« Quoi ? Mais qu’est-ce qu’ils disent encore Topito ? Ils savent plus quoi inventer ? » Si, si, on sait toujours quoi inventer. Mais là on va plutôt parler d’une étude qui a été menée par des chercheurs de Lyon sur les langages. Les scientifiques ont voulu calculer l’efficacité de 7 langues parmi les plus parlées au monde. Ils voulaient savoir laquelle avait le meilleur ratio vitesse/nombre de syllabes/informations délivrées. En gros, avec quel langage on transmet le plus d’infos dans le temps le plus court (sans se forcer à parler hyper vite). Et en encore plus gros : quelles sont les langues qui nous demandent le moins d’énergie pour transmettre un message. Après avoir fait plein de calculs, ils en sont arrivés au classement suivant. Le suspense est insoutenable.

L'anglais - Taux d'information du discours : 1.08

Ils sont énervants ces anglais, ils ont toujours tout bon dans tous les domaines. Avec les critères objectifs utilisés par les scientifiques, on peut dire que l’anglais est la langue la plus efficace (parmi celles qui ont été étudiées, bien sûr). Les anglophones délivrent un maximum d’information dans un minimum de temps, sans avoir besoin de parler très vite. Le fameux flegme anglais peut très bien se porter.

Le français - Taux d'information du discours : 0.99

AH, pas mal, hein ? On n’est pas nuls en tout. Notre truc à nous, les francophones, c’est que nos syllabes n’ont pas forcément un taux d’efficacité énorme, mais on rattrape ça en parlant naturellement vite. Et comme c’est naturel, on se fatigue pas vraiment. Par contre, ça peut aussi expliquer pourquoi les étrangers ont autant de mal à nous comprendre et nous demandent souvent de ralentir un peu quand on leur parle. Et comme on est gentils, on le fait deux secondes avant d’oublier et de recommencer à parler très vite.

L'espagnol - Taux d'information du discours : 0.98

L’espagnol et le français, c’est le même combat. Les gars parlent hyper vite, encore plus que nous, pour compenser le nombre de syllabes qu’ils ont à débiter pour délivrer une information. Du coup, à la fin, ils ont quand même un bon ratio vitesse/information, et ils n’ont même pas besoin de se forcer pour ça. Petite pensée pour tous les étudiants qui ont dû se taper des heures à essayer de déchiffrer des cassettes incompréhensibles que leur passait leur prof d’espagnol (habillé(e) en Desigual, bien entendu).

L'italien - Taux d'information du discours : 0.96

Il faut bien noter que l’étude n’a pas pris en compte tous les mouvements que font les Italiens avec leurs mains pour s’exprimer. Pourtant, ça ajoute beaucoup de sens à leur discours. Par exemple, vous saviez que pour signifier à un Italien que quelqu’un est en train de lui faire les poches ou de l’arnaquer, il fallait faire avec la main comme si on saisissait un objet imaginaire ou qu’on réalisait un tour de passe-passe (c’est un peu comme une ola avec les doigts), tout en faisant un regard appuyé ou un clin d’œil à son interlocuteur ? C’EST COMPLÈTEMENT FOU.

Le mandarin - Taux d'information du discours : 0.94

Le mandarin, hein, pas « le chinois ». C’est la langue la plus parlée au monde, mais pas la plus efficace. D’ailleurs, le parler mandarin n’est pas si rapide que ça. Dans la vie de tous les jours, les Chinois qui le parlent vont avoir tendance à s’exprimer relativement vite, mais dans les médias la norme est plutôt de poser le langage pour bien en exprimer toutes les tonalités. A l’inverse, le cantonnais est beaucoup plus rapide, mais ça vous le saviez sûrement déjà parce que votre culture est sans limite.

L'allemand - Taux d'information du discours : 0.9

C’est une blague récurrente sur le web : on prend un mot dans plein de langues différentes puis on le compare à son équivalent allemand qui fait toujours 50 syllabes de plus. C’est hilarant. C’est vrai que les Allemands ils ont tendance à en ajouter, des syllabes. Et en plus de ça, leurs mots ont souvent beaucoup de significations différentes (ceux qui ont fait de la philo allemande et qui ont du étudier le dasein la weltanschauungen ou l’aufklärung s’en souviennent encore.)

Le japonais - Taux d'information du discours : 0.7

Voilà les grands perdants de cette étude. Entre les autres langues il n’y avait pas un gros écart, mais le japonais, lui, est complètement à la ramasse. Est-ce que c’est pour ça que les personnages dans les animés japonais mettent toujours dix plombes pour exprimer la moindre information ? On ne sait pas, mais ça pourrait être une explication satisfaisante. Allez les Japonais, on vous invite à mettre un petit coup de collier pour changer tout ça.

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Il n'a pas souffert, promis

Attention, la langue de bœuf, elle, est plutôt calorique.

Source : RealClearScience