L’alcool, c’est mal quand c’est trop et trop souvent. Après, c’est quand même agréable un petit verre de temps en (tout le) temps. Tous les grands vous le diront. Surtout ceux qui, bourrés H-24, se sont quand même démerdés pour marquer le monde de leur empreinte. Et ce n’était pas une empreinte faite dans du vomi.

Paul Revere

Dans la nuit du 18 au 19 avril 1775, Paul Revere, un orfèvre américain qui n’avait rien demandé à personne mais pas mal à son foie noyé dans le rhum, se mit en tête de prendre son carrosse complètement bourré pour avertir Samuel Adams et John Hancock, deux des pères fondateurs de l’Amérique, de l’arrivée des Anglais à Lexington. Lexington, une des batailles les plus meurtrières de la guerre d’Indépendance américaine.

Crédits photo (Domaine Public) : John Singleton Copley

Beethoven

D’après le critique Friedrich Wieck, contemporain de Beethoven, il ne faisait aucun doute que la Symphonie n° 7 du compositeur a été écrite sous l’emprise de l’alcool. Parfois, ça aide à être créatif, l’alcool.

Crédits photo (Domaine Public) : Joseph Karl Stieler

Ulysses S. Grant

Lors de la bataille de Shiloh, une des plus meurtrières de la guerre de sécession américaine, il est quasi sûr que le général Grant était ivre. Son alcoolisme était connu de tous et faisait le bonheur de Lincoln qui envisageait sincèrement d’envoyer des bouteilles de whisky à tout le contingent si ça pouvait donner aux soldats le courage de Grant.

Crédits photo (Domaine Public) : Brady-Handy Photograph Collection, Library of Congress

Richard Nixon

L’alcoolémie de Nixon a sauvé la planète. Pendant la guerre du Vietnam, Nixon envisageait sérieusement d’envoyer la bombe nucléaire sur les Viet-congs. Il en avait informé Kissinger. Sauf que Nixon était bourré tout le temps, et Kissinger préférait ne pas le réveiller lorsque les messages vietnamiens arrivaient dans la nuit, de peur qu’il ne se montre incohérent dans ses réactions. Ouf.

Crédits photo (Domaine Public) : Unknown authorUnknown author or not provided

Hannibal (enfin ses éléphants)

Durant une des batailles de la Seconde guerre punique, Hannibal a eu l’idée brillante de faire picoler ses éléphants de manière à ce qu’ils se comportent de manière erratique et foutent la débandade dans les rangs des Romains. Bingo.

Crédits photo (Domaine Public) : © 1932 by Phaidon Verlag (Wien-Leipzig)

Van Gogh

Van Gogh picolait tout le temps. A tel point qu’il en est devenu fou. Ou alors c’est le contraire. Quoiqu’il en soit, il est communément admis que c’est à travers l’alcool qui déformait sa perception du monde qu’il a établi son style pictural, fait de mouvements et de torsions.

Crédits photo (Domaine Public) : Vincent van Gogh

Joseph McCarthy

Pendant qu’il terrorisait le pays en chassant, paranoïaque, le communiste y compris dans son slip, McCarthy se dézinguait au whisky. Il picolait tellement que la bouteille finit par causer sa mort à 48 ans d’une hépatite liée à la bibine. Son comportement erratique et son hystérie anticommuniste ne sont sans doute pas sans lien avec ces comportements compulsifs.

Boris Eltsine

A plusieurs reprises, l’appétit pour la picole de Eltsine l’a foutu dans une drôle de situation. En 1994, il a dû zapper un rendez-vous avec le Premier ministre irlandais pour cause de débranle absolue dans l’avion. En 1995, Eltsine a été retrouvé en caleçon dans la rue après une séance de zapoï. L’alcoolisme de Eltsine ne lui permettait plus, dans les dernières années, de contrôler son entourage. C’est son gendre qui aurait insisté pour qu’il démissionne en 1999 au profit de son premier ministre, Vladimir Poutine.

Crédits photo (CC BY 4.0) : ITAR-TASS

Winston Churchill

Winston Churchill buvait non stop et ne faisait rien qu’à s’en vanter. C’est donc bourré qu’il a mené la guerre à l’Allemagne nazie, bourré qu’il a validé les stratégies militaires de l’armée britannique, bourré qu’il a signé Yalta.

Crédits photo (Domaine Public) : British Government

Buzz Aldrin

Buzz Aldrin a beau avoir été le deuxième homme à marcher sur la Lune, il n’a pas dû le faire dans des conditions exceptionnelles. Alcoolique notoire, il a déclaré avoir lâché la bouteille à peine deux jours avant d’embarquer sur Apollo 11. Quand on connaît généralement l’état dans lequel se trouvent les alcooliques quand ils décrochent, on ne donne pas cher de sa vilaine peau une fois enfermé, en apesanteur, quelque part au-dessus d’une terre occupée à scruter ses moindres mouvements.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

17 heures. J’ai envie d’une bière.

Source : MTV.