La série Hey Cesar, de Juan Lopez, est un genre de Calvin et Hobbes version hispano. On y croise les personnages de Cesar, Leon et Rebecca qui vivent leur vie d’enfants avec des pensées d’adultes. C’est mignon et doucement mélancolique.

On va jouer avec le ballon. César, t’irais le chercher ? / Et toi qui disait que c’était stupide de la remplir de sable…

– Tu savais que la bouche d’une personne contient des millions de bactéries différentes ? Et en plus, deux personnes comme toi et moi n’ont pas le même type de bactéries dans la bouche. Ca fait réfléchir, non ?

– Ecoute, Léon, si tu veux pas me laisser goûter ta glace, dis-le, ce sera plus simple.

– Tu trouves pas que ces sardines sont dégueulasses ? On peut pas faire pire. BRAVO ! SUPER ! VOUS AVEZ GÂCHÉ LA FÊTE ! … Attends, d’où t’en as plus que moi, toi ?

– Tu trouves pas ça génial quand tout le quartier est en fête ? Aujourd’hui, je vais installer le château gonflable sur la place. On pourra jouer avec tout l’aprem. Par contre, on n’invite pas Léon, il prend un peu trop au sérieux cette histoire de château.

– C’est impossible. Je suis incapable de savoir ce que je veux faire plus tard.

– Médecin ?

– Mais les médecins sont super mal sapés.

– Bah du coup tu pourrais bosser dans un bureau…

– Mais j’aimerais bosser avec des enfants.

– Pédopsychiatre ?

– Ouais, j’en ai besoin d’un, t’as raison.

– Il est là, docteur, il dit qu’il ne peut plus se lever.

– Tu te sens mal César ? T’as mal au ventre ? Des vertiges ? De la fièvre ? Tes membres sont endoloris ? Tu as mangé un truc qui va pas ?

– Nonnon… C’est juste que j’ai déchiré mon pantalon à l’entrejambes…

– T’as l’air super vénère, Rebecca ! Je peux faire quelque chose pour aider ?

– Je me sens vachement mieux. Merci César, t’es vraiment gentil.

– Arrête de t’agiter, Cesar.

– Avec le grand, devant, je vois rien. Si je me mets debout sur le siège, je vois parfaitement.

– T’inquiète, à la fin de la séance, il y aura bien un secouriste qui viendra t’aider.

– Et me voilà, en train de m’étirer et de réchauffer mon lit. En train de penser à ce qu’il se passera demain. Attendant le sommeil qui éteindra l’angoisse. Ca peut durer longtemps cette affaire.

– Et oui… Evidemment, voilà… (…)

– Tu sais, Léon, je me sens toujours mieux après avoir parlé avec toi.

Dépression infantile.

Source : JL_Comics