C’est officiel, l’ONU a déclaré la langue française en état de catastrophe naturelle. En dehors des fotes énorm d’ortigraff, certains mots se voient souvent maltraités d’une lettre supplémentaire alors qu’ils n’en demandaient pas tant. Comment faire compliqué quand on peut faire simple. À lors fête un elfe-or okay ?

Soucis au lieu de souci

Au singulier, on écrit un « souci ». C’est tout. Après, si tu dois t’inscrire à la fac ou si tu es à court de P.Q., le mot « souci » peut vite passer au pluriel.

Vomis au lieu de vomi

Si ton alcoolémie fait exploser ton compteur à vomi, tu vomiras probablement au pluriel, auquel cas, vomi prendra un « s ». En revanche on écrit bien un vomi, sans « s ».

Cauchemard au lieu de cauchemar

Alors oui, on écrit bien « cauchemarder ». Ce n’est pas une raison pour l’affubler d’un « d » totalement déplacé. Alors que ça vous plaise ou non, le nom « cauchemar » ne prend jamais de « d ».

Parmis au lieu de parmi

Malgré la ressemblance avec « permis », il n’est cependant pas permis d’écrire parmi avec un « s ». Sous peine de mort. Oui, oui, les droits de l’homme ne fonctionnent plus dans le domaine de l’orthographe.

Appercevoir au lieu d'apercevoir

Eh bien non, apercevoir ne prend qu’un « p ». Comme herpès.

Boursouffler au lieu de boursoufler

Alors oui, certains vous diront « nia nia nia depuis la réforme de 1990 on a le droit ». Alors, comment te dire que QUI UTILISE CETTE RÉFORME DE MERDE ? Et que si tu écris « ognon » sans broncher c’est que tu n’as de respect ni pour les autres, ni pour toi-même. Donc on écrira « boursoufler » et sa petite copine la « boursouflure » avec un seul « f » !

Rappeller au lieu de rappeler

Oui, le verbe rappeler prend deux « l » quand on écrit « je rappelle » mais c’est pas une raison pour sortir deux « l » à l’infinitif. Petite astuce pour savoir si l’on met deux « l » ou non. Dans la conjugaison de rappeler comme dans celle d’appeler, le son « èl » s’écriera « elle » tandis que le son « eul » prendra un seul « l ». D’où le « je rappelle » mais « nous rappelons ». Cette règle fonctionne aussi pour beaucoup de verbes en « -eler ».

Champs au lieu de champ

On dit certes les « Champs-Élysées », parce que c’est du… PLURIEL ! Alors pourquoi y mettre un « s » au singulier ? Je vous le demande mesdames et messieurs, en espérant, qu’en votre âme et conscience, vous prenez toute mesure de l’atrocité que vous commettez en écrivant « le champs ».

Courrir au lieu de courir

On dit en effet « je cours, je me raccroche à la vie » et non « je courrs je me rraccrroche à la vie », auquel cas Daniel Balavoine roulerait les « r » et serait espagnol. Et s’il était espagnol ça se saurait, il s’appellerait Danielo Balavueno.

Aller de paire au lieu d'aller de pair

Eh oui, les chaussettes vont par paire parce qu’elles sont deux, mais quand on va de pair, on va ensemble, on peut donc aller de pair à trois, ce qui n’est pas le cas de paires qui vont toujours par deux.

Houmouristique au lieu d'humoristique

Probablement parce que certains d’entre vous s’imaginent qu’il suffit d’ajouter un « istique » derrière humour. Eh bien non. C’est tout. Bisous.

Moulte ou moults au lieu de moult

Alors « moult » c’est comme beaucoup, est-ce que tu écris « beaucoups » ? Si oui, les amis Robert, Larousse, et Bescherelle sont là pour toi (mais tu pues de la schnek). Si non, pourquoi faire subir ça à ce pauvre moult ? Alors qu’on se le dise une fois pour toutes : moult est un adverbe, or, comme le dit l’adage « les adverbes sont invariables ou je te marave la gueule ».

Immiter au lieu de imiter

Alors que non, non, non et re-non, imiter vient bien du verbe imitor, aris, ari, atus sum, verbe déponent latin de la première déclinaison et non pas du verbe immitto, is, ere, misi, missum, verbe latin de la troisième déclinaison. NON MAIS RÉVEILLEZ-VOUS.

Connards au lieu de Parisien

N’importe quoi, il y a en a toujours qui m’écrivent « t’es un connard » au lieu de « t’es parisien ». On comprend pas pourquoi parce que ça s’écrit pas du tout pareil…

Alor on ékri corrct d’acc ?