C'est l'heure de la playlist dominicale. Si, aujourd'hui, les musiques de jeu vidéo sont connues et reconnues, elles ont été pendant longtemps identifiées à des bruits qui donnaient envie de fracasser la télé à coups de chaise. Et pourtant, ce média techniquement contraignant fascine les compositeurs de tout poil, et ce depuis pas mal de temps. A un tel point que même les plus grands s’y frottent. Pour peu qu’on ait les moyens de se les offrir, bien entendu.

  1. David Bowie – The Nomad soul
    Si le jeu vidéo veut faire concurrence au cinéma, il lui faut des stars. En tout cas, c’est ce que David Cage, le créateur du jeu croit dur comme fer. Et vu qu’il est du genre jusqu’au boutiste, il n’a pas demandé à n’importe qui, vu qu’il s’est directement tourné vers David Bowie. Forcément, un investissement de ce calibre, il faut le rentabiliser. Du coup, on retrouve Bowie dans The Nomad soul, à la musique de The Nomad soul, et sur la jaquette de The Nomad soul. Au moins, à défaut de se rappeler du jeu, on se souvient qu’il y avait David Bowie. C’est déjà ça.
  2. 50 cent – 50 cent: bulletproof et 50 cent: blood on the sand
    50 cent est grand et 50 cent est son prophète. S'il n'a pas sa place dans la bible, c'est parce que les versets qui le concernent se trouvent dans les deux jeux à sa gloire : Bulletproof et Blood on the sand. Alors qu'il aurait pu se contenter d'encaisser le chèque entre deux biatch, Curtis a quand même donné de sa personne en signant des morceaux originaux pour la BO. Il est comme ça.
  3. Hans Zimmer – Call of Duty Modern warfare 2
    Vous savez à quoi on reconnaît une franchise qui ramène un max de blé ? Une musique composée par Hans Zimmer. Pour ceux d'entre vous qui ne seraient pas familiers avec le bonhomme, il est derrière la soundtrack de 90 % des blockbusters sortis ces 10 dernières années. Autant dire que c'était un peu son destin de se retrouver à bosser sur Call of Duty. C'est ronflant et y'a du boum boum. Pas d'erreur, on reconnaît bien la patte de l'artiste. Le jeu aussi, en fait.
  4. Danny Elfman – Fable, Fable 2
    Peter Molyneux est un développeur connu mondialement comme le plus grand marchand de tapis de métier. Lorsqu’il a fait la promotion de son nouveau projet Fable, il a joué à fond la carte du jeu le plus révolutionnaire de l’histoire. Et pour bien appuyer son propos, il a même annoncé que Danny Elfman, le compositeur attitré de Tim Burton, signerait la BO. Ce qui était à moitié faux (la Molyneux’s touch) vu que Danny a juste composé le générique d’ouverture.
  5. The Wu Tang clan – Wu Tang Shaolin style
    Le Wu Tang Clan, c’est avant tout l’esprit combatif des moines Shaolin. Quoi de plus naturel, donc, que de transmettre cette philosophie, l’essence même du Posse de légende, au genre humain à travers un jeu de baston ? Non, je déconne. En vrai, vous reprenez le paragraphe sur 50 cent, vous changez les noms et hop.
  6. Brian May – Rise of the robots
    Les jeux de baston, c'est un univers particulier. Déjà, si on veut avoir l'air sérieux, on ne dit pas qu'on « joue », mais qu'on « dose ». Et les mecs qui dosent, ils détestent trois jeux : Shaq Fu, Pit Fighter et Rise of the robots. C'est le dernier qui nous intéresse : annoncé comme le messie du jeu de tatane sur ordinateur, il s'est révélé être, comme on dit par chez nous, une bonne grosse merde. MAIS une bonne grosse merde avec une musique composée par Brian May, le guitariste de Queen. Et ça, c'est quand même un peu la classe.
  7. Stewart Copeland – Spyro the dragon, Alone in the dark : The new nightmare
    Si les profanes le nomment « le type qui jouait de la batterie dans le groupe Police », Stewart Copeland est surtout connu chez les geeks de la génération Y comme « le mec qui a composé la musique des Spyro #90skidswillremember #cetaitmieuxavant #jaimemepas30ansetjesuisdejaunvieuxcon ». Il a également bossé sur Alone in the dark : the new nightmare, mais l'histoire s'en souvient moins...

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    Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.


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    "*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

  8. John Carpenter – Sentinel returns
    Oui, oui, on parle bien de John Carpenter, le cinéaste. Non content d’avoir réalisé les meilleurs films d’épouvante de la création, il a également composé des mélodies parmi les plus anxiogènes de l’histoire du cinoche. Même si les compos de Sentinel returns sont moins mémorables que ce qu’il avait pu cracher pour Halloween, Johnny sait encore s’y prendre pour mettre mal à l’aise.
  9. Nine Inch Nails – Quake
    L'histoire a commencé avec Doom. Si Doom a révolutionné le petit monde du jeu vidéo en son temps, il était musicalement un peu moins audacieux, se contentant de plagier à droite à gauche les groupes de métal du moment. Trent Reznor, le leader de Nine Inch Nails, qui n'aime pas les voleurs et les fils de pute, a grillé qu'on lui avait piqué sa musique. Mais vu qu'il a également tilté que Doom se vendait par camion, il a dit aux développeurs : « Bon, ok, je vous colle pas de procès, mais par contre, je signe la musique de votre prochain jeu ». Le jeu en question, c'était Quake. Et Quake a cartonné. L'est pas con, Trent, mine de rien !
  10. Michael Jackson – Sonic 3
    Durant les années 90, Michael Jackson était partout. A la radio, au cinéma et dans les pubs Pepsi. La vie étant encore et toujours une affaire de gros sous, Sega s’est dit que ce serait pas mal de l’avoir dans ses rangs pour le nouveau jeu de sa mascotte, Sonic. Malheureusement, le timing n’était pas top, vu que c’est à cette époque que les affaires de mœurs de la star se sont mises à éclater. Du coup, MJ ne sera finalement pas crédité pour la musique de Sonic 3, histoire d’échapper à un bad buzz plutôt violent. Mais bon, à l’écoute, on peut dire sans trop se tromper qu’il a fait la majorité du boulot.
  11. Bonus : Mike Patton – The Darkness, Left 4 dead
    Le leader de Faith No More n’a rien composé pour le jeu vidéo, mais il a fait des doublages. Des doublages de monstres et de créatures dégueues, certes, mais tout de même. Et ses performances forcent suffisamment le respect pour qu’on les mentionne.
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