La mer, l’océan, l’immensité, le calme plat, les tempêtes, les profondeurs sombres… Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c’est sacrément flippant, non ? Alors imaginez devoir y survivre des heures, des jours, des semaines, voire… une année. Impossible, vous dites ? Pour vous et moi, peut-être bien, mais pas pour ces quelques warriors. Des histoires aussi impressionnantes qu’effrayantes, des survivors incroyables, un mental d’acier. Juste par respect pour leur courage, et pour vous coucher bien moins bêtes, vous êtes obligés de lire ce top. Tout de suite. ALLEZ, ALLEZ, ON SE DÉPÊCHE, MILLE TONNERRE DE MILLE SABORDS !

Lisala Folau, 27 heures

L’année 2022 commence par un drame, sur les îles Tonga. Un violent tsunami ravage les terres. Lisala Folau, un retraité de 57 ans, vivant sur l’île d’Atata, se réfugie en haut d’un arbre, malgré un handicap impactant sa marche. Emporté par une vague de 6m, il reste plus d’une journée entière dans l’eau, avant d’atteindre, à la nage, Tongatapu, située à presque 8km. Une performance incroyable qui lui vaudra le surnom d' »Aquaman » dans la presse locale.

Harrison Odjegba Okene , 3 jours... Sous l'eau !

Une histoire à peine croyable. Ce cuisinier nigérian a survécu 60h dans la coque de son remorqueur, au fond de l’océan Atlantique. MAIS COMMENT C’EST POSSIBLE ?? Une poche d’air, dans l’épave. Imaginez la tête des secouristes, quand une main les a saisis, alors qu’ils ne s’attendaient plus à aucune trace de vie… Malheureusement, les autres membres de l’équipage, eux, ont péri dans l’accident.

Quinze survivants, 13 jours en mer : la vraie histoire du radeau de la méduse

Gros retour dans le temps, nous sommes le 2 juillet 1816. La Méduse, un gros navire transportant 400 passagers, s’échoue fatalement sur un banc de sable au large de la Mauritanie, dans l’Atlantique. Le commandement ordonne son évacuation (un bon conseil de merde, puisque le bateau ne sombre pas tout de suite. Ceux qui y restent seront même secourus !) 150 personnes se réfugient donc sur le radeau, construit initialement pour le matos. Dès le premier jour, tous les vivres sont mangés. Le lendemain, une vingtaine de personnes ont déjà disparu. Entre dépressions, rixes, faim et aléas climatiques, les morts s’enchaînent. Après deux semaines, le calvaire touche à sa fin : un navire, partis pour le Sénégal, sauve les rescapés. Ils ne sont alors plus que 15… C’est cette scène que représente le fameux tableau de Théodore Géricault !

Crédits photo (Domaine Public) : Théodore Géricault

Deux hommes, une femme, et une enfant, 32 jours

C’était en décembre 2020, au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le 22 du mois, douze personnes, originaires de la ville de Buka, embarquent sur un petit bateau, destination les îles de l’atoll Carteret. Malheureusement, ils chavirent. Les survivants parviennent à redresser l’embarcation, et s’y réfugient. Ils se nourrissent de quelques noix de coco, trouvées à la surface de l’eau, et conservent les coques pour récupérer l’eau de pluie. Après ce mois de calvaire, un bateau de pêche les repère et les ramène à Honiara, capitale des îles Salomon. Seuls 3 adultes et une jeune de 12 ans sont revenus sains et sauf de ce drame.

Tami Oldham Ashcroft, 41 jours

Tami Oldam et Richard Sharp partent en voilier en 1983. Le couple de navigateurs a pour projet de relier Tahiti à San Diego, en Californie. Le 13 octobre, après trois semaines de navigation idyllique, c’est la descente aux enfers : ils sont surpris par un ouragan, les vagues atteignent 15 mètres de haut, le vent souffle à plus de 250 kilomètres heures, et… leur embarcation chavire. La jeune femme de 23 ans perd connaissance. Elle ne se réveille que 27 heures plus tard, seule, au milieu de l’océan. Son petit ami a disparu dans la tempête. Malgré le deuil et un traumatisme crânien, la survie prend le pas. Elle se construit une voile de fortune avec un poteau cassé, récupère quelques vivres dans les débris, et navigue à l’instinct. Après six semaines, elle arrive enfin sur la terre ferme : le calvaire se termine enfin. En 2002, elle écrit alors son histoire dans une biographie intitulée Red Sky in Mourning : A true story of Love, Loss and Survival at Sea. C’est d’ailleurs de son histoire qu’est tiré le film « A la dérive », sorti en salle en 2018.

