Parfois des pays se mettent d’accord pour partager une seule monnaie. On appelle ça l’euro. Parfois, des pays n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une seule monnaie en interne. On appelle ça la merde. Pour des raisons économiques, touristiques, budgétaires ou régionales, on décide de conserver deux systèmes et tout est compliqué.

Cuba

Cuba est actuellement sur le point de fusionner ses deux monnaies. Mais jusque là, le pays gérait (mal) ses deux monnaies. Les touristes payaient alors en pesos convertibles : sa valeur est basée sur le dollar ; les locaux payaient en pesos simple, qui ne valaient rien. Les locaux n’avaient pas le droit de payer en peso convertible et inversement. Tous les trucs ont deux tarifs, mais ça n’enrichit pas pour autant la population. Un bordel, qu’on vous dit qui est encore en cours.

La Chine

En Chine, la situation est un peu différente : tout le territoire continental dispose de sa propre monnaie, le RMB, mais Hong Kong et Macao exercent leur propre politique monétaire. A Hong Kong on paie en dollar de Hong Kong et a Macao en Pataca. De plus, le RMB ne se négocie pas au même taux sur et en dehors du territoire chinois, ce qui est directement lié à la politique monétaire de la Chine qui est très avantageuse pour le pays mais n’hésite pas à tricher avec la réalité économique.

Le Panama

Au Panama, pour accueillir comme il se doit les riches investisseurs américains, on a deux monnaies. Le balboa, comme Rocky, introduit en 1904, et le dollar américain, qu’on peut utiliser partout.

Le Bouthan

Parité monétaire oblige, au Bouthan, on peut payer en ngultrum (la monnaie officielle) ou en roupie indienne. Comme quoi, on a beau conceptualiser le bonheur national brut, on ne paie pas pour autant en sourires.

Le Guatemala

Au Guatemala, la monnaie officielle est le quetzal, mais il est possible de payer presque partout en dollars (évidemment, ça revient plus cher). C’est un schéma classique des pays latino-américains (notamment vers les Caraïbes) où l’influence des entreprises américaines et le tourisme états-uniens a créé des habitudes de ce genre.

Le Lesotho

Au Lesotho, on ne fait pas semblant d’être enclavé en Afrique du Sud. Le pays dispose donc de sa propre monnaie, le loti, mais accepte évidemment le rand sud-africain, parce que sinon ce serait vraiment pas pratique.

La Namibie

Même son de cloche en Namibie où il est à la fois possible de payer en dollar namibien et en rand sud-africain, rapport au fait que l’Afrique du Sud est vraiment pas loin et vraiment plus riche.

Les Tuvalu

Comme d’hab : le pays ne pouvant pas faire exister sa monnaie réellement en raison de sa taille, les Tuvalu ont choisi d’adopter un système à double monnaie. On peut payer en dollar tuvaluan, mais celui-ci est de toute façon indexé au dollar australien. Donc seules les effigies changent et les deux monnaies sont acceptées.

Dans ces pays, on chante « Money money » et pas « Money money money ».

Source : Quora