En arrivant à la fac, vous étiez jeunes, beaux, fraîchement sortis du ventre de votre maman et surtout pleins d’espoirs. Vous débarquiez dans cet éden du savoir, ce berceau de connaissances qui promettait bien des moments de grâces et d’insolites expériences dont vous vous imaginiez ressortir grandis. Puis finalement… BAM, la réalité : des heures à bûcher (ou pas) pour se prendre des murs à chaque copie rendue, des amis dispersés un peu partout que vous ne faites que croiser de temps en temps, des profs qui ne connaissent ni votre nom ni votre tronche et ce même après des mois à vous côtoyer. On vous a menti et vous en sortez encore plus innocent qu’à l’arrivée. Voilà ce qu’on aurait dû vous apprendre :

Se remettre proprement d'une gueule de bois

La seule chose que vous maîtrisez à peu près en sortant de la fac, c’est prétendre que vous n’êtes pas encore ivre de la veille à 8h du mat’ le vendredi en amphi. Enfin, c’est ce que vous croyez. Surtout si vous arrivez à 10h25 en titubant et qu’une forte odeur de whisky vous emboîte le pas, le doute n’est pas vraiment permis…

La maîtrise de soi face à un client super relou de la mort

En fac, on apprend à gratter mécaniquement le cours qu’un prof débite plus ou moins humainement. En revanche, appréhender un gros con qui a décidé de foutre en l’air votre journée parce que son gosse n’a pas dormi de la nuit, y êtes-vous réellement préparés ? Je ne crois pas.

Gérer sa thune et ne pas être à découvert le 8 du mois

C’est le cycle infernal de la non-gestion de son compte en banque. On dépense beaucoup, on gagne un peu, on dépense trop, on gagne un peu, on dépense n’importe comment, on gagne un peu. Et puis on est en déficit, le temps d’un instant, le temps d’une vie.

Communiquer avec un conseiller "Pôle emploi" sans lui arracher les yeux

Clairement, il devrait s’agir d’une matière à part entière dans certains cursus (pourtant intéressants) tant les espoirs de débouchés sont maigres.

Savoir si l'on doit tutoyer ou vouvoyer la personne en face de nous

Il faut dire que les chargés de travaux dirigés ne nous ont pas vraiment aidés en nous forçant à les vouvoyer alors qu’ils avaient l’air de sortir de la puberté.

Ecrire sans faire dix-huit fautes d'orthographe

On a beau en avoir torché, des copies. On a beau en avoir rédigé, des pavés d’approximations. Reste que pour la plupart d’entre nous, écrire un texte entièrement sans la moindre coquille est un vrai défi. En même temps, la langue française ne nous facilite pas vraiment les choses. Que celui qui sait écrire spontanément « cirrhose » me jette la première pierre. Ça ne sert à rien de l’écrire en commentaire.

Utiliser "Word" correctement, et oui les stagiaires sont des quiches

Et ça, c’est un peu la loose. Parce qu’arriver en entreprise et être incapable de pondre un document « Word » décent, c’est un peu la honte. Pourtant ça arrive tous les jours à des ingénus qui débarquent en stage et il faut les pardonner. Vraiment. Ou leur payer une formation super chère. Au choix.

Apprendre à aimer, aimer sans attendre...

Aimer à tout prendre, Apprendre à sourire, Rien que pour le geste, Sans vouloir le reste. Et apprendre à vivre. Et s’en aller. (Intermède musical)

L'art de serrer des meufs ou des mecs : la fac avant-dernier lieu de rencontre pour les couples

Élue pire endroit du monde pour rencontrer son âme-sœur, la fac est un lieu de frustration suprême. On peut croiser l’amour de sa vie, un matin en amphi et ne plus jamais le revoir pendant 2 mois. Et puis quand on est enfin passé à autre chose, il vient s’asseoir à côté de nous sans pour autant se rendre compte de notre existence. Tragique.

Faire ses recherches ailleurs que sur Wikipédia

Il faut savoir que certains profs interdisent formellement l’usage de Wiki. Mais ça, on s’en fiche. Alors bien sûr, il existe des moteurs de recherches incroyablement bien fournis et fiables et on y va tous au moins une ou deux fois pour se donner bonne conscience. Mais arrêtons de mentir, à la moindre hésitation sur une notion, petit check wikipedesque et hop, tout va mieux.

ET OUI WIKIPEDIA MENT PARFOIS. Mais pas tout le temps.

Remplir une fiche d'impôt, même si tu ne sais toujours pas le faire, avoue-le

Quand on sait que certains ont bouffé des cours de fiscalités françaises et internationales, de finances publiques et autres, mais que malgré cela, ils n’y comprennent toujours rien, on en vient à perdre espoir en l’humanité.

Composter un billet de train dans le bon sens à la première tentative

Légèrement hors sujet néanmoins, il me paraît nécessaire voire essentiel d’en parler. Parce que c’est insupportable de se faire engueuler 4 fois par une p*t**n de machine hyper condescendante qui ne sait pas ce qu’elle veut.

S'il faut être ou ne pas être

Parce que finalement, on n’a jamais vraiment eu la réponse.

La globalité des tâches ménagères quotidiennes chiantes, celles qu'on apprend à l'école de la vie (Merci Léa Seydoux)

Bah oui. A la fac, soit on était chez Papa/Maman, soit on remettait éternellement les mêmes habits sales en s’aspergeant de parfum pour masquer l’odeur crasse qui se dégageait de notre personne. Du coup, on ne maîtrise pas vraiment les outils ménagers et on ne sait pas vraiment comment gérer le tas de fringues puantes qui trône au milieu de notre salon. Tips : quelques guirlandes et des boules de toutes les couleurs et vous pourrez prétendre qu’il s’agit d’un joli sapin de Noël.

Gérer son temps correctement et arrêter de procrastiner

La fac nous a même appris l’inverse. Savoir emmagasiner (de manière superficielle certes) le plus d’informations possible dans un laps de temps extrêmement réduit : voilà ce qu’on sait réellement faire à la fin de nos études.

Malgré tout, l’université est un moyen comme un autre d’avoir un avenir donc tant qu’à faire, autant y rester un peu quand même.