Petite, vous auriez donné n'importe quoi pour coller un gnon à votre prof de danse qui vous martyrisait à coups de "Plus haut la jambe!". Mais depuis, vous avez réalisé que jûchée sur vos demi-pointes, vous étiez aussi à l'aise qu'un routier dans une paire de Louboutin, et vous avez enfin compris qu'on vous avait bourré le mou avec les stéréotypes. Ce n'était pas la faute du prof, mais bien que vous étiez nulle. Tant pis, raccrochez les chaussons et enfilez les patins (et le plastron).

  1. La règle du hors jeu est relativement simple
    La ligne de hors jeu est fixe et tracée en bleu. Plus simple que le foot, que vous n'avez toujours pas compris. Pas besoin d'être trop cérébrale, donc.
  2. Dire merde à la bienséance féminine
    Parce que crier des phrases du type «mais CHARGE, GONZESSE !» en brandissant un aileron de poulet, tout en postillonnant un savant mélange de bière et de pop-corn avec des résidus de nachos sur le décolleté, ça n'a pas de prix. C'est même libérateur.
  3. L'équipement camoufle les bourrelets
    Rembourré de tous les côtés, plus personne ne sera capable de discerner le vrai du faux. C'est tout à votre avantage.
  4. Les charges sont interdites chez les femmes
    En raison de différences physiques entre joueuses nord-américaines et les autres... Pas de violence gratuite, c'est pas non plus de la boxe, faut pas déconner.
  5. Vous serez l'amie des hockeyeurs
    Et côtoierez le mâle, le vrai, le dur, qui ne pleurniche pas constamment auprès de l'arbitre quand on lui pince le short et pour qui tout problème se règle par un bon vieux bourre-pif. Sans oublier que rester sex avec une arcade sourcillière enflée et un tarin buriné sanguinolant, ça a du mérite.
  6. Les cheveux font la renommée
    Bon ok, ça ne suffit pas. Guy Lafleur (ailier droit des Canadiens de Montréal dans les années 70), qui en plus d'avoir un tir des plus sournois, exhibait une ravissante crinière blonde lui ayant valu le doux surnom de « Démon Blond ». Quart d'heure de gloire capillaire également mérité pour Al Iafrate, joueur au tir surpuissant qui n'était pas le dernier à préférer une coiffure angoissante soulevant encore pas mal de questions. Votre balayage blond cendré sera du plus bel effet.
  7. Vous pouvez cracher librement
    Et même vous moucher dans vos gants. C'est le monde du sport qui veut ça. Rappelez-vous quand même qu'au hockey féminin, le casque avec grille incorporée est obligatoire. Un défi à relever.
  8. Vous avez la grâce d'un camionneur
    Vous avez toujours été la paria de votre équipe de patinage artistique. Vous acceptez difficilement qu'on se moque de votre port de bras digne d'un albatros qui prend son envol. Revoyez vos ambitions. Au hockey, nul besoin de grâce. Contentez-vous de mettre la rondelle dans le but et tout le monde sera content.
  9. Le sourire édenté n'est pas un problème
    Ça prouve simplement que vous faites partie de la famille puisque vous n'êtes pas la dernière à rentrer dans le lard de vos adversaires, contrairement à un ratelier intact qui est la marque de fabrique du hockeyeur discount, voire de la couille-molle.
  10. Ça muscle là où il faut
    Vous êtes flasque, et vous aimeriez troquer vos jambonneaux particulièrement couennus contre des cuissots en béton. Cela dit la perspective de vous retrouver dans une salle de fitness moulée dans un body en lycra déclenche en vous une subite nausée. Ne cherchez plus. Le hockey qu'on vous dit. Vos adducteurs vous remercieront.

Et vous, qu'est-ce qui vous donne envie de dire merde au tutu et oui au plastron ?