Avec l’affaire des Turpin, les médias ont ressorti la carte « Maison de l’horreur », expression bien pratique pour décrire toute maison où il s’est passé des choses provoquant l’envie de vomir et des odeurs pas terribles. Séquestrations, viols, cadavres en décomposition, on ne compte plus les maisons de l’horreur dans le monde. Enfin on en a quand même compté dix.

La maison des époux Turpin

C’est la nouvelle maison de l’horreur et on ne parle pas d’architecture : les Turpin avaient 13 enfants enchaînés un peu partout, mal nourris, à moitié agonisants, dans une odeur pestilentielle. C’est une des filles qui, étant parvenue à s’échapper, a donné l’alerte. Pour le reste, un profil Facebook ultra inquiétant avec des photos de famille façon Shining et un faux Elvis pour mariage factice. De 2 à 29 ans, les gosses en paraissent généralement 10 tellement ils sont décharnés et ne vont pas à l’école : le père Turpin assure l’éducation des enfants dans le cadre d’une homeschool tout ce qu’il y a de plus légale. L’horreur.

La petite maison qui sentait bon le cadavre

En juillet 2017, la police tombe tout simplement sur 9 cadavres mutilés et décapités empilés dans les cartons d’une maison en banlieue de Tokyo. Le meurtrier de 27 ans n’avait pas une technique de ouf, puisqu’il avait essayé de dissimuler les odeurs sous une tonne de litière pour chat. Les riverains se plaignaient bien de l’odeur, mais ils pensaient qu’elle émanait des égouts. C’est à l’occasion d’une enquête sur la disparition d’une jeune fille de 23 ans que les enquêteurs ont fait le lien avec l’occupant des lieux. Sympa.

Le kidnappeur de Gizzeria

Parfois, quand on séquestre une fille, il vaut mieux ne pas se promener en bagnole avec le gosse qu’on a eu après l’avoir violée qui a l’air tellement malade que les flics trouvent ça zarbi. C’est ce qui est arrivé en tous les cas à un Italien de Gizzeria qui séquestrait une Roumaine de 29 ans depuis 10 ans tranquillou et avait eu deux gosses avec elle. La fille vivait dans un réduit au sous-sol sans eau, sans électricité et sans toilettes, au milieu des rats et des cafards. Super ambiance, d’autant que le mec avait déjà été condamné pour des faits similaires en 1995.

Anthony Sowell et les corps en décomposition

Le gros problème, quand on tue des gens chez soi, c’est l’odeur. Au bout d’un moment, les enquêteurs ont fini par prendre en compte les plaintes répétées des habitants d’une petite rue de Cleveland qui ne comprenaient pas pourquoi ça puait toujours autour de chez eux. En 2009, ils ont fini par débarquer chez Anthony Sowell, un ancien militaire reconverti tueur en série et sont tombés sur les cadavres en décomposition de 6 femmes, en plus de 5 autres corps enterrés dans le jardin. Le genre de chasse au trésor qui met de bonne humeur, le matin.

Le manoir des Fourniret

Michel Fourniret et Monique Olivier avaient scellé une alliance morbide après avoir correspondu quand Mimi était en prison. A sa sortie, ils se mettent à pratiquer des viols et des meurtres selon le procédé suivant : Monique rassure les petites filles par sa présence et Michel les viole et les tue. Et pour avoir la paix et pouvoir tuer en toute tranquillité, ils font ça dans un manoir qu’ils ont acheté non loin de la frontière belge. Et c’est là que ça devient marrant parce qu’on se demande comment un ex-taulard et sa meuf peuvent acheter un manoir géant comme ça en cash : et bah c’est simple, Michel s’était fait pote avec un proche du gang des Postiches en prison qui lui avait promis une partie du butin du gang si celui-ci se rapprochait de sa femme à sa sortie pour aller le déterrer. Fourniret s’est exécuté, mais plutôt que de prendre une partie du butin, il a buté la femme de son ex-coloc et a pris toute la thune. Dans le jardin du manoir, on a retrouvé plusieurs cadavres.

Crédits photo (Domaine Public) : photo personelle

Super acquisition

En 2016, un couple achète une nouvelle baraque à la cool à Houston. L’endroit est a priori libre depuis deux ans et la disparition sans laisser de trace de l’ancienne locataire, une certaine Madame Cerruti qui a cessé de payer l’hypothèque de la maison en 2014 et n’a presque pas été aperçue en dehors de chez elle depuis le développement d’un projet immobilier autour de chez elle.

Bref : pendant l’enquête, les flics découvrent des cadavres de chats dans la maison puis laissent tomber. La maison est à vendre. Les nouveau propriétaires commencent des travaux et là : surprise ! Qu’est-ce qu’ils trouvent ? Les ossements de l’ancienne proprio cachés dans les mur. Une manière comme une autre de pendre la crémaillère.

Le gourou de Londres

En 2013, Aravindan Balakrishanan, un genre de gourou maoïste de 75 ans, est arrêté avec sa femme après que deux des adeptes de la secte qu’ils tiennent se plaignent de viol à la police. On débarque chez les époux et qu’est-ce qu’on découvre ? Qu’il séquestre sa fille depuis 30 ans à la cave. La jeune femme est battue depuis qu’elle a 4 ans pour exorciser ses « tendances fascistes », selon les mots du père. Bref, une maison super sympa où il faisait bon boire le thé.

Josef Fritzl

Une petite maison familiale toute mignonne à 150 bornes de Vienne : c’est là que Josef Fritzl retenait sa fille enchaînée et la violait tranquillou depuis 1984. Le seul problème, c’est que Josef aimait pas trop la capote : résultat, Elisabeth, sa fille, s’est retrouvée enceinte 7 fois de son père et que, généralement, les enfants ont besoin de soins quand ils sont en bas âge. Résultat : un des gosses s’est retrouvé malade et Josef l’a fait hospitaliser. Il n’en a pas fallu beaucoup plus à la police pour comprendre le schmilblick et sauver la pauvre Elisabeth en 2008.

Le cas de Natascha Kampusch

Kidnappée quand elle avait 9 ans par Wolfgang Priklopilson qui la violait régulièrement, Natascha Kampusch a finalement réussi à s’évader le 23 août 2006 et a été retrouvée près de Vienne. Kampusch vivait dans un réduit souterrain et n’avait le droit, pour toute ouverture au monde, qu’à un peu de télé avec son ravisseur. Après la fuite de la jeune femme, âgée alors de 18 ans, Priklopilson s’est donné la mort en se jetant sous un train. Le témoignage de Kampusch, vibrant et ultra-malin, a permis d’éclairer les conditions de vie et de culpabilité des victimes de séquestrations de longue durée.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Priwo

La maison Garrido

En 1991, Philip et Nancy Garrido décident d’enlever une petite fille de 11 ans qui attend le bus, Jaycee Dugard. La petite est séquestrée dans un cabanon solidement fermé et violée par Philip très régulièrement : elle accouche d’ailleurs deux fois et partage donc son petit cabanon avec ses deux filles. En 2009, Philip Garrido commence à devenir zinzin : il veut créer une église et cherche des financements. Comme il délire auprès du bureau des mécénats de l’université du coin, la femme qui le reçoit décide d’appeler les flics. Ils débarquent chez les Garrido et libèrent Jaycee qui raconte tout ce qui lui est arrivé depuis 18 ans.

C’est l’horreur les maisons de l’horreur.