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Parce que oui, on les croise dans les supermarchés, à l’hôpital, à l’hospice, mais il ne faut pas oublier que pour y aller, le vieux a besoin d’un moyen de locomotion. Et comme ils ne peuvent plus trop conduire, et bah ils prennent les transports en commun. Pour le plus grand plaisir de tous.

Le dormeur ronfleur

Ce vieux est là et il le fait savoir par ce raclement nasal digne d’une fusée russe, sauf que la fusée, elle, elle s’en va.

La piaille

A la particularité de ne pas savoir quand s’arrêter puisque de toute façon elle n’a que ça à faire pour s’occuper. Tandis que tout le monde a le nez dans son smartphone ou son livre, elle continue de parler à voix HAUTE des temps qui changent et des politiques « qui se moquent bien de nous hein quand même ».

Le couple

Devant eux, nous sommes partagés entre l’attendrissement – ils s’aiment sans doutent depuis longtemps quand même – et le dégoût (cf la vision d’horreur de ces deux personnes en train de copuler).

Le révolté

Le vieux qui ne cédera pas ses droits d’assise face à l’arrogance d’une pondeuse qui va encore faire un nouveau môme qui voudra des cadeaux à Noël et qui va le ruiner.

Le vieune

Le vieux qui s’habille comme un jeune, qui reste debout, mais on sent bien que ça tangue sévère et que si on ne lui laisse pas la place il va nous faire un malaise et nous faire arriver à la bourre au boulot.

La bourge

La vieille type qui s’assied loin de la plèbe, qui ne se tient pas à la barre même si elle est amenée à rester debout et qui a l’air apeurée dès qu’un jeune « louche » entre dans le bus. Se croyant dans une favela mexicaine, elle retourne ses bagues « au cas où ».

Le gaga

Celui-là possède un animal de compagnie qu’il respecte autant que – insérez une connaissance de belote – et qui ne voit donc absolument pas où est le problème dans le fait de réserver un siège à cette pauvre petite bête. Oui, même si tu as des béquilles et que tu te tiens debout juste à côté.

La mamie gâteau

Celle qui a amené ses petits-enfants et qui n’ose pas leur dire quoi que ce soit, sachant que ces petits merdeux mériteraient bien une soufflante.

Le râleur

Celui qui arrive dans la rame et qui commence à roumouner dans sa barbe et qui en fin de compte est aussi clair que s’il était venu avec un mégaphone. Il critique tout ce qui se dresse entre lui et son destin, les jeunes, les autres vieux, les gamins, la musique trop forte, être bousculé, ne pas avoir de place. On a très très peur de lui ressembler plus tard.

Le VRAI vieux

Le vrai de vrai, celui qui va feindre de réfléchir à quelque chose alors qu’il veut juste bloquer tous ces cons-là à l’entrée pour pouvoir respirer une fois dedans, enfin encore faut-il qu’il atteigne son siège avant le prochain arrêt.

Je vous aime aussi les vieux