Quand on veut conquérir le monde et surtout les manuels d’Histoire, il n’y a pas de temps à perdre. Pas de temps à perdre du tout, même. A défaut de pouvoir totalement se retenir d’aller aux toilettes pour gagner du temps, il est toujours possible de rogner sur son temps de sommeil. Rester allongé des heures durant les yeux ouverts, ça n’a qu’un intérêt modéré. Autant en profiter pour faire plein d’autres trucs. Ca, ils l’ont bien compris, eux, les malins.

Abraham Lincoln

Abraham Lincoln était insomniaque. Il se faisait des grosses promenades nocturnes pour se sortir du truc. Le mec a tout essayé : les podcasts du genre « Olli ! », les matelas à mémoire de forme, installer un patch d’écran pour éviter la lumière bleue… Rien n’y a fait : il était insomniaque. Heureusement, un type lui a tiré dessus et depuis, et bah il dort bien.

Bill Clinton

Clinton aussi dormait mal et passait des nuits blanches – pas seulement à jouer du saxo. L’ex amant de Monica et mari d’Hillary a déclaré que toutes les erreurs importantes qu’il avait commises dans sa vie étaient dues à la fatigue. Pour s’endormir, il devait probablement appeler régulièrement Elstine et lui demander de lui raconter des blagues : « Tu raccroches », « Non c’est toi qui raccroches… »

Margaret Thatcher

Thatcher était connue pour dormir quatre heures par nuit. Est-ce parce qu’elle pensait à tous les ouvriers qui manifestaient, aux îles Malouines ou à son brushing ? Le mystère est entier.

Marilyn Monroe

Marilyn Monroe dormait extrêmement mal et se gavait de somnifères pour tenir le coup. Ça ne lui a pas souri, comme on le sait. Un sommeil somnifait ni à faire.

Judy Garland

Dès son enfance, Judy Garland a connu des problèmes de sommeil et est devenue dépendante aux somnifères. Elle pouvait se priver de sommeil pendant 3 ou 4 jours, terrorisée par les producteurs qui la gavaient de drogues pour surveiller son poids. Finalement, ça ne lui a pas si bien réussi faut reconnaître, sur le plan personnel, du moins.

Van Gogh

Dingo dingue, Van Gogh ne bénéficiait qui plus est pas de ce que l’on appelle communément ‘un bon gros sommeil réparateur ». Il ne dormait jamais. L’avantage, c’est que ça permettait de faire des jolis tableaux à l’aube. Le désavantage, c’est que ça permettait d’avoir encore plus de temps pour s’envoyer de l’absinthe. L’un dans l’autre, ça ne permettait pas de vendre plus de tableaux en tous les cas.

Franz Kafka

Il arrivait à Kafka de passer 3, 4, 5 jours sans dormir. Entre l’ennui que lui inspirait son travail de bureau et les rêveries diurnes auxquelles il était soumis, il devait récupérer autrement. Sa littérature s’en ressent, évidemment, puisqu’elle oscille de manière permanente entre la réalité bureaucratique la plus prosaïque et l’absurde onirique.

Emil Cioran

Non content d’être cynique, Cioran était cynique h24 car il dormait très peu. De quoi tirer quelques réflexions qui donnent envie de mourir, du genre : « Pendant l’insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prend conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elles ne m’auraient jamais appartenu, elles n’auraient jamais existé. »

Napoléon Bonaparte

Napoléon ne dormait pas – ou très peu – notamment pendant les campagnes belliqueuses. Bérézina du sommeil qui ne s’arrangeait pas quand il se l’arcolait. Il fallait sans doute ouvrir l’oeil – et le bon – pendant les Cent jours.

Groucho Marx

Groucho Marx, qui souffrait d’insomnie, a la meilleure phrase sur l’insomnie de toute la terre. Je vous la laisse en anglais car, traduite, elle perdrait de sa splendeur : « What do you get when you cross an insomniac, an agnostic, and a dyslexic? Someone who stays up all night wondering if there is a Dog. » Big Up.

Dormir, c’est surfait.