Vous pensiez avoir été biberonnés à un petit dessin animé chouette comme tout sur le passage à l’âge adulte ? Vous n’imaginez pas dans quoi vous avez mis les pieds car l’histoire de Peter Pan est loin d’être aussi mignonne qu’elle en a l’air.

L'auteur de la pièce s'est inspiré des drames de son enfance pour raconter cette histoire : et c'est ULTRA glauque

J.M. Barrie n’a que 7 ans quand son grand-frère David meurt d’un accident de patin de glace à 13 ans, ce qui est déjà pas très marrant. Mais le plus glauque arrive après… son grand frère étant le chouchou de la famille, le petit James Matthew se met à remplacer son frère : il porte ses fringues, et l’imite en tout point. BONCHOUR L’ANGOIIIIISSE.

Il a souffert d'une maladie qui l'a empêché de grandir

Toute cette histoire de gamins qui ne veulent pas grandir ne vient pas de nulle part, c’est une maladie à laquelle J.M. Barrie a été confronté enfant alors qu’il essayait de remplacer son grand-frère décédé. Bien possible que ce traumatisme psychologique visiblement imposé par sa famille lui ait causé aussi ce trouble du développement et de la croissance.

Les enfants qui ont inspiré Peter Pan (et dont l'auteur est devenu tuteur après le décès de leurs parents) ont connu des fins pas très chouettes

C’est en côtoyant les garçons George, Jack, Michael et Peter que J.M. Barrie imagine l’univers de Peter Pan. Il se lie d’amitié avec leurs parents à tel point qu’il finit par devenir leur tuteur après leur mort. Ces enfants sont comme des fils, d’ailleurs tout l’argent qu’il touche avec Peter Pan leur est reversé. Alors forcément quand George meurt en 1915 tué pendant la Première Guerre mondiale, puis Michael noyé en 1921, puis Peter qui se jette sous un métro en 1960 quelques mois après la mort de Jack… Bon bah il a toutes les raisons d’avoir un peu les boules. Pas cool les gosses déd.

D'ailleurs Peter Llewelyn Davies s'est jeté sous un train parce qu'il n'en pouvait plus d'être associé au personnage éponyme

Si les quatre enfants Llewelyn Davies ont inspiré l’univers de Peter Pan c’est sans doute Peter Llewelyn Davies qui a pris le plus cher, poursuivi par la presse, les journaux ont même titré « Peter Pan s’est suicidé » lorsqu’il s’est jeté sur les rails d’un métro… On est assez éloigné de l’histoire qui nous est raconté dans Neverland, encore un film inspiré d’une histoire vraie qui la rend un peu moins glauque.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur inconnuUnknown author

Le personnage de Peter à la base est un sale meurtrier méchant et dangeureux

Eh ouais mes petits potes, le sympathique dessin animé Disney est bien éloigné du roman d’origine. Dans l’histoire imaginée par J.M. Barrie, Peter Pan est un type qui ne veut pas grandir et vole les enfants morts pour les emmener au pays de « Neverland », il hait les adultes, il tue les enfants qui grandissent sur l’île car il ne veut pas d’eux à l’âge adulte. Bref on est plus sur un gros méchant qu’un copain à se faire en vacances.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La pièce Peter Pan a quand même donné son nom au syndrome de Peter Pan

On utilise cette expression pour qualifier les angoisses qu’ont certains enfants à quitter leur univers insouciant pour devenir adulte. Ça nous fait des adultes un peu nunuches qui ont la maturité émotionnelle d’une palourde. Bon je dis ça mais en vrai ça peut devenir grave et empêcher l’enfant d’être autonome et un tout petit peu responsable. Bref, pas le syndrome le plus cool, je lui préfère mille fois plus le syndrome de la tartiflette (qui consiste à ne pas vouloir quitter le monde de l’enfance SAUF si c’est pour se transformer en tartiflette).

La poussière de fée a été rajoutée dans l'histoire de Peter Pan parce que les enfants se blessaient en essayant de voler

La fameuse poussière magique dispensée par la fée clochette n’a rien d’un délire de vieux drogué. C’est juste que le succès de la pièce étant tel, les enfants se mettaient à sauter de leur lit en se pétant les genoux au sol parce qu’ils pensaient pouvoir voler. Les cons. J.M. Barrie a donc rajouté la condition de la poussière pour que les personnages de sa pièce puisse s’envoler (et calmer ainsi les ardeurs les enfants un peu trop naïfs).

Dans le Disney, la Fée clochette cristallise toutes les allusions sexuelles

Ça fait partie des références glauques dans les Disney. Elle incarne, le subconscient de Peter Pan et donc ses fantasmes, alors forcément un paquet de scènes portent à confusion, quand Peter lui donne une fessée par exemple ou encore quand la petite fée pénètre de tout son corps dans le trou de la serrure. Bon bah…

Et si vous êtes du genre à ne pas vouloir grandir, on a listé tous les cadeaux pour les fans de Peter Pan vous allez voir c’est presque aussi incroyable que quand ma rédac chef se lèche le coude.

Sources : France Culture