Louis Jordan, 66 jours

Le trentenaire Américain est parti en mer le 29 janvier 2015, à la recherche de poisson. Hors du courant Golf Stream, il chavire et se casse l’épaule. Le mât de son bateau est brisé, et tout son matériel électronique rend l’âme. Hors de question pour l’homme de ne pas revoir sa famille. Il se bat. Construction d’un mât de fortune, pêche à mains nues, récupération d’eau de pluie : il survit, malgré sa blessure et sa lente progression. Finalement, c’est un pétrolier allemand qui le repère au large de la Caroline du Nord, à plus de 320km des côtes Est américaines.

Steven Callahan, 76 jours

Fin 1981 : Mitterrand est président, Bob Marley et Brassens viennent de nous quitter, Steven Callahan, un Américain de 29 ans, entreprend un voyage en voilier. En janvier, il est sur les îles Canaries et prend la route des Antilles (environ 5000 km, soit, un mois maximum de traversée.) Enfin, ça, c’est sur le papier. Après une semaine de navigation, le temps se gâte, les vagues percent son embarcation, le navire coule. Il récupère son sac de survie, et se réfugie sur son canot de sauvetage. Il est au milieu de l’Atlantique. La dérive durera de longues semaines. Il arrivera à convertir l’eau salée en eau douce, grâce à un distillateur embarqué dans son sac de survie, il se servira d’une fourchette comme rustine pour son bateau de fortune dégonflé et pêchera comme il peut. Après 76 jours, alors qu’il se pense condamné, le sort bascule : il aperçoit une île au large ! Il vient d’atteindre Marie-Galante, des pêcheurs viennent le secourir, il n’est finalement qu’à quelques kilomètres de son objectif initial : l’île d’Antigua. Il écrit ensuite son histoire dans l’ouvrage Adrift : 76 Days Lost at Sea.

Poon Lim, 133 jours

Originaire de Chine, il n’a que 25 ans en 1942, lorsqu’il est embauché sur un navire anglais. Il navigue au large de Cap Town quand le navire est torpillé par les nazis. Le jeune homme se jette à l’eau pour sauver sa peau, vêtu d’un simple gilet de sauvetage. Seul survivant de ce terrible assaut, il parvient, au bout de deux heures dans l’eau, à trouver un canot de sauvetage. À son bord : quelques biscuits et un peu d’eau. Ces quelques denrées, un peu de pêche, de rares oiseaux marins et de l’eau de pluie lui permettront de survivre. Il est finalement retrouvé par des pêcheurs, non loin du Brésil (!), après plus de 4 mois de survie.

Crédits photo (Domaine Public) : Unknown authorUnknown author

Lucio Rendon, Salvador Ordonez et Jesus Eduardo Vivand, 9 mois et 9 jours

Ils étaient cinq pêcheurs à quitter le port de San Blas, au Mexique, en octobre 2015. Alors qu’ils devaient revenir quelques jours plus tard, seul trois d’entre eux ont retrouvé la terre ferme, après de longs mois à la dérive. Selon les rescapés, les deux autres compagnons seraient morts de faim, après avoir refusé de manger des poissons crus et des tortues… Pour certains, ces décès pourraient plus être affaire de cannibalisme… GLAUQUE. Ceux qui ont parcouru 9000 km sur une embarcation de fortune nient en bloc cette théorie (TU M’ÉTONNES !).

José Salvador Alvarenga, 14 mois

17 novembre 2012, le pêcheur salvadorien part en mer avec son binôme, Ezequiel Cordoba. Au programme : 30 h de navigation pour pêcher au large des côtes mexicaines. Finalement, les deux hommes vivent un vrai cauchemar : d’abord, une tempête. Leur embarcation est amochée, et leur GPS détruit. Malgré tout, ils parviennent à se rapprocher des côtes. Alors qu’ils ont les terres en vue, le moteur lâche. Ils saisissent leur radio pour appeler à l’aide : elle lâche à son tour. Comme si ce n’était pas suffisant, la tempête ne se calme pas. Elle les secoue pendant 5 jours, et les ramène au milieu de l’océan, sans radio, sans GPS et sans vivre. Pour survivre, ils ont pêché à main nue, mangé cru, trouvé des fragments de nourriture dans des déchets à la surface et ont fini par boire leur propre urine. Au bout de 4 mois, Córdoba décède, de malnutrition et de dépression. Salvador reste donc seul, pendant 10 mois supplémentaires. Il retrouve enfin le sol, sur l’île de Tile, le 30 janvier 2014, soit… 438 jours après son départ. Une histoire horrible, digne d’un scénario de film, qui force (vraiment) le respect. Aujourd’hui, on le surnomme encore le « naufragé du Pacifique ».

Des histoires complètement ouf de miraculés, il n’y en a pas qu’en mer. Preuve en est avec ces survivants de l’extrême.