Le cinéma, c’est quand même bien souvent trop différent de la vraie vie. A cause du cinéma, j’ai cru toute mon enfance qu’en arrivant au lycée j’aurai des casiers pour y ranger mes affaires, un club de chant et un mec qui s’appellerait Troy Bolton et tomberait follement amoureux de moi. Ensuite, j’ai cru que j’irai un jour sur un grand navire pour faire une croisière et qu’un mec me peindrait nue et qu’on tomberait (aussi) follement amoureux, puis qu’il mourrait parce que j’avais pas voulu lui laisser de place sur ma planche de bois. Enfin, j’ai cru que je deviendrai une meuf bleue de 3m de haut qui vivrait avec tous ses amis bleus de 3m de haut sur la planète Pandora. Bref, ça fait beaucoup de rêves, mais je n’ai jamais eu de club de chant au lycée, je ne fais pas 3m de haut, et je ne suis pas une grosse connasse qui a laissé son mec crever sur ma planche de bois. C’est réel, même si y’a beaucoup de trucs qui sont plus faciles dans la vraie vie que dans les films, la vraie vie fait mal.

Aller au taf

90% des séries se concentrent sur les 3 mêmes tafs : 1. Chirurgien, 2. Détective et 3. Vendeur de drogues très dangereux qui s’appelle Walter mais que tout le monde appelle Heisenberg. A part ça, on ne voit jamais de métiers plus communs, comme par exemple coiffeur ou analyste financier, et quand ils vont au taf les personnages principaux vivent toujours des trucs de ouf. Gregory House trouve le remède à une maladie extrêmement rare et incurable dont il n’existe que 2 cas dans le monde et Sherlock se met en piste d’un mec recherché par tous les services de police qui a commis des crimes atroces. En réalité, l’un serait au mieux tombé sur un gamin de 12 ans aux urgences qui s’est tordu la cheville et l’autre aurait rempli des papiers toute la journée pour le procureur. Et dans la vraie vie, une journée de taff ne passe pas en 2 minutes (à part chez Topito, car on s’amuse beaucoup).

Avoir Alzheimer

Dans les séries, on voit les mecs qui oublient le nom de leur chien. Dans la vraie vie, c’est des gens désemparés qui parfois ne savent même plus qui ils sont et surtout les familles autour qui souffrent et ne peuvent rien y faire. Mais bon, les cinéastes préfèrent montrer Richard qui appelle son toutou Chocolat au lieu de Vanille.

Les traumas crâniens

Quand on regarde les combats de catch, on voit les catcheurs qui se prennent un gros KO et se relèvent au bout d’une minute tranquillement. Pareil pour les films, si un mec se fait renverser par une voiture, il fait une petite sieste à terre 2 minutes puis il se relève pompelup. En vrai, rester inconscient rien qu’une minute peut entraîner une commotion et des gros dommages cérébraux sur le long-terme. Après plus de 10 minutes d’inconscience, ils risquent juste de ne jamais se réveiller.

Faire un massage cardiaque à quelqu'un

Alors, j’avoue que j’ai jamais réanimé quelqu’un, donc faudra se fier aux informations que j’ai trouvées. Dans les films, hop là que j’te fais 2/3 bouche-à-bouche et hop là que j’t’appuie sur le ventre un p’tit coup et tu te réveilles direct. Dans la vraie vie, tu peux entendre des craquements des côtes à cause du poids sur le ventre, le souffle effrayé d’un mec qui reprend conscience et qui ne sait pas ce lui arrive et un halètement de fatigue à cause des compressions. Rien de très drôle, une expérience a priori assez traumatisante, loin des clichés des maîtres nageurs hyper sexy qui réaniment les filles en bikini sur la plage.

La pauvreté

Dans les films, les gens pauvres ont juste une maison de 150m2 plus petite que celle de leurs copains de 300m2 et une télé 20 pouces. Dans la vraie vie, être pauvre, c’est vivre dans la constante peur de ne pas savoir comment tu vas payer ton prochain loyer ou tes prochaines courses, ne pas réussir à t’en sortir et ne rien oser tenter car t’as peur que ça te coûte trop d’argent. Un peu plus chiant que de pas avoir la même télé que ta copine Chloé qui est riche, quoi.

Frapper quelqu'un à la tête/Sauter par la fenêtre/Tous les trucs glauques qui ne se passent que dans les films

Ça non plus je n’ai pas expérimenté hein, sinon je ne serais sûrement pas là pour vous en parler. Mais tous les trucs genre poignarder un mec/le frapper sur la tête/sauter par la fenêtre qui se passent dans les films d’action (genre avec The Rock, le top du top des films d’action) ne se passent pas EXACTEMENT pareil dans la réalité. Se faire poignarder, ça ne fait pas perdre TANT de sang que ça, et ce n’est pas vraiment se faire poignarder qui fait mal, mais plutôt retirer l’arme de la plaie. Frapper quelqu’un à la tête pour l’assommer d’un coup et le mettre « en pause », ça ne marche pas vraiment comme ça et ça risque juste de lui causer un trauma crânien. Enfin, sauter par la fenêtre à la James Bond, ça peut surtout vous tuer. Bref, vous n’êtes pas James Bond, ne tentez pas.

Les problèmes de santé mentale

A chaque fois, dans les films, tu vois la fille hyper populaire qu’absolument tout le monde adore mais qui est dépressive et mal dans sa peau et puis les gens se disent « Wow j’aime trop son air mystérieuse quand elle met des Doc Martens et qu’elle marche seule dans la rue avec ses écouteurs sur les oreilles pour n’écouter personne ». Oui, mais être dépressive ce n’est pas aussi glamour que la façon dont c’est représenté dans la fiction, c’est très difficile à vivre et ça ne se réduit pas à « ne parler à personne et mettre des Doc Martens ». C’est une maladie qui touche 8% des ados de 12 à 18 ans et évidemment de nombreux adultes, et qui est une source de grande souffrance pour ceux qui la vivent au quotidien.

Les disputes de famille

Dans les films, c’est « J’en ai marre de toi Math !!!!! – Ne dis pas ça Daniella, tu m’aimes je le sais… – Bon ok je te laisse une deuxième chance », et au bout de deux minutes les disputes sont réglées. Dans la vraie vie, ça peut être très éprouvant mentalement, surtout pour les gosses autour qui sont obligés de subir ça toute la journée et sentent une véritable pression quand leurs parents se mettent sur la gueule. Bref, comme d’hab, la vérité est bien plus glauque.

Crédits photo : Topito

Le sexe et les prélis

Ou devrais-je dire « LE MANQUE DE PRELIS ». Est-ce qu’on peut dire que c’est « bien pire » dans la vraie vie, je n’en sais rien, mais c’est quand même bien trop différent.

Les crises d'asthme

Une crise d’asthme dans un film, ça dure une minute, le mec n’arrive pas à respirer, on lui donne sa ventoline et tout va mieux d’un coup. Dans la vraie vie, c’est réellement stressant, le mec n’arrive pas à respirer DU TOUT, il sent toutes les parties de son corps qui n’arrivent plus à respirer et ses poumons qui ont l’impression d’être poignardés. Rien de très fun, quoi.

Si ma vie était un film, on serait plus sur Alad’2 que sur Titanic quoi.