Salut les fans de flans aux asperges et d’emportes pièces en forme de Jean-Luc Reichmann, c’est jeudi, c’est donc le lendemain de Top Chef et c’est le moment du récap de cette émission encore une fois mouvementée et pleine de rebondissements. La rédactrice Marie Flé suivant actuellement un stage de cuisine en manif (un genre de « street-médic » de la bouffe) pour apprendre à cuire une entrecôte fumée à la twingo brûlée, c’est moi qui reprend les rennes du récap même si j’ai regardé que l’épisode 8 depuis le début de la saison. Soyez indulgents.

ENFIN : C'est la guerre des restau

C’est clairement la meilleure épreuve de Top Chef, mais cette fois-ci comme la prod ne sait plus quoi inventer les chefs Pairet, Viel et Etchebest participent également en montant leur propre restau.

Du coup les équipes seront Jérémie, Sarika et Hugo contre Jean, Mathieu et Carla MAIS AUSSI les trois chefs qui se la racontent déjà et vont probablement gagner.

Les participants partent avec un avantage

Enfin un avantage, disons qu’ils ont le choix d’imposer aux chefs le lieu de restaurant qu’ils ne veulent pas. Mais faut pas croire non plus qu’ils vont leur filer un terrain vague ou une salle de shoot, ça reste quand même un restau.

Le premier restaurant est un restau japonais auquel Carla ne trouve « aucun charme ». Bon ça va Carla, on te propose pas de l’acheter non plus, c’est pour une soirée. C’est grand, peut être trop grand, y’a une vitrine et une grande cuisine et Etchebest joue le bluff pour faire croire aux candidats qu’il aime tellement le restau qu’il va l’épouser.

"J'ai une phobie dans la vie, c'est ce carrelage" Jean

Arrivé au deuxième restau, Jean n’est pas convaincu, le restaurant italien ne semble pas plus convaincre les participants que le premier. Etchebest fait encore du bluff, sauf qu’on ne sait tellement pas ce qu’il pense que même les autres chefs sont paummés. Il refait d’ailleurs le coup dans le troisième lieu, une grande maison en bord de route dans laquelle est installé un restaurant marocain.

Finalement les choix sont décidés : les chefs récupèrent le restaurant marocain (celui qu’ils voulaient, du moins on pense vu qu’Etchebest n’est pas clair du tout), Jérémie, Sarika et Hugo le restaurant japonais et Jean, Mathieu et Carla le restaurant italien. Terminé les préliminaires, on passe enfin à la phase intéressante : la création des restau.

Équipe 1 : "Le Verso Recto"

Les idées de Jérémie sont clairement moisies du cul : un restau de vole-au-vent ou un restau de brochette, j’ai déjà vu des gens bourrés en fin de soirée avoir des projets de restau plus inventifs.

Sarika propose un truc beaucoup plus original : un menu à l’envers, dessert / plat / entrée. En deux secondes ils commencent à imaginer de mettre tout à l’envers, les assiettes, les plantes, les tables… Limite les gens vont bouffer sur le plafond si on les écoute, mais dans l’idée ça peut marcher.

Équipe 2 : "La cantina"

Jean donne un cours de Marketing, « il faut trouver le why et le how » et me donne envie de suivre une formation de management sur Linkedin.

Le plan est trouvé : de la cuisine française dans un cadre sud-américain, de la bouffe française avec la sauce mexicaine qu’on mange avec les chips épicées quoi. Mathieu veut carrément péter un pilier porteur parce qu’il le dérange avant d’essayer de s’attaquer à un meuble sans aucune raison, beaucoup de violence dans ce jeune homme.

Mais toute cette frustration est remplacée par de l’inventivité quand ils commencent à imaginer un logo qui représente un cochon qui a une bouteille de vin, une moustache, une baguette de pain et un sombrero, parce que visiblement un bon logo ça se fait avec des clichés racistes, ce qui semble excéder Clara.

