Ça y est, le championnat du monde de F1 est reparti et pendant que McLaren et Red Bull se battent sous le feu des projecteurs pour les lauriers de la victoire, Marussia et HRT galèrent déjà à suivre le rythme imposé par les écuries de pointes. Elles peuvent se rassurer, elles ne furent pas les seules à morfler la poussière durant les Grand Prix, voici un top 10 des pires écuries de F1.

  1. Life-Rocchi (1990)
    Probablement l'écurie qui a produit la voiture la moins efficace de toute l'histoire de la Formule 1. La voiture était très lente en plus d'être plus fragile que du cristal. Par exemple, lors du GP de San Marin, la voiture boucla son tour de pré-qualification en 7 min 16 s 212 et avec comme vitesse de pointe 104,44 km/h. Frentzen, quelques années plus tard a fait le tour du circuit plus rapidement en...VTT.
  2. Andrea Moda (1992)
    L'écurie la plus loufoque de la F1. Andrea Moda est à la base une marque de chaussure italienne, voilà c'est comme si Eram ou André avaient une écurie de Formule 1. Maintenant une petite liste des exploits que l'écurie a réalisé durant son existence : rouler avec de vieux pneus pluie sur piste sèche, courir avec la pire voiture de la saison précédente pour ne pas payer 100.000 $ d'inscription, une seconde voiture construite par des mécaniciens d'autres écuries venus travailler au noir, une voiture qui fera 16 mètres lors des pré-qualifications en Espagne avant de tomber en panne.
  3. Coloni (1987-1991)
    Avant Andrea Moda, il y avait Coloni. Un projet qui a commencé en 1987 avec la conception d'une monoplace trop lourde pour pouvoir en tirer quelque chose. Idem en 1988. L'écurie tenta de courir en 1991 avec une monoplace conçue avec l'aide des étudiants de l'université de Pérouse. Coloni survit jusqu'à la fin de la saison grâce à un pilote japonais qui avait comme sponsor une marque de W.C.
  4. Osella (1980 – 1990)
    Enzo Osella lance son écurie en 1980, il la revendra à Fondmetal 10 ans plus tard pour un bilan de 5 points marqués en 132 participations Pendant ces 10 ans, ce fut une succession de monoplaces disgracieuses, lourdes et peu fiables. Des pilotes au performances parfois douteuses et au portefeuille bien garni se sont succédés pendant ces 10 ans avec en plus un pilote tenace au nom de Piercarlo Ghinzani qui pilota pour l'écurie de 1981 à 1986 ainsi qu'en 1989. (Le pilote fera 111 GP dans sa carrière pour marquer les 2 points de Dallas en 1984).
  5. Mastercard Lola (1997)
    En 1996, Lola annonça qu'elle compte participer au championnat du monde de F1 1998 en créant sa propre écurie. Le projet semblait sérieux et Lola trouva un sponsor du nom de MasterCard. Or, le sponsor va faire un caprice et exige que Lola participe dès 1997 et là c'est le drame car la construction de la monoplace commenca en Novembre 1996 alors que la plupart des écuries ont déjà bien avancé dans leur projet pour la saison qui arrive. Lors du 1er Grand Prix, les voitures furent à 11 et 13 secondes de la pôle position et ne furent pas autorisés à prendre part à la course. Mastercard se retira du projet et l'écurie quitte la F1 en laissant une dette de 6 millions de Livres Sterling derrière elle.
  6. Stebro (1963)
    Seule écurie d'origine canadienne, Stebro a réussi à convaincre les organisateurs du Grand Prix des Etats-Unis de participer à l'épreuve et engaga deux pilotes canadiens. L'un ne conduira jamais sa monoplace car elle ne sera pas construite à temps, l'autre a du se demander s'il valait mieux que lui aussi n'ait jamais sa voiture. En effet, les résultats sont désastreux : dernier des qualifications à 15 secondes du premier, 7ème et dernier de la course le lendemain...à 22 tours du vainqueur. Et vu qu'à cette époque c'était les six premiers qui marquaient des points, ne me faites pas remarquer qu'ils auraient du marquer les 6 points de la 7ème place. Ce fut la seule apparition de l'écurie canadienne en F1.
  7. Forti (1995-1996)
    Forti n'est pas un débutant en sport automobile quand elle décida de faire de la F1, c'est une écurie qui a de l'expérience acquise en F3000. D'ailleurs, la première monoplace de l'écurie fut...une F3000 mise en conformité avec les règlements en vigueur en Formule 1. Néanmoins, l'écurie bénéficie du sponsor de Pedro Diniz (à l'époque quasiment inconnu et qui devra passer un test pour être autorisé à avoir la licence nécessaire pour courir) qui assura la survie financière, l'autre pilote est ni plus ni moins que notre Roberto Moreno. La saison 1995 se résume à : fonds de grille et si la voiture termine la course c'est à 5 tours du leader grand minimum. Dans ces conditions, Diniz trouva un autre écurie et Moreno quitta la F1 laissant Forti sans le sou. En 1996, l'écurie enchaina les fonds de grille et les non qualifications avant de mettre la clé sous la porte.
  8. EuroBrun (1988-1990)
    Walter Brun et sa structure sont reconnus dans le monde de l'endurance pour avoir engagé des Porsches avec succès. En 1988, Brun s'associe avec l'un de ses concurrents en endurance pour fonder une écurie de F1 et recrute un de ses pilotes de son équipe en endurance ainsi qu'un jeune espoir Italien. Les châssis sont dépassés et malgré des performances encourageantes lors de la première partie de saison, la seconde partie de saison est très délicate avec une crise qui s'ouvrit en interne entre Walter Brun et son associé qui verra le dernier quitter le navire. En 1989, les Eurobrun n'arriveront pas à se qualifier une seule fois de la saison. En 1990, l'écurie recruta Roberto Moreno (encore lui) et Claudio Langes, obscur pilote italien resté plusieurs années en F3000 sans aucun résultat valorisant. Moreno fera illusion pendant deux grands prix puis l'écurie quitte la F1 avant la fin de la saison...ce qui permet à Moreno de signer chez Benetton et de finir second au Japon.
  9. Pacific (1994-1995)
    Comme Forti, Pacific avait l'expérience de la F3000 et contrairement à Forti leur monoplace n'était pas une adaptation de leur F3000, ça ne les a pas empêché d'avoir une voiture ratée à qui il manquait la marche arrière sans oublier le bon vieux moteur Ilmor datant d'il y a deux ans. Les pilotes étaient le franco-belgo-luxembourgeois Bertrand Gachot et Paul Belmondo (fils de...), ce dernier a montré tout au long de la saison 1994 que sa place n'était pas en Formule 1.
  10. Lamborghini Modena Team (1991)
    Lamborghini est l'un des rivaux de Ferrari en ce qui concerne les Supers Cars, elle a tenté de rivaliser avec la marque au cheval cabré mais s'y est cassée les dents. Revenons en 1990, un projet Lamborghini F1 voit le jour grâce à Mauro Forghieri (ancien grand acteur de Ferrari) et l'argent d'un jeune mexicain : Francesco Gonzales Luna. Hélas, une semaine avant la présentation de l'écurie (qui devait s'appeler GLAS), le riche mexicain est en fuite car recherché par Interpol pour trafic de drogue. Forghieri trouva quand même un homme pour financer la participation de Lamborghini et c'est ainsi que sous le nom de Modena Team le constructeur italien sera sur les grilles de départ en 1991. Enfin...elle ne sera visible que deux fois sur une grille de F1.

Sources : statsf1, wikipedia & leblogauto

Top écrit par Vivien