Le rêve lucide ou rêve conscient est un état de sommeil amplement décrit dans les littératures à la fois narrative et scientifique. On rêve, mais on sait qu’on rêve et l’on peut guider le rêve pour vivre plus intensément. Mais ça existe vraiment ça ? Et on peut apprendre à en faire ?

Qu’est-ce que c’est qu’un rêve lucide ?

On considère généralement qu’un rêve lucide est un rêve dans lequel le sujet est conscient qu’il rêve. En gros, oui, je suis en train de voler, mais je suis pas en train de voler puisque je suis en train de rêver que je suis en train de voler. Sensations moindres, sensations quand même. A cela s’ajoutent deux trois autres bricoles, comme la capacité de faire évoluer le rêve dans un sens qui nous plait davantage et celle de se souvenir de son rêve dans les moindres détails au réveil.

Il existe deux types de rêves lucides

Soit la lucidité apparaît en cours de sommeil, soit elle surgit dès l’endormissement. Ces deux catégories ne répondent pas à la même réalité ; dans le premier cas, le rêveur a le sentiment de s’être réveillé mais de pouvoir prolonger son rêve. Dans le second, le rêveur endormi conserve sa conscience mais a perdu l’usage de ses sens, ce qui le conduit à réaliser qu’il rêve.

Dans le cas d’une lucidité qui apparaît tout à trac, on peut beaucoup rire

Parce que c’est généralement la prise de conscience d’un élément incongru détachant totalement la pensée de la réalité qui conduit le rêveur à se rendre compte que ça n’a pas de sens. Dès lors, il peut pousser le fantasme où il veut avec la distance nécessaire. Le rêveur lucide peut rire dans son sommeil.

Il est très difficile de déterminer la fréquence des rêves lucides

Selon les études basées sur du déclaratif, la proportion de la population affirmant avoir déjà fait au moins une fois l’expérience du rêve lucide varie de 25 à 80% : pas très précis, donc.

Les enfants ont une plus grande propension à rêver lucidement

Certaines études scientifiques estiment que plus de deux tiers des enfants font des rêves lucides au moins une fois par mois. Ils ont bien de la chance, les petits cons.

La probabilité de faire un rêve lucide augmente selon des critères bien précis

Les siestes en après-midi sont propices à l’apparition des rêves conscients. De même, des études empiriques prouvent que si l’on se réveille au milieu de la nuit avant de se rendormir longtemps après (au moins 45 minutes), on a une très très grande probabilité de faire l’expérience d’un rêve lucide.

Il existe une explication neurobiologique au phénomène

En gros, une partie de notre cerveau au nom très long gère tout ce qui est esprit critique – cela va de soi, durant le sommeil, cette partie est en veille. Lors d’un rêve lucide, son activité se rapprocherait anormalement de celle qu’elle présente en état de veille, d’où l’apparition de la lucidité dans le rêve.

Si vous aviez un doute, une étude des années 70 prouve leur existence

Les sujets devaient volontairement envoyer des signaux électriques en bougeant leurs yeux durant leur sommeil paradoxal s’ils avaient la lucidité nécessaire pour le faire. L’expérience a prouvé que cela était possible et que le rêve lucide n’était pas simplement une invention littéraire.

C’est une spécificité occidentale (ou presque)

Seule la culture occidentale fait des références directes au rêve lucide dans ses écrits. La seule autre occurrence du genre se retrouve dans le yoga du rêve du bouddhisme tibétain, lequel propose une batterie d’exercices à effectuer en état onirique.

Il existe des méthodes pour apprendre à rêver lucidement

C’est un apprentissage long et complexe qui demande discipline et motivation. Il faut d’abord se forcer à avoir une conscience de son endormissement, apprendre à se rappeler de ses rêves régulièrement pour stimuler le cortex préfrontal (fameuse partie du cerveau au nom très long responsable du jugement critique) et se plier à des exercices d’autosuggestion assez relous pour tout dire.

J’ai rêvé que j’avais écrit un top.

Source : Wikipédia