Équipe 3 : "À table"

Paul Pairet a clairement envie de cuisiner un couscous vu qu’il est dans un restaurant marocain, mais les deux autres chefs lui font doucement comprendre que c’est une idée aussi originale que de respirer dans l’optique de continuer à vivre et qu’il faut un peu réfléchir. Ils proposent alors un concept de restaurant de cuisine française traditionnelle où chacun se sert comme dans une grande salle à manger. Une idée sobre, mais là où ils font n’importe quoi c’est qu’ils veulent carrément cacher tout l’intérieur du lieu par un rideau, ce qui peut clairement être éliminatoire vu que la première épreuve c’est quand même de passer au visuel. Pas les plus futés. Mais ils vont gagner.

La déco

Jean part en courses pour acheter une grande table et pas mal de conneries dont « un tapis qui fait mexicain », un descriptif un peu con vu qu’il a juste des couleurs, mais qui semble ravir ses collègues.

Mais c’est surtout le passage des chefs en session shopping qui relève du n’importe quoi, l’idée est de prendre de la vaisselle dépareillée, plein de trucs qui font comme une maison de famille et puis, gros craquage… Paul Pairet achète des perruches. Pourquoi ? Parce que ça fait maison de famille apparement. Et puis des animaux vivants dans une cage c’est quand même une super déco vous vous rendez pas compte. S’ensuit une nuit de peinture endiablée où globalement ils ne font que danser et pas du tout peindre, les régisseurs ont probablement terminé le boulot.

La cantina : de la terrine et des piments

« C’est bien ça a une bonne gueule de terrine », dixit Jean quand il enfourne ses plats. Il ne dit plus la même chose quelques heures plus tard quand il fait malgré lui un mauvais remake de Titanic avec ses plats de terrine qu’il a oublié dans un évier avec le robinet ouvert. Peu de temps après c’est Mathieu qui risque de foutre le feu à la bouche de la cheffe Hélène Darroze avec sa sauce Tijuana, heureusement, Jean avait 15 litres d’eau à portée de main pour éviter le drame.

Le Verso Recto : Vous reprendrez du dessert avant votre entrée ?

C’est au tour de l’équipe « on fait un truc à l’envers on est des ouf » de recevoir la visite de la cheffe Darroze. Elle semble bien aimer leur concept mais les mets en garde sur deux trucs : il va falloir être carré sur le dessert parce que c’est le premier truc que vont manger les clients et il doit donner envie de poursuivre le repas, et surtout il faut absolument changer cette vitrine qui donne encore moins envie de rentrer manger qu’un restaurant qui partagerait son espace de vente avec un sexshop spécialisé dans les objets de seconde main.

À table : Le menu vraiment basique

L’idée des trois chefs est de faire un velouté de moule en entrée, un gratin dauphinois comme plat principal et une ile flottante en dessert. Sur le papier c’est quand même très basique, mais faut se rappeler que les mecs ont à eux trois plus d’étoiles qu’il y en a sur une affiche de film Star Wars. Pendant que les chefs Viel et Pairet (qui fait n’importe quoi en enlevant la coquille des oeufs) font la cuisine, le chef Etchebest fait la déco, et on peut dire qu’il se donne.

Hélène Darroze arrive et c’est sans appel « de l’extérieur on dirait un funérarium », ce qui semble un peu surprendre les chefs. Mais les mecs, vous avez foutu un rideau comme déco. Juste un rideau quoi. Même les magasins de rideaux ils décorent leurs vitrines avec plus de trucs.

Les desserts : le gâteau de Jean, les iles flottantes de Philippe et la déco du Verso Recto

Le gâteau de Jean est vraiment beau, même s’il ne peut pas s’empêcher de dire « et on démoule un cake » avec sa petite manie de faire des blagues à la con qui n’est pas pour me déplaire. Le chef Etchebest fait une ile flottante assez grande pour être annexée par la Bretagne mis qui a l’air quand même pas mal bonne.

Dans le même temps ça se bouge enfin un peu l’oignon du côté de la déco du « Verso Recto », parce que jusqu’ici on déjà a vu des parkings couverts plus engageants.

Les visites des devantures

C’est le moment où les habitants de Suresnes et François-Régis Gaudry viennent voir les devantures et les menus des restaurants. Visiblement la Cantina mexicano-française donne envie aux gens et le menu aussi : « le jumelage est éclatant », on n’avait pas entendu ça depuis que la ville de Tourcoing avait été jumelée avec celle de Mouscron (Belgique).

