La deuxième saison de Handmaid’s Tale est terminée. Pour n’importe quel fan de la série, c’est une torture de devoir attendre avril prochain avant de replonger dans cette dystopie morbide. Alors en attendant on se rabat sur tout ce qu’on a sous le coude, notamment le livre original écrit par Margaret Atwood en 1985 (qui a participé activement à l’écriture des deux saisons). Or, il y a quelques différences à noter entre série et livre.

Dans le livre Waterford sont nettement plus vieux

L’idée dans le livre c’est que justement Serena Joy n’est plus en âge de procréer. Le couple a donc une soixantaine d’années. C’est pas tant par souci esthétique que Bruce Miller, le showrunner qui a adapté la série, a choisi de rajeunir le couple, mais surtout pour apporter plus de complexité dans les rapports entre June et Serena, deux femmes quasiment du même âge…

La série prend place de nos jours et non en 85 donc il y a forcément quelques ajustements

Dans la série, enfin plus précisément les flashbacks de la série qui montrent l’Amérique avant le coup d’état de Gilead, les personnages sont bardés de smartphones, prennent des Uber et tout le tralala. Même si la série ne s’inscrit pas à une temporalité précise elle nous est clairement contemporaine.

Le personnage de Ofglen/Emily est beaucoup plus important dans la série que dans le livre

Quand on ne connait que la série, on a du mal à imaginer que l’histoire puisse accorder moins d’importance à ce personnage dont le parcours est assez tendu du string. Enseignante en biologie cellulaire, lesbienne mariée, mère, une fois devenue servante elle entretient une relation avec une Martha, son amoureuse sera pendue tandis qu’elle sera excisée pour traîtrise de sexualité, puis envoyée aux colonies, puis à nouveau remise en selle, puis le commandant qui la possède meurt d’un arrêt cardiaque lors d’une cérémonie, puis celui d’après la sauve alors qu’elle bute tante Lydia. Franchement à côté, June elle a la vie plutôt relax. Toujours est-il que dans le livre elle se pend très vite quand les autorités viennent la chercher.

La série a intégré beaucoup plus de personnages de couleurs, même au sein de Gilead

Dans la version originale, Gilead est beaucoup plus proche d’un régime aryen dont les personnes de couleurs sont exclues. Dans la série, Gilead n’est pas tant racisé. En revanche l’homosexualité y est condamnée à mort. Sympa.

Dans le livre on n'est pas vraiment sûr que Moira s'en sorte

Dans la série on découvre Moira d’abord en tant que Servante puis en tant que prostituée, puis en rescapée du régime totalitaire au Canada. Dans le livre on en sait beaucoup moins après sa période de prositution dans le bordel de Jezebel.

Offred révèle son nom dès le début de la série

Comme vous devez le savoir si vous avez maté un peu la série (et je vous le souhaite sinon ce top doit être hyper chiant à lire, qu’est-ce que vous foutez encore là ?), les servantes prennent le nom de leur commandeur. Offred pour la servante du commandeur Fred, Ofglen pour la servante du commandeur Glen etc. Toutefois, dans la série Offred révèle son vrai prénom, June, dès le premier épisode alors que dans le livre il est à peine évoqué lors d’une discussion mais à moins d’être vraiment attentif, rien ne permet de capter ce prénom.

June est beaucoup moins rebelle dans le livre

Si le personnage de sa mère absent dans le livre apparaît comme un personnage bien plus engagé qui meurt d’ailleurs pour la lutte, June est elle même plus rebelle dans la série et moins résignée, plus proche du personnage de sa mère.

Dans le livre on en sait beaucoup moins sur le passé de June

La série nous offre de nombreuses scènes de flashbacks qui permettent de voir comment la société américaine se transforme et prépare le terrain idéal pour un coup d’état et l’instauration d’un régime totalitaire.

Dans la série, les servantes sont identifiées par des puces dans les oreilles

Ce qui donne d’ailleurs lieu à une scène particulièrement trash dans la deuxième saison où June s’arrache une partie de l’oreille pour être bien sûre qu’on ne la retrouve pas. Dans le livre on a plutôt opté sur la bonne vieille méthode du tatouage.

Alors que le livre se limite uniquement au point de vue de Offred, la série offre le point de vue d'autres personnages

On suit notamment le parcours de Emily, celui de Moira, celui de Luke, on découvre des flash-back sur Serena… Ces différences de points de vue permettent justement d’enrichir la série et de lui apporter beaucoup plus de facettes que dans la livre.

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

Source : Cosmopolitan, Time