Vous croyez quoi ? Qu’un jour, Georgio s’est mis à sa table de travail et qu’il a inventé tout plein d’histoires tout seul, comme ça, directement sorties de son chapeau ? Et bah non. Il a lu et vu un paquet de trucs et un jour tout ces trucs se sont recombinés d’une manière étrange et bizarre qui ont donné naissance à GOT. Mais les filiations existent bel et bien.

Les rois maudits

George RR Martin n’a jamais caché son admiration pour Maurice Druon, qu’il considère même comme le plus grand auteur historique depuis Alexandre Dumas. Et les analogies sont nombreuses d’une saga à l’autre : lutte pour la conquête du trône, intérêts divergents et alliances de façade entre les familles rivales, personnages ambivalents… L’auteur est aussi dingue de la série originelle, adaptée en 1972.

Tolkien

La mort de Ned Stark ? Les noces rouges ? Martin explique que c’est dans la lecture de Tolkien qu’il a puisé son inspiration pour maltraiter ainsi ses héros. Plus précisément, c’est la mort de Gandalf qui l’a marqué à vie suite à la lecture du Seigneur des anneaux, à 13 ans. Comme l’explique Martin : « A la minute où vous tuez Gandalf, le suspens est multiplié par mille parce que ça veut dire que tout le monde peut mourir. »

Des tortues

Martin, quand il était petit, vivait avec des tortues domestiques qu’il installait dans un château en plastique et avec lesquelles il jouait. Malgré ses soins, les tortues ne cessaient de mourir les unes après les autres dans leur château en plastique. Martin, lui, jouait à Turtle Castle et essayait de déterminer quelle tortue survivrait aux autres et s’installerait sur le trône de la tortue. Bref, tout y était déjà.

Moi, Claude Empereur

Cette série de la BBC était adaptée de l’auteur Robert Graves et mettait en scène le récit de l’empereur Claudius qui, racontant ses mémoires, dévoilait les horreurs et les tractations du pouvoir. La série, sortie en 1976, bénéficiait d’une distribution d’enfer et de dialogues extrêmement léchés. Entre intrigues politiques, lutte pour le pouvoir, dialogues intellos et sexualité exacerbée, on reconnait déjà le moule dans lequel sera fondu GOT.

Donjons et Dragons

Parmi les univers conçus pour le jeu de rôle Donjons et Dragons, il en existait un, Birthright, où il fallait à la fois gérer son territoire de manière féodale, mais aussi mettre en place des stratégies militaires et résister aux attaques des autres. Et parmi les royaumes que l’on pouvait gérer, il en était un, Anuire, qui ne disposait d’aucun dirigeant et dans lequel la lutte pour le pouvoir se réalisait sans merci afin d’accéder à un trône de fer… Le jeu date de 1995 et le premier bouquin de George RR Martin de 1996.

Un certain hiver des années 60

Lors d’une conférence, l’auteur de GOT a expliqué avoir vécu à Chicago, dans les années 60, une tempête de neige absolument démente de laquelle il avait l’impression qu’il ne parviendrait jamais à s’extirper. « Il y avait tellement de neige qu’on n’y voyait rien, cet hiver-là. Je me souviens avoir dû marcher à travers de véritables tunnels de glace. Le vent soufflait si fort qu’on ne pouvait pas ouvrir les yeux. Ce fut une expérience incroyable, qui ne m’a jamais quitté. »

Ou comment faire naître Winterfell.

Le mur d'Hadrien

Le mur d’Hadrien a été construit par l’empereur Hadrien (c’est assez logique) au Nord de l’Angleterre pour défendre les territoires conquis par les Romains contre les barbares. Exactement comme le mur de glace du Nord censé séparer le royaume des 7 couronnes du reste de l’univers. A l’inverse du mur fictif, en revanche, le mur d’Hadrien n’a pas été dézingué par un dragon mais laissé peu à peu à l’abandon à compter du V° siècle.

Crédits photo (Domaine Public) : Steven Fruitsmaak

La guerre des deux roses

Les Lancaster contre les York. Est-ce que ça ne ressemblerait pas un peu aux Lannister contre les Stark ? Guerre sans merci pour le contrôle de l’Angleterre, la guerre des deux roses, entre deux branches des Plantagenêt, a donné lieu à la victoire des Lancaster. Marches de la honte, accusations d’inceste, rois fous et enfants pervers… Une recombinaison pure et simple.

Rien ne se créé, rien ne se perd, tout se transforme.

Sources : Premiere, Boojum, History Extra