Perso, le plus beau souvenir que j’ai gardé de l’adolescence, c’est d’en être sortie. Et si j’avais le choix entre devoir écouter éternellement la version de Bella Ciao de Maître Gims et retourner au collège, je choisirais sans hésiter la première option. L’adolescence, c’est un long voyage à travers les tumultes des hormones, des premières relations et de grosses déceptions que t’offre cette chienne de vie. En témoignent ces différentes phases…

La phase acnéique : "Ce sont bien des cratères sur ma peau mais je ne suis pas un volcan"

Ta peau luit tellement que tu pourrais récupérer le gras qui la recouvre pour en faire des tartines de beurre avec. Cet excès de sébum t’embarrasse au plus au point mais ne t’en fais pas, bientôt les boutons seront remplacés par les rides et tu n’auras plus à t’inquiéter de ta peau grasse, elle sera toute asséchée.

La phase expérimentale : "Ce soir, c'est baptême à la vodka"

L’adolescence rime très souvent avec « première cuite ». Un baptême de l’ivresse qui se solde souvent par un joli vomi en guise de teinture pour le tissu de ton canapé. Et même si tu essaies de garder la face devant tes géniteurs, crois-nous qu’ils sont loin d’être aussi naïfs que tu ne le penses…

La phase "Premier Amour": "C'est l'homme de ma vie, on se quittera jamais"

Tu le/la croisais tous les jeudis à ton cours de tennis et il/elle t’a charmé avec ses cheveux gras et son appareil dentaire en or massif. Rapidement, vous avez sympathisé, enchaînant les séances de cinéma où vous vous tapotiez l’avant-bras dans une tentative de romantisme plutôt pathétique. C’est vite devenu l’amour fou, l’amour passion, l’amour, le seul, l’unique, et puis…

La phase "Fin de Premier Amour" : "Non mais j'l'ai largué, j'aimais pas sa veste en fait."

… Tu t’es rendu compte que tu n’aimais pas du tout son style vestimentaire. Et c’est quand même la base d’un amour stable, l’harmonie stylistique… Que celui qui n’est pas d’accord avec moi, me jette la pierre (encore une fois, pas trop fort, j’ai déjà mes deux dents en céramique, merci bien).

La phase cyclique : "NAAAAAAAAAAAAN."

La phase gothique : "J'vais tatouer Satan sur le bras avec une aiguille à tricoter."

Pratique particulièrement violente (et complexe à effectuer).

La phase tourmentée : "Ma vie c'est de la merde, de toute façon on va tous mourir"

Et ouais… À 14 ans, on s’en pose des questions. Notre cerveau entre en ébullition et on se retrouve face à des angoisses existentielles qui peuvent facilement devenir insupportables. Heureusement, le temps fait son travail, on finit par se raisonner et par retrouver le droit chemin (tout en écoutant Fauve).

La phase rébellion à deux balles : "Si tu m'obliges à bouffer ces haricots, j'me barre d'ici."

Pendant cette étape, tout est prétexte à détruire le quotidien de tes pauvres parents qui ont eu la mauvaise idée de te mettre au monde. Entre la fugue qui dure environ trente minutes (tu es en fait caché dans le local poubelle à la recherche d’attention, ni plus ni moins) et les portes qui claquent pour « oui » ou pour un « non », tu es un calvaire pour ton entourage. Et même si tes combats te semblent légitimes aujourd’hui, on te promet qu’un jour tu en riras. À GORGE DÉPLOYÉE.

La phase panda : "Mais non c'est pas un coquard, c'est de l'eye-liner bordel"

Sachez qu’à l’époque de MON adolescence, on n’avait pas de Tuto Youtube pour apprendre à se maquiller correctement, du coup on se barbouillait les paupières à coup de crayon noir en étouffant notre jeune peau délicate sous des montagnes de fond de teint orange. Et c’était franchement pas jojo.

La phase groupie : "Non mais [insérer le nom d'un chanteur beau gosse un peu plat-plat] , c'est ma vie, le mec j'me marie avec."

Bah oui, t’as raison. Tu vas te pointer à son concert avec ton doudou préféré et une boite de chocolat en forme de cœur et il va probablement t’épouser. Tu peux aussi te contenter d’embrasser le poster que tu as de lui dans ta chambre, voilà un objectif bien plus atteignable.

Bref, si tu n’es pas passée par toutes ses phases, c’est peut-être bon signe… Ou pas.