L’internat, ça fait peur à certains mais seuls ceux qui y sont passés savent ce qui s’y passe vraiment et que ce sont leurs meilleures années de leur éducation. Entre les dortoirs style années 60 ou les chambres à 4, 5 ou 6 un peu plus « luxueuses », on garde tous à peu près les mêmes souvenirs :

La télé en communauté

Le film, le foot, les soirées DVD (VHS pour les plus vieux), c’était jamais seul mais à plusieurs face à la petite télé du « salon » (qui ressemblait à une salle de classe).

Le rangement ultra-rapide

« Le dirlo arrive, faut ranger vos chambres » : le cri d’alerte. Tu prenais absolument tout ce qui traîne et tu balançais ça dans ton placard avant de forcer la fermeture avec le cadenas (parce que la boule de vêtements bloquait un peu les portes).

Les lits en "cathédrale"

Le jeu le plus drôle restait de renverser tous les lits du dortoir en cathédrale. Peu importe ce qu’il y ait dessus, et s’il y avait quelqu’un desssus, un lit était tellement plus beau debout.

L'art de planquer les bouteilles de bière

L’alcool était interdit et pourtant tu en as bu de l’alcool. La vodka dans les bouteilles d’Evian, les bières dans les bouteilles de Soda ou dans le sac de sport. Le gros problème était de planquer les produits illicites : dans le faux plafond, dans ton oreiller, en haut du placard, dans tes vêtements… On en a caché partout.

La bombe à eau en pleine nuit

Tu ne savais pas d’où ça venait, mais en pleine nuit, un mec t’avait balancé une poubelle pleine d’eau sur la gueule.

La gueule de ton directeur au réveil

Il y avait des soirs où ton directeur ou ton CPE passait la nuit à l’internat (pour une raison encore inconnue) Tu avais donc le plaisir de le voir au réveil avec sa mèche de travers et sa chemise non repassée.

Le mec qui finit tout habillé sous la douche

Oui, c’était peut être toi.

La bataille de mousse à raser

Le lycée, c’est l’âge de la puberté. On avait donc tous un rasoir pour se raser le mini duvet qui poussait. La mousse à raser était l’arme redoutable qui brûlait les yeux, salissait tout et permettait de glisser dans le couloir.

La circulation dans le noir et sans bruit

Il y a des soirs où tu rentrais tard parce que tu avais décidé de faire le mur. Ta mission était donc de regagner ta chambre sans bruit. Tu te faufilais le long des murs, tu connaissais les portes qui grincent. Mais il restait ton ennemi principal : les lumières automatiques avec détecteur de mouvement.

L'ouverture des portes fermées

Aucune serrure ne te résiste. Avec un fil de fer, des ciseaux, un couteau ou la carte de cantine, tu arrives à ouvrir n’importe quelle porte. Aussi bien la porte de la douche pour faire une blague que la porte d’entrée quand tu faisais le mur.

Les batailles de coussin

La guerre, toujours la guerre. Tu remplissais même ton coussin avec tes chaussures ou une barre de fer pour faire un peu plus mal.

La musique collaborative

Tu écoutais ta musique, avec celle du voisin en ajoutant celle de l’autre voisin sans oublier celle du voisin d’à côté.

Les mercredis après-midi autour de ton lycée

Certains mercredi, tu restais à l’Internat et ses alentours : la cour de ton lycée, le centre-ville, les cinémas… C’était pas la folie mais tu t’occupais.

L'alarme à incendie à 4h00 du matin

Exercice ou non, il fallait s’assurer qu’en cas d’incendie, l’alarme sonne bien et que tout le monde sache ce qu’il faut faire. C’est ainsi que tu te retrouvais dans le froid, en pijama, avec ta couverture anti-incendie en pleine nuit sur le parking de l’Internat à attendre qu’on te dise « vous pouvez rentrer ».

L'endormissement rapide pour éviter les ronflements

S’il ne devait y avoir qu’un objectif à l’Internat, c’est lui : s’endormir en premier. Comme ça c’était toi qui emmerdais les autres avec ton ronflement et non l’inverse !

L'organisation de la douche

Tous les matins, il fallait s’organiser pour se laver. « Tu te lèves à 7h00, toi 7h15 et moi 7h30, comme ça on enchaîne la douche ». Pas une minute à perdre.

Les lits avec une planche comme sommier

L’Internat, c’était pas le Ritz. Les lits ce n’étaient qu’un matelas posé sur une planche. Et on ne parlera pas des couvertures et des draps souvent immondes et chiant à plier.

Empêcher un détecteur de fumée de sonner

Interdiction formelle de fumer dans l’Internat. Pourtant, en mettant une chaussette ou un sac plastique sur le détecteur de fumée, tu pouvais y arriver sans te faire repérer. Pour l’odeur, tu ouvrais les fenêtres, secouais les draps et passais de la bombe « sent bon » odeur lavande. Rien de plus dégueu.

La règle : "plus t'es vieux, plus t'as de droits"

Quand tu arrives à l’Internat, tu n’es rien du tout. Mais au fil des années tu deviens un « vieux de l’Internat », un habitué. Et ce statut te permettait d’abuser de ton autorité, tu pouvais chasser les « mioches », choisir le programme télé et tu avais même ta table réservée au self. Un vrai VIP de l’Internat.

Ton pion préféré

Comme les pions du « début de semaine » étaient souvent différents de ceux de « fin de semaine », tu avais ton pion préféré. Celui qui était un peu moins relou que les autres, qui t’engueulait un peu moins et avec qui tu parlais un poil plus (tu l’ajoutais même sur Facebook).

La joie de ne pas avoir tes parents tous les soirs

« Fais tes devoirs », « Vas à la douche », « Non, tu vas pas voir tes amis ce soir »… Toutes ces phrases que tu n’entendais plus (à part quand les pions se prenait pour ta mère). Tu vivais avec tes amis.

La communauté des "Internes"

Qui était beaucoup plus forte que la communauté des Demi-pensionnaires ou des Externes.

Tes amis d'Internat

Qui n’étaient pas forcement les mêmes que ceux de la journée. Tu parlais avec d’autres sections, d’autres classes et d’autres âges. Mais les amis d’internat sont les meilleurs !

Les gens bizarres

Car il faut être bizarre pour que même tes propres parents ne veulent plus aller te chercher.

L'Enfer, c'est bel et bien les autres

Surtout quand tu te les coltines 24h/24.

Alors c’était qui les meilleurs ? Les Externes, les Internes ou les Demi-Pensionnaires ?