Une phrase de travers, une remarque déplacée, un voisin qui n’applaudit pas à 20h : un rien perturbe votre existence en confinement. Il se peut que vous soyez un tantinet stressé. Et cette anxiété vous bouffe au quotidien, détruit chaque parcelle d’espoir de bonheur aussi infime soit-elle. Vous souhaitez y remédier ? Voici nos solutions.

La technique du scanner

Et non cela n’a rien à voir avec un rapprochement éventuel avec votre photocopieuse. Mais tout simplement, il vous faut vous focaliser sur chaque parcelle de votre petit corps. N’importe où. Par exemple, assis sur votre chaise de bureau, pendant que Micheline vous parle de ses gosses insupportables, ignorez-la et concentrez-vous sur vous. Il faut que vous visualisiez chaque partie de votre anatomie de haut en bas. Commencez par votre front, puis votre visage tout entier, votre cou, vos épaules, votre torse et, bref, tout le reste. Vous avez compris l’idée. Une fois que vous aurez bien pris conscience de votre état interne, le bien-être va prendre possession de votre persooonnne.

Le massage oculaire

Plutôt ludique et assez efficace, cette technique peut éventuellement induire votre entourage en erreur puisque si vous l’effectuez correctement, vous donnerez l’impression d’être en train de chialer dans un coin. L’idée, c’est de se frotter les paumes des mains avec insistance et conviction afin de les réchauffer. Puis une fois qu’elles sont suffisamment chaudes, vous les posez sur vos yeux avec douceur et délicatesse. Gardez cette position pendant quelques minutes jusqu’à ce que quelqu’un vienne vous interrompre pour vous consoler. L’effet est immédiat. En plus, vous attirerez l’attention sur vous. Dans le même genre on vous a donné tout plein de conseils pour se faire des auto-massages et si vous voulez faire passer un message à votre entourage, réclamez la liste des accessoires indispensables pour le massage (histoire que vos amis, votre famille, vos collègues et vos voisins comprennent que vous avez besoin de massage).

Le coloriage

Si ça calme un gosse de quatre ans, ça peut bien vous faire redescendre un peu. Ce qui procure une sensation de calme, c’est le fait de concentrer son attention sur une activité d’exécution où l’on ne vous demande pas de penser mais bien d’appliquer. Le choix des couleurs, la minutie du détail, les contours à respecter : clairement, vous vous retrouvez à gribouiller sur votre cahier en vous mordant la langue, l’air hyper impliqué. Mais puisque vous êtes en pleine conscience et que vous faites abstraction de tout ce qui vous entoure, peu importe que les autres vous pointent du doigt en rigolant très fort. Ce sont des cons.

Le pompage des épaules

Une appellation des plus sibyllines pour un exercice finalement plutôt efficace en cas de collègue très très très très très relou. Surtout que si vous l’effectuez devant lui, vous risquez fortement de l’impressionner et croyez le ou non, on le reprendra à deux fois avant qu’il revienne vous déranger. On se met debout, on laisse un espace entre nos deux pieds correspondant à la largeur de notre bassin. On sert les poings et on ramène ses épaules au plus près de ses oreilles et au plus haut qu’on le peut. Et puis on expire en relâchant le tout. Pour ajouter un peu de folklore, tu peux crier très fort pendant ton expiration.

Écouter de la musique binaurale relaxante

Alors, ce n’est pas le genre de son que tu peux passer en soirée comme ça. Parce que ce n’est pas vraiment approprié. D’autant plus que l’effet est en partie lié à l’usage de tes écouteurs ou d’un casque. La musique binaurale joue sur le rythme d’activité de ton cerveau en envoyant des sons de fréquence différentes dans chacune de tes oreilles. Le cerveau traitera ces deux informations en les mélangeant, ce qui aura pour conséquence de créer un troisième son correspondant au rythme Alpha et donc de basculer de l’état actif (Bêta) à l’état relaxé (Alpha). Compris ? Non ? Tant pis.

Sinon suivez les meilleures chaînes ASMR, ça devrait vous éveiller aux joies du binaural massant.

Le recours aux mantras : "Oooooommmm"

On a tous en tête le cliché du mec en sarouel qui fait des vocalises du fond de sa gorge, les jambes croisés sur un tapis (oui c’est précis). Et bien, ce mec là, il a bien raison de taper un petit solo assis en tailleur. Le fait d’ajouter un bruit sonore pendant que l’on expire permet de concentrer son attention sur le vide de son esprit. Le rythme lent et l’effort procuré sont de bons moyens de s’éloigner de pensées annexes et négatives qui empêcheraient la méditation.

La respiration ventrale, un basique pour les insomniaques

Cela nécessite une certaine coordination de ses mouvements. Chose qui est loin d’être évidente pour bien des mortels. À chaque inspiration, il vous faudra gonfler le ventre. Et logiquement, à chaque expiration, vous devrez le rentrer. Un bon moyen d’irriguer vos organes, au cas où vous vous demandiez comment faire.

Supprimer tous les gros relous de votre existence

Petite technique assez fourbe mais qui a fait ses preuves. Souvent, on s’entoure de personnes chiantes qui nous parlent trop près du visage, qui nous interpellent à toutes heures et qui ont cru que leur piètre existence était « la boutique à notre père » comme dirait l’autre. Ce genre de personne, il faut les éviter. Alors soit vous êtes honnêtes et vous leur dites « toi et moi, c’est fini ». Soit vous oubliez sciemment de répondre à leurs messages et laissez le temps faire son travail.

Regarder le flot de vos pensées s'écouler

Assez imagé mais plutôt pertinent. On a tendance à être submergé par des flots de pensées négatives ou positives et parfois, on a vraiment envie que ça se calme. L’idée, c’est de parvenir à prendre du recul sur ce qui se passe dans notre petit cerveau. On n’est plus en pleine cascade en train de boire la tasse et de prendre des grosses giclées d’eau dans la tronche. On est assis sur le rivage, observateur de cette agitation et on n’entre pas dans des tergiversations inutiles. Au lieu de se dire « Je flippe, je suis sûre que je vais encore foirer mes concours, de toute façon, je ne suis qu’un(e) raté(e), à chaque fois je révise et pis en fait non, et pis merde et flûte, crotte. » STOP. On arrête son délire et on pense plutôt : « Tiens donc, je suis en train de me dire que je vais rater. Ok, passons. Qu’est-ce que je vais manger ce midi ? » Et hop, on passe à autre chose. On prend ses distances avec ses propres pièges mentaux consistant à dramatiser, à revenir quinze fois sur le même truc qui nous enquiquine.

On regarde un bon gros film d'horreur

Et juste avant de dormir en plus. Pour être sûr de bien atteindre rapidement la pleine conscience.

Si avec toutes ces méthodes super efficaces, tu ne deviens pas la personne la plus zen du monde, c’est que tu ne les as pas bien appliqué. Ou alors qu’on t’a menti. Ou les deux… Qui sait… ?