Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une prêtresse rouge sous la main pour se faire ressusciter. Cela dit, à tout prendre, il vaut mieux compter sur un scénariste obéissant et un producteur terrifié par la noirceur d’un film pour se faire sauver la mise, parce que le coup de la nana très vieille qui paraît jeune et vieille en même temps à cause de la chirurgie esthétique c’est vachement risqué.

Han Solo (Le retour du jedi)

Pendant la préparation du Retour du jedi, il était à peu près acté pour tout le monde que Han Solo se ferait dézinguer à mi-parcours en attaquant la base impériale. Et, pour le coup, le changement de braquet ne vient pas du producteur, mais de Lucas lui-même. Le succès d’Indiana Jones l’incitait à s’orienter vers le film d’aventure, et non plus vers le drame intersidéral, comme le dessinait le ton noir de L’empire contre attaque. En lieu et place d’un final sombre marqué par le départ solitaire de Luke, on a donc eu droit à la fête des Ewoks avec Han Solo qui a le smile. Il aura donc fallu attendre 33 ans pour que Han se fasse flinguer.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Ellen Ripley (Alien)

Ridley Scott prévoyait au tout départ de faire mourir Ellen Ripley dès le premier Alien, mais ses producteurs ont insisté pour que le monstre se fasse cramer la gueule à la place. En plus, le personnage principal était censé être un homme au départ, ce qui prouve que la vie, ça tient à peu de choses.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Martin Riggs (L'arme fatale 2)

Shane Black, scénariste de l’Arme fatale, avait prévu que Martin Riggs, ou Mel Gibson dans le civil, soit buté par des Sud-Africains et crève dans les bras de Danny Glover. Mais Richard Donner a dit « Et comment on fera pour faire une suite s’il meurt ? » et il a préféré faire en sorte que le mec trop vieux pour ce genre de trucs continue à vieillir.

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Il n'a pas souffert, promis

John Rambo (à votre avis)

Dans le bouquin dont est tiré le film, Rambo se fait dézinguer. Mais Stallone, qui avait le nez pour sentir le filon des suites, a décidé qu’il survivrait beaucoup trop longtemps histoire de ne plus jamais bosser tout en touchant un max de thunes. C’était pas sa guerre de toute façon.

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Il n'a pas souffert, promis

César (La belle et le clochard)

Au départ, César, le pote de Belle, devait décéder d’une overdose de croquettes. Le problème, c’est que Disney était étouffé de critiques après la mort de Bambi. Pour conserver à la fois un public et la santé mentale des enfants, Disney a donc rétropédalé et aucun chien n’a été tué sur le tournage.

Ian Malcolm (Jurassic Park)

C’est tout un imbroglio. Michael Crichton, auteur du roman à l’origine du film ET scénariste dudit, avait fait mourir Jeff Goldblum dans le bouquin lors d’un apéro dînatoire entre tyrannosaures. Comme il ne mourait pas dans l’adaptation et qu’une suite était prévue, il s’est retrouvé dans la merde. Il a donc écrit le tome 2 en racontant n’importe quoi, sauf bien sûr si vous trouvez que l’explication selon laquelle EN FAIT IL NE SERAIT PAS MORT PARCE QU’ON N’AVAIT PAS BIEN VU tient la route. Hop Malcolm sera du tome 2, emballé c’est pesé. Manque de pot, le studio a complètement laissé son bouquin de côté pour le deuxième opus.

Poe Dameron (Star Wars 7)

Poe Dameron n’était pas tout à fait censé se sortir du crash intergalactique dans des sables mouvants. On ne lui en aurait pas voulu, parce que je ne suis pas sûr que je m’en serais sorti. Le problème, c’est que J. J. Abrams voulait Oscar Isaac pour le rôle, lequel, après le succès d’Inside Llewin Davis, était en état de dire : « si je pouvais ne pas mourir au bout de 10 minutes de film, ce serait cool. » On a donc trouvé une solution intermédiaire qui consiste à croire qu’il est mort pendant tout le film pour le laisser faire une apparition éclair vers la fin sans donner la moindre explication sur la manière dont il a pu se sortir de cet authentique traquenard.

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Il n'a pas souffert, promis

Clarence Worly (True Romance)

Dans le script de Tarantino, le personnage joué par Christian Slater mourait vers la fin. Seule Alabama, alias Patricia Arquette, réussissait à prendre la tangente avec le pognon. Mais quand Tony Scott a hérité du film, il s’est entiché du couple et s’est refusé à faire dans la noirceur. Tarantino a pris acte en reconnaissant que c’était peut-être pas la plus mauvaise idée du monde.

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Il n'a pas souffert, promis

Rocky (Rocky 5)

Il était prévu que Rocky meure au cinquième épisode, ce qui était un peu raisonnable parce que cinq épisodes ça fait beaucoup. Mais Stallone a probablement perdu une partie de sa fortune au casino et, souhaitant pouvoir continuer le carnage et la destruction de tout ce qui faisait le charme du premier film, il a préféré revenir sur sa décision pour nous blinder la gueule de suites.

La mère de Billy (Les Gremlins)

Dans la première version de son script, Gremlins s’annonçait comme un film beaucoup plus violent. Gizmo devait devenir un petit machin affreux et cruel et de nombreux personnages étaient appelés à se faire littéralement trucider. C’est le cas de la mère de Billy, le héros de la franchise, qui devait terminer décapitée. Mais Spielberg, qui produisait le film, a décidé d’édulcorer le scénario pour le rendre plus familial. Sans doute prévoyait-il déjà les 700.000 rediffusions du film à Noël.

D’autres acteurs n’ont pas eu la même chance. Par exemple, Alain Delon est l’un des acteurs les plus assassinés au cinéma. Et pourtant, on ne peut pas dire qu’il mime super bien la mort.

Sources : The Chive