L’addiction aux jeux vidéo est reconnue depuis peu comme une maladie par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Une bonne nouvelle pour les gamers du monde entier qui vont pouvoir se mettre en arrêt maladie pour, « officiellement », se soigner (on a d’ailleurs une liste des jeux les plus longs si vous voulez occuper votre quarantaine). Parce qu’il n’y a évidemment pas qu’en France que les accros à la manette sont légion, au point qu’on passerait presque pour des petits joueurs !

La Chine

La Chine est le pays le plus accro aux jeux vidéo. 90 % des adultes avouent y jouer régulièrement dont près de 70 % sur leur smartphone. Évidemment, les enfants qui ont grandi avec un joystick en guise de tétine sont encore plus concernés. A tel point d’ailleurs, qu’une loi a été votée en 2019, qui limite le temps de jeu des mineurs à 90 minutes par jour, avec en plus, un couvre-feu virtuel imposé entre 22h et 8h du matin ! Quant aux dépenses en micro-transactions des ados, elles ont été plafonnées à 25 euros par mois jusqu’à 16 ans et 50 euros jusqu’à 18 ans. Un système de reconnaissance faciale a même été développé sur certains jeux afin d’éviter que les mômes n’utilisent le compte de leur parents pour se connecter. (Parce qu’a priori ils ne jouent pas sur des consoles chinoises de contrefaçon).

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

L’Arabie Saoudite

Les Saoudiens sont étonnamment de gros gamers, et ce malgré la loi islamique particulièrement vénère dès qu’il s’agit de jeux… même les plus classiques. En 2016 par exemple, une fatwa a été lancée par le grand mufti à l’encontre du jeu d’échecs, jugé comme une perte de temps et d’argent… C’est vrai que Kasparov a une tête de gros branleur ! Cette morale religieuse a depuis interdit le jeu Pokémon Go car fondé sur l’évolution de l’espèce darwinienne que l’islam ne reconnaît pas, et parce qu’il contient des symboles religieux (étoiles à 6 branches, croix chrétiennes et symboles shintoïstes). Heureusement, les jeux de guerre sont autorisés (la morale est sauve) et permettent à Call of Duty et Battlefield de parader au sommet des jeux les plus joués par les Saoudiens.

La Thaïlande

Depuis que les compétitions de jeux vidéos ont été autorisées en Thaïlande, les cas d’addiction explosent avec une moyenne de 35 heures passées par personne chaque semaine sur des jeux vidéo. Plus d’1 million de jeunes gamers seraient ainsi accro aux plaisirs vidéoludiques. De quoi perdre sa zénitude, 4 apprentis moines bouddhistes ont d’ailleurs remporté en septembre 2019, une compétition en ligne sur le jeu Garena Speed Drifters. Une victoire à méditer !

Les États-Unis

Les jeux-vidéo réapparaissent dans le viseur médiatique à chaque nouvelle tuerie perpétrée par un adolescent dérangé. Cette guéguerre qui cherche à trouver un bouc émissaire à des maux sans doute plus profonds, ne doit pas faire oublier l’addiction galopante des américains à la manette. Sans grande surprise, c’est Call of Duty qui caracole en tête des jeux les plus consommés dans le pays, alors qu’un jeu comme Fortnite est considéré par des associations de parents comme une drogue plus forte que la cocaïne (la nuance made in US).

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

L’Angleterre

C’est le premier pays « européen » concerné par l’addiction aux jeux vidéo et d’argent. Fini les fléchettes, le cricket et tous ces jeux de boomers, le National Health Service considère qu’au rythme actuel, 2 millions de jeunes entre 13 et 25 ans vont développer une pathologie liée à la dépendance aux jeux vidéo, avec en tête de gondole Fifa, Red Dead Redemption 2 et CoD. Pour y remédier, les autorités ont fait all-in et promis la création de 14 cliniques de désintox afin d’endiguer le fléau et permettre aux adolescents de décrocher des réseaux sociaux, principal source d’addiction aux jeux.

Le Vietnam

Comme souvent en Asie, les accros aux jeux vidéo sont en priorité adeptes du smartphone (80 % des adultes avouent jouer régulièrement sur leur téléphone). Quant aux plus jeunes (50 % de la population a moins de 30 ans au Vietnam), certains passeraient plus de 18h à jouer sur leur portable ! Une addiction que des écoles d’arts martiaux ont décidé de combattre en proposant à plus de 1000 élèves dans le pays, d’adopter un rythme de vie traditionnel du vovinam, un art martial vietnamien plus acrobatique encore que Street Fighter, avec pour doctrine, le contrôle physique et émotionnel.

L’Allemagne

Nos cousins germains sont particulièrement accros au jeu de foot FIFA au point que le staff de l’équipe de foot allemande avait dû couper internet dans l’hôtel où logeaient les joueurs de la sélection pendant la Coupe du Monde 2018. Ces derniers passaient en effet des heures à jouer à la console sur Fifa, mais aussi sur Fortnite et Call of Duty. Une mesure qui n’avait pas servi à grand-chose puisque la Mannschaft fut éliminée dès le premier tour de la compétition : une fin de partie prématurée que l’Allemagne n’avait pas connue dans cette compétition depuis 1938.

La France

Petits joueurs disions nous en intro de ce top. Les Français ne se classent en effet que 8ème des nationalités les plus accros aux jeux vidéo. Pourtant, ce n’est pas faute d’y mettre du coeur avec des adeptes de plus en plus jeunes. Certains enfants développeraient une addiction aux jeux vidéo dès l’âge de 7 ans ! Un phénomène heureusement limité puisque des études ont montré que les gamers pathologiques ne représenteraient que 5 % du total des consommateurs de jeux vidéo. Les 95 % restants peuvent continuer leur partie tranquille.

L’Espagne

Réputés gamblers (paris sportifs, poker), les Espagnols sont également devenus de gros gamers. Des chercheurs de l’Université de Malaga ont même participé au développement d’un test de détection de la dépendance au jeu vidéo : le Problem Video Game Playing Scale (PVP). Ce dernier permet de mesurer le niveau d’addiction selon 9 critères dont la sensation de manque, la tolérance/irritabilité, les perturbations scolaires et familiales etc. Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, ne faites pas de connerie : lâchez immédiatement cette manette… là, doucement…

La Colombie

En Colombie jusqu’en 2009, n’importe quel gamin pouvait acheter un jeu vidéo réservé aux plus de 18 ans. Un vide juridique que les autorités ont décidé de combler à la manière colombienne, c’est-à-dire sans prendre de gants : l’entrée dans les magasins de jeux vidéo fut ainsi réservée aux plus de 14 ans, et l’addiction vidéoludique fut considérée au même titre que celle à la drogue ou à l’alcool. Pourtant, malgré toutes ces mesures, les Colombiens sont toujours aujourd’hui de gros consommateurs de jeux vidéo. Les politiques l’ont bien compris et en 2016, ont décidé de s’en servir pour diffusion un jeu vidéo en faveur de la réconciliation nationale avec notamment les Farc. Ce jeu appelé Reconstruction était pensé pour faire réfléchir les joueurs sur la guerre et réconcilier le peuple malgré les tensions passées entre les rebelles Farc, les militaires et la population. Le jeu vidéo comme fédérateur et outils anti-violence, on ne pouvait imaginer meilleur game over !

Et vous, vous êtes plutôt team Mario Kart, team Fifa, ou team démineur?

Source