Faire un top 10 là-dessus, c’est un peu comme faire un top 5 des bonnes raisons de faire l’amour : absurde. Vu qu’un film sur deux est adapté d’un bouquin, même quand il est AUSSI adapté d’une histoire vraie et qu’il y a tout de même plus de merdes dans l’histoire du cinéma que de chefs d’oeuvre, on s’est lancé dans une vaste opération sur l’initiative de Reddit. Mais bon, ça fait du bien de dire du mal.

L'amour au temps du choléra

Prenez le chef d’oeuvre de Garcia Marquez. Faites le jouer par un acteur espagnol et des actrices italiennes en anglais histoire de couper toute forme d’exotisme colombien. Saupoudrez de musique pompière et de couleurs saturées. Ajoutez une voix off. Vous y êtes.

Le grand Meaulnes

Alain Fournier a dû se retourner dans sa tombe. Le grand roman du passage à l’âge adulte et de la fin de l’innocence se prend JB Maunier dans la tronche, un académisme digne des Choristes. Ni Duvauchelle, ni Torreton, ni Marielle, ni Poesy ne sauvent le film ; il manque peut-être Gérard Jugnot.

Cujo

Un des meilleurs bouquins de Stephen King. Pour essayer de comprendre le naufrage de l’adaptation, il suffit probablement de jeter un oeil à l’affiche. Vous comprenez, maintenant ? Le Saint-Bernard méchant, ça marche en livre, mais à l’écran c’est cheapouille.

Crédits photo : : DR

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le parfum

Patrick Süksid défriche un Paris grouillant, grouillant comme son personnage, d’ailleurs, lequel finit par tuer des gens pour faire des parfums. Le film passe tout ça en anglais, sature la photo et hop emballé c’est pesé pour le public américain. Ou comment dénaturer un livre et lui faire perdre toute son odeur.

Eragon

J’ai pas vu, mais en général un film qui a 1,1 en critiques sur Allociné, c’est pas gégène. Apparemment, le film ne suit pas du tout le livre, les acteurs jouent super mal, le personnage principal est teubé. Heureusement que le dragon sauve le film. Dommage que ce soit pas un vrai acteur, sinon il aurait pu faire des masterclass.

A la croisée des mondes

Je vais essayer de vous décrire les montagnes russes émotionnelles par lesquelles je suis passé quand j’ai appris qu’ils allaient adapter mon roman d’enfance préféré. GENIALTROPTOPQUELLEMERDECEFILMILSONTRUINEMAVIE.

En concentré et en rapide, hein.

Les trois mousquetaires version Paul Anderson, mais pas Paul Thomas Anderson

Le mec a fait genre il s’appelait Paul Thomas Anderson mais c’était un leurre. En fait, c’est un tâcheron de studio. De toute façon, il existe une règle intangible selon laquelle un film avec Milla Jovovich est une merde. Ne jamais l’oublier.

L'île aux trésors version Berbérian

Une adaptation libre du bouquin de Stevenson avec Jugnot, ça sentait pas bon, on est d’accord. Florilège de critiques amusantes, exemple : « L’Île aux trésors semble gribouillé par un stagiaire hystérique et mégalo. » selon Chronic’art. Bien vu l’aveugle.

Le Dahlia noir

Je n’ai jamais beaucoup aimé De Palma, mais enfin quand même : quand on adapte Ellroy, on met pas Josh Hartnett, merde ! Grosse bouse et faux noir, ratant tout ce que L.A. Confidential réussit, transformant la morgue ironique de l’auteur en téléfilm du dimanche soir à coups de faux sépia et d’ennui criant.

Bel Ami version Pattinson

« Patrick, j’adapterais bien un bouquin de Maupassant ?!! » « Ah ouais ? Genre Bel Ami ? » « Super, ouais. » « Et tu penses à qui pour le rôle ? » « Je sais, pas Robert Pattinson ? »

LOL.

L’enfer est pavé de bonnes intentions.

Via : Reddit, Sens critique