La BBC a demandé à plein de critiques de cinéma de faire leur top des meilleurs films du XXI° siècle, vous savez, ce truc qui a commencé il y a 16 ans. Les résultats agrégés ont permis d’établir un classement, forcément subjectif et assez canno-centré, mais quand même parlant. Cela dit, je comprends pas pourquoi « Le train de la nuit sinueuse », ce film sri-lankais de 9 heures en plan fixe sur des rails sorti dans 1 salle en mars 2001 et retiré de l’affiche en mars 2001 n’apparaît pas; mais bon, la BBC m’a pas demandé mon avis.

Mulholland Drive (David Lynch, 2001)

Avant Mulholland Drive, Lynch faisait des films bizarres. A partir de Mulholland Drive, Bizarre a commencé à faire des films Lynchiens. Prix de la mise en scène à Cannes.

In the mood for love (Wonk Kar-Wai, 2000)

Un homme et une femme dans une époque indéterminée et une ambiance année 50. C’est super, et, oui je me souviens plus de tout, je l’ai vu il y a 16 ans les mecs. César du meilleur film étranger.

There will be blood (Paul Thomas Anderson, 2007)

Ce qu’il peut faire chaud près des derricks, contrairement en Allemagne, où Derrick a plutôt frais… On s’y perd. Sinon Paul Thomas Anderson est le meilleur réalisateur du monde, je le dis au passage, moi aussi j’ai le droit de faire des classements.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Le voyage de Chihiro (Hayao Miyazaki, 2001)

Miyazaki a autant apporté à l’animation que la sauce échalotes à la bavette. C’est dire. Ours d’or du meilleur film.

Boyhood (Richard Linklater, 2014)

Plein de fois, je me suis dit que ce serait super de tourner un film sur des dizaines d’années avec les mêmes acteurs, histoire de ne pas avoir l’effet « quand même, Anakin, il a vieilli bizarrement ». Linklater l’a fait.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry, 2004)

Et le monde découvrit Michel Gondry, jusqu’alors surtout connu pour ses clips. Et le monde découvrit aussi, après Man on the Moon, que Jim Carrey jouait super bien et que Kate Winslet n’était pas condamnée à poser nue dans des voitures des années 30. Oscar du meilleur scénario, et pouce en l’air pour la musique de Jon Brion.

The Tree of Life (Terrence Malick, 2011)

Il y a des dinosaures et Brad Pitt, mais Brad Pitt ne combat pas les dinosaures. Palme d’or à Cannes.

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Yi Yi (Edward Yang, 2000)

Une famille, trois points de vue, dont deux d’enfants. Prix de la mise en scène à Cannes.

Une Separation (Asghar Farhadi, 2011)

Drame conjugal en Iran sous couvert de critique du régime et de portraits d’individus qui cherchent à s’en émanciper. Sans misérabilisme et super bien filmé. César et Oscar du meilleur film étranger.

No Country for Old Men (Joel et Ethan Coen, 2007)

Javier Bardem terrifiant tue des gens avec un genre de pompe à vélo. Josh Brolin porte un chapeau de cowboy et essaie de lui échapper. Tommy Lee Jones joue Tommy Lee Jones. Oscar du meilleur film.

Inside Llewyn Davis (Joel et Ethan Coen, 2013)

Un musicien tocard et droit dans ses bottes tente de percer sans jamais déroger à ses principes. Il n’y arrive pas. Dans la droite ligne de A Serious Man, Inside Llewyn Davis vous fait relativiser quand vous pensez de vous que vous êtes un raté magnifique. Grand prix du jury à Cannes.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Zodiac (David Fincher, 2007)

Un thriller sans solution, qui relate la traque du tueur du Zodiac dans le San Francisco des années 70 par un dessinateur de presse obsessionnel. Fincher réinvente encore la manière de raconter une histoire policière.

Les fils de l’homme (Alfonso Cuarón, 2006)

Toutes les femmes sont devenues stériles et Clive Owen doit protéger la seule à être enceinte. Alfonso Cuaron fait tourner Clive Owen et Julian Moore dans un espace oppressant, avant d’opter pour l’espace intersidéral avec Gravity.

The Act of Killing (Joshua Oppenheimer, 2012)

Seul documentaire du classement, The Act of Killing fait le portrait glaçant des auteurs des massacres survenus en Indonésie dans les années 1960. Prix du jury œcuménique au festival de Berlin.

4 mois, 3 semaines, 2 jours (Cristian Mungiu, 2007)

Une étudiante veut se faire avorter aux dernières heures du régime de Ceausescu, dans une Roumanie plus tristoune que jamais. A regarder quand on passe une trop bonne journée. Palme d’or à Cannes.

Holy Motors (Leos Carax, 2012)

Denis Lavant se déguise en personnages plus étranges les uns que les autres et réussit quand même à serrer Eva Mendès. Saynètes bizarroïdes et poétiques, si on accepte de ne pas tout comprendre. Prix de la jeunesse au festival de Cannes.

Le Labyrinthe de Pan (Guillermo Del Toro, 2006)

La fille d’un combattant Républicain mort, dont le beau-père (Sergi Lopez) est franquiste, se réfugie dans un monde intérieur terrifiant pour fuir l’horreur de la guerre civile espagnole. Entre Lopez et le faune imaginaire, on ne sait pas trop quoi choisir.

Le Ruban blanc (Michael Haneke, 2009)

A la veille de la première guerre mondiale, un petit village allemand est secoué par une vague d’accidents qui sapent les institutions locales. Des enfants évangélisés portent des rubans blancs en brassières. La situation vire au glauque. Palme d’or à Cannes.

Mad Max: Fury Road (George Miller, 2015)

Boum prrroouuuuu raaaaaaaoooooooon VLAN, PAM, criiiiiiiiiiiiiiiiiii, PROUAHOU. Les dialogues principaux du film.

Synecdoche, New York (Charlie Kaufman, 2008)

Charlie Kaufman, découvert avec Dans la peau de John Malkovich met en scène un metteur en scène qui met en scène la vie avant sa mort, à lui, le metteur en scène. Mise en abîme.

Vous pouvez retrouver l’intégralité du classement sur le site de la BBC (en anglais). Et sinon vous pouvez aussi aller voir les meilleurs films d’horreur de l’histoire