Alors que certains étudiants (pas tous) en études supérieures passent les 3/4 de leur existence à la bibliothèque dans le silence paisible de la connaissance, les lycéens sont une espèce qui se fait plutôt rare dans les couloirs d’une salle de lecture. Alors quand Juin arrive et qu’ils décident d’envahir ces hauts lieux de savoir, on les reconnaît très rapidement. Notamment grâce à aux indices suivants…

Il se déplace en troupeau (très bruyant)

Le Lycéen n’est pas capable de se rendre à la bibliothèque de lui-même. Il a besoin d’être encouragé par ses pairs. C’est pourquoi lorsqu’il se décidera enfin à réviser ses cours, il faudra qu’il entraîne toute sa tribu de primates estudiantins.

Il ne fout absolument rien : le cahier est ouvert à la même page depuis le début de la journée

Bah c’est sûr que quand t’es plus occupé à faire les yeux doux à ton voisin de table qu’à réviser ta p*t*ain de leçon, tu ne vas pas aller bien loin. Ce qui est plutôt embêtant, c’est que le Lycéen n’a même pas conscience de ses contradictions et qu’importe son absence d’activité quotidienne, il aura quand même le sentiment d’avoir travaillé d’arrache-pied toute la journée. Tristesse.

Il glousse beaucoup trop : ça chine bien plus que ça travaille

Ils n’ont pas encore compris le concept du silence. De fait, ils se chamaillent, ils flirtent, ils ricanent et peinent à rester concentrés plus de dix minutes d’affilée. Alors au début, on est attendri, on se souvient de nos premiers émois. Et puis au bout de deux heures, quand ça fait trois fois qu’on relit la même phrase, on a clairement envie de LEUR ÉCLATER LA TRONCHE.

Il s'étale partout sur les tables, un vrai bordélique

Le cerveau du Lycéen n’est pas conçu pour appréhender la notion de « propriété » ni celle de « ne pas entrer dans le périmètre personnel de son voisin de table ». De fait, lorsqu’il s’installe à sa table, il a tendance à recouvrir de ses crasses affaires les trois autres places à proximité. Et si vous lui demandez de bouger ses vieilles affaires, il vous dira qu’il « attend un pote ». Mais NON. Cet argument n’est pas recevable.

Il prend des pauses interminables

Son programme de révisions peut laisser perplexe mais il est savamment organisé : 1ère pause à 11h, il prend son café et se roule une petite clope (fumer tue), 2ème pause à 13h : il est affamé, il mange un vieux sandwich, glousse, s’en roule une deuxième (fumer tue) et encore un café, 3ème pause à 16h : une barre chocolatée bien calorique et un café et enfin 4ème pause à 18h : il s’en va bientôt, il commence à fatiguer sévèrement mais plutôt que d’accepter la défaite et de rentrer chez lui, il reprend des forces en se reposant. C’est dommage qu’entre chaque pause, il n’en branle pas une parce qu’on aurait presque trouvé cette gestion du temps équilibrée.

Il gruge dans la file d'attente en pensant que personne ne va les choper

(BPI represent) Il existe deux techniques pour fourber de manière (relativement) discrète dans une queue de bibliothèque. Soit tu rejoins tes potes qui, eux, sont là depuis près d’une heure et qui acceptent que tu t’incrustes sans respect (même si au fond d’eux, ils ont envie de te laisser croupir tout derrière), soit tu attends tout devant, un peu sur le côté, tapi dans l’ombre et tu saisis une occasion de te faufiler entre les gens. Et dans tous les cas, TU ES UN ÉNORME CON SANS RESPECT ET TOUS CEUX QUI FONT LA QUEUE DEPUIS LE DÉBUT TE CONCHIENT.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Sa table est recouverte d'annales de bac sur lesquelles reposent tous ses espoirs de réussite

Ils les ont toutes achetées dans la panique la veille et bercent l’espoir que ces dernières les sauveront de leur destinée (les rattrapages). Bon alors, d’accord, c’est un bon moyen de comprendre à peu près ce dont parlera votre épreuve de demain et vous pouvez potentiellement vous taper une note décente grâce à cela. Mais ce ne sera possible qu’à une seule condition : l’ouvrir.

Il ne semble pas encore au courant des règles tacites qui régissent une bibliothèque

Quand on rentre dans une salle de lecture, on la boucle. Ce n’est pas parce que tu es à 10 mètres des étudiants qu’il y a un mur qui empêche le son de PASSER. Bon, ça tu le sais, c’est dans le règlement. Mais ce n’est pas tout : les talons, on évite. Les chewing-gum, on bannit. La respiration trop forte également. Non en fait, la respiration tout court, on arrête. Trop bruyant.

Il écoute de la musique beaucoup trop fort "MOINS FORT TES ÉCOUTEURS BORDEL"

Bon. On vous l’accorde. Ça, c’est un problème plus global et grandissant qui touche n’importe qui… Et c’est absolument insupportable puisque d’un côté, votre voisin fait l’effort de ne pas mettre sa musique tout haut (encore heureux) mais de l’autre, vous êtes perturbés par les infimes crissements qui parviennent jusqu’à votre sensible oreille. Et déjà que vous avez la concentration d’une pierre, si en plus vous vous attardez sur le moindre micro-son, ça va être compliqué. Ressaisissez-vous.

Il fait encore attention à son aspect physique

Ils ont encore foi en leur potentiel de séduction, et ce même en pleine période de révisions. De toute évidence, ils n’ont pas encore été dans une mouise telle qu’on en oublie tout sens du style. Cheveux gras, jogging sale, plaques d’eczéma qui poussent à cause du stress : voilà ce à quoi ressemble un étudiant qui révise vraiment. OK ?

Bref, le Lycéen type qui traîne à la bibliothèque est un gros boulet. M’enfin, sachez qu’il existe également des étudiants en études supérieures bien chiants et des jeunes bacheliers exemplaires. Ce top n’a été conçu que pour alimenter les tensions et la haine. Sorryyyyy.