Qui n’a jamais été perturbé par la vision du tableau « Le Cri » d’Edvard Munch ? Un mec avec un faciès de momie qui semble épouvanté par « on ne sait quoi » sur un fond tempétueux qui fout les jetons. Ça ne ressemble pas vraiment aux immondes dessins que tu faisais quand tu étais petit et où dans une jolie maisonnette, Papa et Maman se tenaient la main pendant que toi sur ton vélo, tu souriais avec tes deux trous en guise d’yeux et ta bouche qui n’était qu’un vague trait droit. Et si ton dessin était moche, c’est parce que tu étais innocent et heureux. Contrairement à eux. (Les artistes dont nous allons parler, pas tes parents).

Vincent Van Gogh, qui s'est quand même coupé l'oreille dans un excès de rage

Très très perturbé, le jeune homme. Tout au long de son existence, il est pris de crises de démence et pendant qu’il peint -sans jamais obtenir de reconnaissance de son vivant- il mène une existence ponctuée d’angoisses et d’allers-retours en hôpital psychiatrique. Lorsqu’il s’installe avec Paul Gauguin dans un atelier, les deux se disputent violemment et selon certaines versions, le peintre tourmenté se coupe lui-même l’oreille et l’offre ensuite à une jeune employée du bordel voisin.

Crédits photo (Domaine Public) : Vincent van Gogh

Gustave Courbet, "Le Désespéré"

C’est le nom de cet autoportrait du peintre. Bien qu’il ne soit pas connu pour ses névroses, l’artiste est un homme tourmenté et il le dit lui-même dans une lettre à son ami Alfred Bruyas : Avec ce masque riant que vous me connaissez, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume, et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire ». Sans animosité aucune, cette phrase aurait largement pu être reprise par bien des instagrameuses…

Crédits photo (Domaine Public) : Gustave Courbet

Jackson Pollock, alcoolique à 15 ans

L’existence de cet artiste est rythmée par les différents épisodes de ce qui fut sa longue lutte contre l’alcoolisme. Il montre des signes de dépendance dès son plus jeune âge à 15 ans. C’est un jeune homme timide et très mal à l’aise en société. Plus tard, il ira en cure de désintoxication. Sa femme tentera également de le rendre sobre en l’emmenant s’isoler quelques temps à Long Island (pas très stratégique). Par ailleurs, il meurt dans un accident de volant, ivre. Néanmoins, il aura réussi les dernières années de sa vie à s’éloigner de son vice en buvant de moins en moins.

Jean-Michel Basquiat, membre du célèbre mais tragique club des 27

Eh oui, tout comme Janis Joplin, Jim Morisson, Kurt Cobain et Amy Whinehouse, l’artiste est mort à 27 ans d’une overdose de cocaïne et d’héroïne en 1987. Le jeune homme sensible est très affecté par la mort d’Andy Warhol qu’il affectionnait et avec lequel il collaborait énormément, meurt 10 jours après son décès dans les circonstances que vous connaissez maintenant.

Le Cavarage, peintre de la Renaissance un poil bagarreur

Le mec est poursuivi à Rome pour bagarres, diffamation, agression et possessions d’armes. Quand on sait qu’il y vit car il a fui Milan où il est accusé de meurtre, ça fait froid dans le dos. Plus tard, il agresse un rival amoureux et le blesse sévèrement. Plus les années passent et plus ses œuvres (souvent controversés) sont sombres. Souvent, apparaissent des hommes décapités, ce sont des autoportraits.

Crédits photo (Domaine Public) : Ottavio Leoni

Amedeo Modigliani, fragilité physique mêlée à quelques abus

Haschisch, cocaïne et beaucoup d’alcool, le peintre mène une vie de bohème, mais surtout d’excès. Souvent, il est retrouvé gisant dans la rue à peine conscient. Chétif, il est réformé et ne fera pas son service militaire, il vit dans son monde, bercé par ses obsessions et décède prématurément à 36 ans. Sa compagne Jeanne, enceinte de 9 mois, dévastée, se défenestre. Pas très joyeux tout ça. Par ailleurs, cette fin tragique a souvent pris le pas sur l’oeuvre du peintre qui, pourtant, était singulière et d’une intensité proportionnelle à la sensibilité exacerbée de son auteur.

Modigliani peint par Jeanne Hébuterne.

Crédits photo (Domaine Public) : Jeanne Hébuterne

Bernard Buffet, traumatisé par la mort de sa mère

Elle est fulgurante. Sa mère ressent des maux de tête de plus en plus persistants et deux mois plus tard elle décède sans que son fils, Buffet, ne s’y attende. Cet épisode le marque énormément. Son travail est empreint de cette mélancolie et de la tristesse qui le suivent tout du long de son existence. Il finit par se suicider à l’âge de 71 ans dans des circonstances des plus morbides.

Andy Warhol qui ne jetait rien

Lorsqu’il est plus jeune, à l’école, le jeune homme se sent mal aimé. Assez courant me direz-vous. En revanche, il est atteint d’une maladie qui l’oblige à rester alité. C’est à cette occasion qu’il développe son attrait pour le dessin. Plus tard, peintre est victime d’une tentative d’assassinat en 1968 ce qui ne contribue pas à atténuer ses angoisses. C’est un homme anxieux qui amasse des montagnes d’objets dont il ne parvient à se défaire.

Crédits photo (Domaine Public) : Walter Mori

Georgia O'Keffe, peintre américaine très consciencieuse

L’artiste se fait interner au « Doctors Hospital » de Manhattan car elle souffrait de dépression et d’anxiété. La cause de sa dépression est notamment due au fait qu’elle n’arrivait pas à terminer une fresque murale au Radio City Music Hall et que ça commençait à lui courir sur le haricot.

Nicolas de Staël se suicide à 41 ans

Le peintre tourmenté et très amoureux d’une femme qu’il ne peut atteindre (elle est mariée) avale des barbituriques et saute par la fenêtre du 4ème étage à 41 ans.

Certes ce top respire la joie et la bonne humeur mais il vous aura également permis de vous souvenir de ces artistes qui -bien que fort tourmentés- sont à l’origine de chefs-d’oeuvre plutôt très très qualitatifs.

Source : Wikipédia, Konbini, Kalakkarika