Le français boit du vin rouge en s'emplissant le gosier de fromage puant et de saucisson sec, négligemment étalés sur un bout de baguette bien cuite. Il est aussi affreusement cruel et méchant, tout cela est bien connu. Hollywood l'a bien retenu, et aime confier aux acteurs du pays de Raffarin (comme ils nous nomment là-bas), des rôles en symbioses avec leurs dispositions naturelles. En voici quelques-uns.

  1. Lambert Wilson, dans "Matrix Reloaded" (Andy et Larry Wachowski, 2003)
    Incarnation idéalisée du flegme à la française (ben si, ça se dit), Lambert semble cantonné à Hollywood à l'incarnation de personnages richissimes et marginaux, entourés d'une armée de sbires monofonctionnels chargés de distribuer des baffes aux ennemis du patron. C'est le cas dans le gros navet "Catwoman" (Pitof, 2003), comme dans le second volet de la trilogie Matrix, où son personnage stéréotypé est carrément nommé le "Mérovingien". "Oui, la France", celle de notre première dynastie royale...
  2. Jean Réno, dans "Rollerball" (John McTiernan, 2002)
    Également vu dans "Mission : Impossible", "Godzilla", ou encore dans "Da Vinci code", le grand Jeannot est un habitué des rôles musclés hollywoodiens. Dans "Rollerball", remake désastreux d'une première version datant de 1975, le militant le plus musclé de l'UMP interprète un vilain promoteur capitaliste peu scrupuleux de la santé physique des athlètes qui l'entourent et sujet à des spasmes colériques récurrents... "Que trépasse si je faiblis !", se serait-il exprimé, une épée dans la pogne, lors de l'audition pour le rôle...
  3. Sophie Marceau, dans "James Bond : Le Monde ne suffit pas" (Michael Apted, 1999)
    Dans la verve des James Bond girls standardisées, séduisantes, manipulatrices et versatiles, Sophie Marceau incarne ici la riche héritière d'un gisement pétrolier afghan, et complète le trio de françaises ayant eu l'honneur de sentir le souffle viril du plus célèbre buveur de Martini, Carole Bouquet et Eva Green. Et sans avoir à porter le voile.
  4. Léa Seydoux, dans "Mission : Impossible. Protocole fantôme" (Brad Bird, 2011)
    Léa, ses iris bleutés, sa longue chevelure blonde, ses lèvres pleines, rosées et charnues, en train de décharger avec assurance son flingue au sein de sa peau en ébullition...Voici la dernière vision d'un agent du MI qui se fait buter au tout début du quatrième volet de "Mission : Impossible". La plus délicieuse façon de quitter ce monde de brutes, assurément.
  5. Vincent Cassel, dans "Ocean's twelve" (Steven Soderbergh, 2004)
    En contraste flagrant avec son rôle de primitif paysan psychopathe dans le très controversé "Sheitan" (Kim Chapiron, 2005), Vincent Cassel incarne, au milieu de la pléthorique équipe d'Ocean (George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon...) toute la classe française au service de la cambriole. Et la rend incroyablement sympathique...
  6. Gaspard Ulliel, dans "Hannibal Lecter : les origines du mal" (Peter Webber, 2007)
    Difficile de trouver plus vile personnage qu'un type qui se lèche les babines en pensant au délicieux oesophage humain qu'il est sur le point de déguster...Afin de rajeunir la figure d'un personnage friand de rosbif, c'est une frog qui s'y colle...
  7. Mathieu Amalric, dans "James Bond : Quantum of Solace" (Marc Forster, 2008)
    Comme la brosse à dents ne peut se passer de son dentifrice à la menthe, James Bond ne peut évoluer sans un redoutable ennemi colérique et belliqueux qu'il est chargé de remettre vite fait bien fait à sa place. Dans le dernier épisode sorti en salle, c'est Mathieu Amalric qui s'y colle. Et qui n'a pas le temps de devenir une carie dans la bouche de l'univers.
  8. Tchéky Karyo, dans "Bad Boys" (Michael Bay, 1995)
    Il se murmure dans les coulisses d'Hollywood qu'il aurait suffit à Tchéky de faire fonctionner quelques tout petits instants ses cordes vocales pour être immédiatement engagé pour le rôle du "méchant pas sympa" dans la superproduction de Michael Bay...
  9. Olivier Martinez, dans "SWAT, unité d'élite" (Clark Johnson, 2003)
    Caïd de la drogue omnipotent et mégalomane en route pour un séjour dans sa future résidence carcérale, Alex Montel (Olivier Martinez, donc) fout un gros bordel en annonçant une prime de 100 millions de dollars à quiconque viendra le libérer de ce tragique destin. Le français, quoi qu'on en dise, est filou.
  10. Marion Cotillard, dans "Batman : The Dark Night Rises" (Christopher Nolan, 2012)
    "Je pense qu'on nous ment sur énormément de choses (...) J'ai tendance à être plutôt souvent de l'avis de la théorie du complot". Avec une telle déclaration sur les attentats de septembre 2001, la "môme" Cotillard méritait bien un rôle de méchante stupide à Hollywood. C'est chose faite avec la sortie prochaine du dernier épisode de la trilogie "Batman" version Nolan, où elle interprétera, selon plusieurs sources, une méchante encore non-identifiée.
  11. Bonus : Jean Dujardin, dans tous les futurs blockbusters hollywoodiens
    Ou tout l'art de rehausser la figure du français à l'étranger.

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    Il n'a pas souffert, promis

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