Dans la vie, il y a d’un côté ceux qui polluent les chiottes, et de l’autre ceux qui polluent tout court en emmerdant tout le monde. Parfois même sans le savoir, comme ces animaux qui se lâchent dans la nature sans imaginer que leurs popo puissent flinguer la planète ou nuire à la santé de ses « habitants ». Ça vous scandalise ? Lisez ce top.

Le lisier de porc

Une truie peut produire jusqu’à 20 litres de déjections par jour, riches – entre autres – en phosphore et en azote, que les agriculteurs utilisent pour l’épandage de leurs terres. Problème, à trop forte dose, ou en période de pluie par exemple, le lisier ainsi répandu s’infiltre dans les sols jusqu’à aller polluer les nappes phréatiques, asphyxiant au passage les poissons, et un peu plus loin, les bords de mer en créant des phénomènes d’algues vertes.

Et le plan galère ne s’arrête pas là. L’autre problème du lisier de porc tient à certaines de ses bactéries pathogènes (c’est à dire susceptibles de provoquer des maladies) pour l’homme comme la salmonelle par exemple. Lors des épandages, ces bactéries peuvent venir contaminer les cultures, et notamment des végétaux destinés à être consommés crus…
Pour en savoir plus on vous recommande la lecture flippante de la BD Algues vertes, l’histoire interdite de Inès Léraud et Pierre Van Hove.

Le caca humain

A l’été 2019, le Président Brésilien avait lâché une belle perle en expliquant que, pour protéger l’environnement, il suffirait de faire caca seulement un jour sur deux… Pas sûr que ça change grand-chose à la déforestation – le PQ ne venant pas exclusivement de la forêt amazonienne – mais sans le savoir Bolsonaro avait mis le doigt pile dans notre caca ! Ou du moins dans celui des populations les plus pauvres qui n’ont d’autre choix que de faire popo dans la nature (ou dans des latrines dépourvues de traitement des eaux), polluant ainsi la terre de parasites et maladies telles que la typhoïde ou le choléra qui provoquent encore aujourd’hui de graves crises sanitaires.

Les crottes de chien

Une crotte de chien contiendrait plus de deux milliards de bactéries fécales ! Pas étonnant qu’en ville, 20 à 30 % des bactéries retrouvées dans les échantillons d’eau usées soit d’origine canine (lavage des trottoirs à l’eau qui finit dans les égouts). La pollution est telle que chaque année des eaux de baignade sont contaminées par leurs cacas. Et après ça se dit « meilleur ami de l’homme » !

Les crottes de chats

En plus d’être une galère à nettoyer, la litière de votre chat est peut-être en train de vous empoisonner à petit feu. Les crottes et urines mélangées à la litière pourraient en effet engendrer des poussières à l’origine de pathologies inflammatoires pulmonaires chez l’homme. Les litières pour chat auraient également un impact sur l’environnement à cause des ressources non renouvelables comme l’argile extraite de carrières, qui sont nécessaires à leur fabrication. Et ne parlons pas (bah si quand même) de leur traitement comme déchets. Dans le cas des litières blanchies, parfumées ou traitées au fongicide ou au pesticide, leur incinération engendreraient une quantité de cendres (toxiques?) importante.

La fiente de pigeon

Un seul pigeon serait capable de chier 1 kilos de fiente par jour pile sur votre bagnole ! En vrai, l’info est invérifiable, mais peu importe la quantité, la merde de pigeon représente une pollution bien réelle. Non seulement, son acidité est capable d’attaquer à forcer les façades des bâtiments, mais la fiente de pigeon est également porteuse de maladies. Même sèche et réduite en poussière, elle peut contaminer nos poumons avec une bactérie responsable d’une infection appelée l’ornithose-psittacose. Une belle saloperie !

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Luc Viatour

La bouse de vache

Vous avez peut-être déjà entendu ou lu quelque part que les pets et la bouse de vaches polluaient plus que les voitures… Et c’est vrai qu’avec en moyenne 70 kilos de bouse chaque jour par animal, il y a de quoi flipper. Sauf qu’en réalité, le caca de vache n’est pas responsable de la pollution au méthane nocive pour l’atmosphère (effet de serre tout çà, tout ça…). Ce dernier proviendrait à 95 % des rots qu’elles émettent en ruminant. Pas de quoi en faire des caisses donc.

Les crottes de souris

Elles ont beau être toute mignonnes, les souris sont des chieuses dont le caca peut être dangereux pour l’homme et pour les animaux domestiques. Leurs excréments et urines sont porteuses de bactéries et virus qui se propagent au toucher mais aussi dans l’air. D’où la nécessité de désinfecter les sols et tous les lieux où ces rongeurs ont l’habitude de passer.

Le caca de chauve-souris

Comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser. Les crottes de chauve-souris mélangées aux restes de leur cadavre en décomposition forment ce qu’on appelle du « guano », un excellent engrais… qu’il faut manier avec précaution (masque et gants). En effet, le guano est potentiellement porteur du virus de l’histoplasmose, une maladie respiratoire qui affecte les poumons.

Le crottin de cheval

Si le crottin de cheval ne représente pas une réelle menace aujourd’hui sur l’environnement, il n’en a pas toujours été ainsi. En 1900, on comptait alors près de 80.000 chevaux dans les rues de la capitale. Paris vibrait au rythme de leurs sabots et te crottin de cheval était accusé de tous les maux. Les Parisiens n’hésitaient pas à parler «d’empoisonnement de l’atmosphère», de «dangers pour la respiration», de «parfums pernicieux». Le Préfet a alors une idée de génie : remplacer les attelages et leurs chevaux… pas des voitures à moteur, censées être nettement moins polluantes !

Et sinon, avez-vous déjà consulté notre analyse des différents types de cacas en illustrations ?