est laissé au hasard par Hitler, qui souhaite rayer tout bonnement la ville de la carte. Au point d’envoyer dans les rues des factions armées de lances-flammes, détruisant un patrimoine inestimable et tuant de nombreuses personnes. Varsovie qui renaît de ses cendres dans les années 60 selon un plan de reconstruction basé sur les anciens plans de la ville.

Crédits photo (Domaine Public) : M.Świerczyński

Tokyo (Japon)

C’est le 1er septembre 1923 que la terre s’est mise à trembler à Tokyo mais aussi à d’autres endroits du pays. Le feu ravage rapidement la ville. 38 000 personnes périssent dans les incendies. La position compliquée de Tokyo ne permettant pas un acheminement rapide de l’eau, les dégâts furent considérables.

Londres (Angleterre)

Les Londoniens ont payé le prix fort de leur résistance à Hitler. La punition du chef du IIIème Reich, que l’Histoire retiendra sous le nom de Blitz, débuta le 7 septembre 1940. Pendant 37 semaines les bombes pleuvent sur la capitale. Le plus gros épisode s’étale sur 57 nuits consécutives. Les alertes font partie du quotidien des habitants qui se réfugient dans des caves et autres abris de fortune pour tenter d’échapper à la mort qui vient du ciel. Encore aujourd’hui, on retrouve des stigmates du Blitz sur certains bâtiments du centre de Londres.

Crédits photo (Domaine Public) : New York Times Paris Bureau Collection

Le villes du Val Di Noto (Italie)

9 villes de cette région en Sicile furent totalement ou presque détruites par le gigantesque et tragique tremblement de terre de 1693. Un cataclysme qui a coûté la vie à 93 000 personnes. Très rapidement néanmoins, les 9 villes furent reconstruites dans le plus pur style baroque. Aujourd’hui, elles sont rassemblées par l’UNESCO sous l’appellation « le point culminant et la floraison finale de l’art baroque en Europe. »

On n’oublie pas la destruction du Havre, en septembre 1944 par les Alliés, mais aussi Beyrouth, Cologne et Alep, dont la reconstruction est aujourd’hui à l’ordre du jour…Source : The Culture Trip