Luis Suarez en Coupe du Monde fait renaître une belle tradition dans le sport de haut niveau : la morsure défensive. Quand on est mal embarqué dans un match, subissant la domination adverse, rien de tel qu’un bon coup de dents dans une partie charnue ou proéminente de l’adversaire, un doigt, une oreille, une fesse… n’importe quoi pourvu que ce soit très douloureux et bien vicelard. Après un bon coup de mâchoire, la partie adverse comprendra qu’elle n’a pas affaire à un compétiteur fair-play (ni équilibré) et sera moins sûre de sa domination. Petite sélection de ces pitbulls des stades :

Mike Tyson mord Evander Holyfield

Un coup fourré de légende : Holyfield, boxeur en pré-retraite, constitue l’adversaire idéal pour Tyson, fraîchement sorti de prison et désireux de régner à nouveau sur la catégorie poids-lourds. Mais Evander lui botte le cul et l’arbitre préfère arrêter les frais à la 11ème reprise pour éviter à Tyson l’humiliation d’un KO. La revanche est programmée le 28 juin 1997. Le match est à nouveau mal engagé pour Tyson qui pète un plomb et chicore l’oreille de son adversaire avant d’en recracher un bout avec son protège-dent. Les règles de la boxe ne stipulant pas qu’une blessure de ce type justifie l’arrêt du match, Tyson en profite pour attraper l’autre oreille. Du beau boulot.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Michaël Marquet se fait bouffer la lèvre par le pilier de Pezenas

A tous les amoureux de l’ovalie qui opposent la fourberie des footballeurs à la franche brutalité des rugbymen, il est bon de rappeler cet incident lors d’une rencontre de niveau Fédéral entre l’AS Muret et Pezenas. Un regroupement, le joueur de Pezenas y va avec les dents et arrache la lèvre du malheureux pilier de Muret. Il s’en sortira avec un carton jaune, mais devra quand même s’expliquer au commissariat suite à la plainte de la victime.

Luis Suarez croche dans l'épaule de Chiellini

On parle là d’un récidiviste, qui se présentait à la Coupe du Monde 2014 avec un joli passif et le surnom de « Vampire ». Désormais, le monde entier est prévenu : quand on est au marquage de Suarez, il est recommandé de porter des protections rembourrées, comme avec les chiens de combat. Le petit plus : la simulation derrière en se tenant les dents.

Dylan Hartley s'était fait bouffer l'avant-bras dans sa jeunesse

Toujours dans un match de rugby, et le responsable s’appelle Pedrie Wannenburg, le joueur sud-africain, pas forcément connu pour être le mec le plus sympa sur cette terre. Voila qui explique bien des choses.

Dylan Hartley ronge le doigt du troisième ligne irlandais Stephen Ferris

Un match du tournoi des VI Nations contre l’Irlande, une morsure et 8 semaines de suspension. Quelques mois plus tard, le même Hartley collera un pain à un joueur du Ulster en H-Cup, deux semaines de suspension. Une réponse graduée. C’est bien.

Enis Nadarevic rate son tacle et mord la cuisse de son adversaire

On parle parfois de défenseurs « complets », qui « ne lâchent rien », mais on ne précise pas qu’en cas de ballon perdu, il reste toujours l’option « morsure ». Joli geste pratiqué par Enis Nadarevic sur Laniano. Frustré par le fait d’avoir raté son duel il s’est dit qu’il allait mordre la cuisse de son adversaire. Pourquoi pas.

Jarkko Ruutu mâche le pouce d'Andrew Peters (mais dit que ce n'est pas lui)

On sait que le hockey sur glace est violent, ça termine la plupart du temps en grosse baston, mais de là à bouffer ses adversaire, c’est une nouvelle. Il avait beau nier son acte, l’ami Jarkko a écopé d’une belle amende de 31700$, parce que la viande de pouce de hockeyeur est particulièrement chère.

Wayne "Tree" Rollins chope les doigts de Danny Ainge

Sale ambiance durant ce match opposant les Celtics de Boston aux Atlanta Hawks de la saison 2014. Wayne « Tree » Rollins décoche une grosse manchette à Danny Ainge, un petit bonhomme de Boston (qui l’avait un peu chauffé). S’ensuit une explication sur le parquet qui se conclut par un coup de dents bien fourbe. L’arbitre, dans le doute, expulse Ainge, pensant que le petit gabarit est responsable de ce coup fourré. La suite de l’histoire est plus classique : quelques points de suture, une piqûre anti-tétanos, et on redevient copain.

Johan le Roux mange l'oreille de Sean Fitzpatrick

Les matchs entre l’Afrique du Sud et la Nouvelle Zélande sont souvent engagés, mais on exige un minimum de correction. C’était lors d’une rencontre en 1994, et cet acte de cannibalisme vaudra à son auteur 19 mois de suspension. Luis Suarez, réjouis-toi de ne pas être jugé par un tribunal de rugbymen.

En 2013, Anthony Watts croque le pénis d'un adversaire

Sachez-le les enfants : au rugby, quand on mord le pénis d’un adversaire, c’est 8 matchs de suspension. On ne rigole pas avec ça dans le Queensland en Australie. Anthony Watts a fait les frais de cette sévérité après avoir agressé « buccalement » (?) l’entrejambe de son adversaire lors d’un regroupement. La victime a ensuite baissé son short devant l’arbitre pour que celui-ci mesure l’étendue des dégâts.

Francisco Gallardo mordille le pénis de José Antonio Reyes

Encore une morsure au niveau de l’entrejambe, mais cette fois-ci sur un coéquipier. Vous savez ce que c’est : on marque un but, on est content, on se roule par terre, et dans l’euphorie, on se mord les bijoux de famille. Qui n’a jamais fait ça lors d’un match entre pote? Non?… personne?… ok, j’ai rien dit.

Jermaine Defoe s'attaque a Javier Mascherano en 2006

En 2006 dans un match opposant les Spurs à West Ham l’Argentin Defoe s’est un peu emporté et mordu son adversaire Javier Mascherano. Et oui c’était avant Suarez, comme quoi il n’y a pas que lui.

Francisco Gallardo avait mordu son propre coéquipier (chelou quand même)

Toujours plus bizarre, Francisco Gallardo avait mordu son coéquipier à Séville, Jose Antonio Reyes. Il venait d’inscrire un but, et pour le « féliciter » il s’est dit qu’une perte morsure serait sympa. On n’a pas trop cherché à comprendre, mais évidemment Gallardo a été considéré comme un mec un peu étrange (mais on l’aime quand même).

Ne t’inquiètes pas Suarez, tu n’es pas le seul