C’est au tour de « Verso Recto » et tout de suite le visage de François-Régis est interpellé par les « idées farfelues mais sympathiques ». Ça fait un peu tiquer les gens de commencer par le sucré mais on ne peut pas dire que le concept n’est pas vendeur.

Et on termine par le rideau qui ne ressemble à rien. On ne voit que dalle, on comprend pas le concept mais c’est foutrement osé et ça donne envie de découvrir le truc. François-Régis semble convaincu parce que la prod lui a probablement dit que « si si faut aller y manger sinon ça nique tout le truc » mais les habitants trouvent que le menu est quand même aussi classique qu’un morceau de Mozart.

Le verdict des ouvertures

Finalement le restaurant « Verso Recto » ouvrira ses portes avec son concept original, et François-Régis donne également son feu vert au restaurant des chefs « À table ». Ce qui veut dire que le restaurant de fusion mexicaine française n’a pas été suffisant pour marquer les jurys. Se faire niquer par un rideau qui cache tout et un menu avec trois lignes ça la fout mal.

La dégustation

On commence par le restaurant des chefs et d’entrée la soupe aux moules met tout le monde d’accord, ensuite l’épaule d’agneau et son gratin dauphinois font littéralement jouir François-Régis, « c’est orgiaque ». Et on termine sur l’ile flottante, qui fait tout autant péter un plomb à tout le monde : « cette crème anglaise est vertigineuse », un adjectif qualificatif qu’on aurait pas pensé utiliser pour parler d’une crème mais c’est ça la cuisine. On est clairement sur un sans-faute, va falloir que ça se bouge le cul du côté des Verso Recto.

On commence donc par le dessert chez Verso Recto, sauf que la seule serveuse de la soirée galère un peu à servir les plats, ça prend tellement de temps que les clients ne sont pas servis sur le même fuseau horaire. La panacota et son millefeuille semblent finalement plaire, le plat principal est clairement réussi également vu que « le thon est bijou » d’après l’amie de François-Régis qui est un cliché de parisienne branchée, donc elle sait ce qu’elle dit. Et finalement l’entrée à l’oignon caramélisé est également appréciée, après faut voir si on aime vraiment manger de l’oignon et de la salade en fin de repas quoi.

Les chefs ont gagné, les losers en dernière chance

Wow quelle surprise, ça aurait été fou qu’ils perdent l’épreuve et leur crédibilité vis-à-vis de leurs propres restaurants dis donc. Bon forcément, quand on a autant d’étoiles en face c’est compliqué de faire le poids et les chefs éclatent l’autre équipe (11 votes à 4). Du coup chaque candidat a préparé une entrée en 30 minutes dans la journée afin de savoir qui allait dégager. Les chefs dégustent chaque plat en moins de quatorze secondes, de quoi bien montrer le respect du travail des candidats qui jouent leur place.

Et finalement c’est Jean qui se fait dégager car il n’a pas convaincu avec son entrée, mais il prend ça avec philosophie. Au revoir l’artiste, hâte de revoir ta terrine dans ton restau.

La brigade cachée : Jean VS Danny

Et c’est sur le thème du trompe-l’oeil que s’affrontent Jean et Danny. Jean cuisine un blaireau (le pinceau qu’on utilise pour se raser, pas l’animal) qui à priori est bon mais aurait pu être mieux d’après les chefs. Ça sent pas bon vu qu’il est quand même face à Danny, le mec qui a éliminé plus de gens qui s’opposaient à lui qu’un président africain élu à 110%. Danny sert un champignon cuisiné sans champignons, avant même d’avoir gouté Hélène Darroze a déjà voté pour lui.

Et sans surprise c’est encore Danny qui remporte l’épreuve et qui va clairement finir par se retrouver en finale à ce rythme là. Il est presque 4h du matin quand l’émission se termine enfin, sans déconner faut raccourcir.

Et on vous dit à la semaine prochaine où Marie Flé reprendra enfin le flambeau, en plus c’est l’épreuve de la boite noire, ça promet une bonne émission.